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Rassemblée par la vice-présidente APLP Judi Richards (en blanc, à côté d’André Michel), une chorale de quatorze membres dont Patsy Gallant et Kim Richardson + la violoncelliste Carla Antoun ont célébré la musique d’André Gagnon (photo Francine Duquette).

L’aspect le plus touchant de la cérémonie des Prix et Hommage de l’année des Artistes pour la Paix tenue le 23 avril 2018, dans l’Atrium de l’édifice Gaston-Miron (ancienne Bibliothèque de Montréal, face au Parc Lafontaine), maintenant le site du Conseil des Arts de Montréal, fut certes cet hommage rendu par Stéphane Aubin, par Lise Dion native comme lui de Saint-Pacôme-de-Kamouraska et par Yvon Deschamps et Judi Richards à leur ami André Gagnon, trop malade pour venir y assister.

On peut voir le compte-rendu de cette cérémonie en photos et vidéo sur cette page. ainsi que le témoignage de Judi Richards.

Gagnante de trophées prestigieux de l’ADISQ deux années de suite, la pianiste Alexandra Stréliski a déclaré : « André Gagnon était un grand compositeur, accompagnateur et instrumentiste. […] Entre la musique classique et la musique populaire, il me semble qu’il se fichait bien des étiquettes. Il a pavé le chemin à des pianistes comme moi ».

Sa carrière d’instrumentiste a mené André Gagnon à travers le monde, en particulier au Japon. Ses grandes qualités mélodistes suggèrent une recherche de ses collaborations avec les chanteuses Pauline Julien, Diane Dufresne, Monique Leyrac etc. Son opéra Nelligan, sur un livret de Michel Tremblay, a mis en valeur les immenses talents de Renée Claude, Marie-Jo Thério, Louise Forestier et Marc Hervieux.

Ou laissez-vous bercer par la voix de Nicole Perrier sur la musique de Claude Léveillée interprétée par son piano et celui d’André Gagnon en cliquant ici.

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André Gagnon recevait le parchemin du Prix-hommage APLP des mains d’Yvon Deschamps.

Sa famille a eu la délicatesse de rappeler, après la mention qu’il a reçu l’Ordre du Canada et l’Ordre du Québec, qu’il avait reçu le prix Hommage 2018 des Artistes pour la Paix (voir annonce nécrologique dans le Journal de Montréal du 19 décembre 2020). D’autres ont écrit :

« Pour Stéphane Aubin, pianiste et ami d’André Gagnon, cette abondance d’hommages provenant de gens de tous les âges et de tous les domaines indique que la musique «universelle et intemporelle» de l’artiste aura réussi à «créer un pont entre les générations», à «traverser le temps».

« Je pense que ce qui me plaisait de lui, c’était sa façon de marcher sur la frontière entre la musique classique et la musique populaire. […] André avait cette façon bien à lui de faire chanter le piano », raconte M. Aubin, qui présente depuis 2017 Les quatre saisons d’André Gagnon, un spectacle rendant hommage à ses 40 ans de carrière.

« Quand on lui a présenté le projet en 2009, il n’était pas certain. C’était un monsieur très humble. Mais c’était important pour moi de le faire. On a fait beaucoup de spectacles-hommages à nos grands artistes comme Charlebois, Plamondon, Félix Leclerc, mais il n’y en avait jamais eu pour André. Je voulais réparer cette lacune », explique-t-il, heureux que M. Gagnon ait pu assister à plusieurs représentations.

« J’ai toujours admiré son goût sûr. C’était quelqu’un qui avait beaucoup de lettres, qui lisait et écoutait beaucoup de musique. Il avait vraiment beaucoup de raffinement », ajoute-t-il.