1« Le Canada, un pays voyou » s’exclame Yves-François Blanchet et se fait accompagner de deux autres députés du Bloc Québécois Monique Pauzé et Kristina Michaud pour proclamer avec raison que Steven Guilbeault et le Parti Libéral tournent le dos à la science en construisant un pays pétrolier : après les 21.5 milliards de $ pour le pipeline TransMountain, le Canada exploitera le pétrole de Bay du Nord, en opposition à la consigne mondiale pour sauver la planète, dénonce avec raison Jérôme Dupras, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en économie écologique et membre des Cowboys Fringants. Cette annonce criminelle vient 48 heures après que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ait mis de l’avant le nouveau rapport scientifique du GIEC « un recueil de la souffrance humaine et une accusation accablante envers l’échec des dirigeants dans la lutte contre les changements climatiques. (…) Près de la moitié de l’humanité vit dans la zone de danger – aujourd’hui et maintenant. De nombreux écosystèmes ont atteint le point de non-retour – aujourd’hui et maintenant (…) Les faits sont là, indéniables. Cette abdication de leadership est criminelle. Les coupables sont les plus grands pollueurs du monde, qui mettent le feu à la seule maison que nous ayons ». Le Canada, un pays voyou, incendiaire et belliciste, comme le prouvent les quatre prochains points.

 

2« La guerre en Ukraine doit cesser – maintenant. Nous avons besoin de négociations sérieuses pour la paix, fondées sur les principes de la Charte des Nations unies», a clamé le chef de l’ONU. La guerre représente «l’un des plus grands défis jamais lancés à l’ordre international et à l’architecture de paix mondiale, fondée sur la Charte des Nations unies. En raison de sa nature, de son intensité et de ses conséquences ». Or, le Canada a appuyé l’extrême-droite nationaliste russophobe lors du Maidan en 2014 en dépêchant son ministre des Affaires étrangères puis en ne veillant pas au respect des accords de paix de Minsk, se rendant ainsi co-responsable de l’empoisonnement du climat en Ukraine, même si Poutine de fait le plus grand responsable de la guerre [1].

 

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Antonio Guterres – secrétaire général de l’ONU. Photo : Andrew Kelly/Reuters

3Radio-Canada met dans sa bande passante le 6 avril qu’« investir 2% du PIB dans les dépenses militaires ne sera pas suffisant, selon des experts », ces dits experts choisis dans des thinktanks financés par le complexe militaro-industriel. Les journalistes reprennent tous ce leitmotiv de 2% du PIB réclamé par l’organisation corrompue qu’est l’OTAN. Pourquoi ne reprennent-ils pas le mot d’ordre lancé plus tôt cette année par Antonio Guterres que chaque pays coupe 2% de ses dépenses militaires en chacune des cinq prochaines années ? Aucun des invités spécialistes de la chose militaire n’est choisi par nos médias dans des institutions de paix.

douglas_roche4L’ex-sénateur Douglas Roche écrit : Le Canada dépense $24,3 milliards par année en Défense; les budgets des Affaires étrangères, du développement et du commerce international sont de $6,7 milliards (dont seulement le tiers est consacré aux efforts diplomatiques). Augmenter le budget de la Défense pour atteindre le chiffre arbitraire de 2% du PIB représenterait plus de $40 milliards par année. Une telle somme serait mieux investie dans le système de santé, l’éducation et l’augmentation des objectifs de développement durable dans des régions à risque qui peuvent basculer dans de futurs conflits. (…) Ceux qui veulent singer le militarisme américain ne rendent pas service au Canada qui peut en faire plus si nous voyons plus haut que la mire d’un fusil.

5L’ex-colonel Paul Maillet affirme que l’achat de F-35 consacrera la dépendance du Canada envers les aventures guerrières des États-Unis. Il reste non publié.


[1] https://lautjournal.info/20220405/la-guerre-en-ukraine-la-verite-est-le-tout par le professeur de l’UQAM David Mandel présent en Ukraine où il passait tous ses étés.