Solidarité des APLP face à RELATIONS

Par Pierre Jasmin et André Jacob vendredi 29 mars à midi

 

À : Catherine Caron <ccaron.relations@cjf.qc.ca>
Objet : Solidairement

Chère Catherine,

Il va sans dire mais mieux en le disant que les Artistes pour la Paix sont solidaires à votre équipe face à la manière cavalière et sans âme avec laquelle les Jésuites ont fermé et la revue RELATIONS et le Centre Justice et Foi.

Pierre Jasmin

secrétaire général des Artistes pour la Paix

avec les membres du conseil d’administration Barbara Guy, Izabella Marengo, Sylvie Mérineau et Daniel Gingras ainsi qu’André Jacob et notre webmestre Fanie Lebrun

Reçu ultérieurement d’André Jacob, avec ses salutations solidaires:

Chers collègues,

J’endosse la prise de position, car la position du conseil d’administration correspond à une politique de la terre brûlée qui laissera des cicatrices profondes qui risquent fort de conduire à la fin d’une pratique essentielle pour nourrir les débats démocratiques au Québec, mais aussi dans toutes les régions canadiennes qui ont accès à la revue Relations.

De son côté, le comité Vivre ensemble a été de tous les débats sur les enjeux cruciaux (racisme, islamophobie, antisémitisme, immigration, laïcité, etc.)  qui ont traversé le Québec depuis des décennies. Les analyses de VE toujours réalisées rigoureusement et démocratiquement seront désormais fossilisées si l’équipe dynamique et compétente disparaît de l’espace démocratique. En d’autres termes, la fermeture du CJF semble reposer sur une méconnaissance et une non-reconnaissance du riche patrimoine immatériel sur le plan social, culturel et politique enrichi par l’ensemble.

Si le conseil d’administration voulait effectuer une restructuration (comprendre une révision des orientations et du fonctionnement), il aurait pu solliciter la participation des membres du personnel et de nombreux collaborateurs et de nombreuses collaboratrices qui ont contribué à faire vivre le CJF tant par des contributions intellectuelles que financières. Le CJF, Relations et VE relèvent peut-être des Jésuites sur le plan formel, mais sur le plan sociétal, tous les types de soutien qui ont permis aux 3 entités de traverser le temps, souvent malgré des vents contraires, me permettent d’affirmer qu’elles appartiennent à l’ensemble de la société. Il s’agit de 3 volets d’un monument qu’il ne faudrait pas laisser enseveli sous la poussière, mais bien de l’astiquer, le mettre en valeur et le renforcer.

Si le CJF disparaît, ce seront des centaines de voix alternatives face aux discours dominants qui souffriront de la perte d’un soutien essentiel à la vie démocratique.