Evénements du mois

Activités de nos membres








Je suis APLP parce que…

"Je suis artiste pour la paix parce que quand je me monte sur scene, j'ai l'impression de faire la paix avec mon âme et celle du public. Je me retrouve là, en lieu sûr, pour explorer les forces et les failles de nos coeurs, sans danger, sans jugement ni discrimination pour célébrer la beauté de l'humanité. Et si la vie était toujours ainsi ?"
Paule Tremblay, autrice-compositrice-interprete
"C'est la paix et la justice pour tous que chacun d'entre nous souhaite et recherche. Contribuons à construire un monde meilleur, avec notre talent, quel qu'il soit !"
Camille Pelletier Antaya, membre des APLP
"Parce que la paix est toujours à faire, en nous comme avec les autres, et que c’est par l’art que c’est le plus merveilleux de la promouvoir, de la défendre, de la fêter !"
domlebo, auteur-compositeur-interprète
"Les mots de Louise Warren sur le dessaisissement et sur l’intensité préalable à la création me conduisent à Mozart et à Beethoven, à ma fille et à mon fils : je leur souhaite la paix… et travaille tous les jours à ce que ce vœu se réalise !"
Pierre Jasmin, pianiste, membre de l'exécutif de Pugwash Canada
"La paix est loin d’être acquise. Avec l’explosion de l’industrie militaire dans le monde, on aura besoin de nos mots, notre musique, nos films, de notre art pour faire contrepoids. La culture est arme de construction massive."
Guylaine Maroist, cinéaste documentaire
"Je suis artiste pour la paix... Sans la paix, pas d'avenir pour la planète. Contribuer à bâtir une culture de la paix me semble un devoir."
André Jacob, auteur et artiste-peintre, APLP honoraire
"Je suis artiste pour la paix parce que la paix justifie l'espoir ."
Denis Carrier, auteur

Raymond Lévesque, Prix Hommage des APLP 2011

C’était très précisément il y a dix ans jour pour jour que les Artistes pour la Paix accordaient un hommage senti à Raymond Lévesque, à la chapelle Historique du Bon-Pasteur en présence d’une foule réunie par amour pour ce grand artiste.

Par Hélène Beauchamp, 14 février 2011 cérémonie des Artistes pour la Paix

raymond_levesque

Raymond avec sa fille Marine lors de l’hommage des APLP.

Cher Raymond Lévesque

Dans sa très belle préface au livre Quand les hommes vivront d’amour, chansons et poèmes de Raymond Lévesque (L’Hexagone, Typo, 1989), le regretté Bruno Roy parle avec émotion de celui qu’il appelle le « troubadour du monde ouvrier » et le « travailleur de la chanson ». Du travail d’écriture de Raymond Lévesque, Roy dit encore : « Il se bat contre le mensonge, le profit, le totalitarisme ». Il ne cherche pas l’effet littéraire mais « utilise plutôt les mots des petites gens, dans le respect de la vie quotidienne ». Il écrit des chansons qui véhiculent une profonde conscience sociale. « Chansons inquiètes, ou indignées, amères ou fraternelles, joyeuses ou tendres, chacune traduit une constante recherche de la justice humaine ; cela dans une solitude parfois étouffante, parfois explosive. Québécois ou autre, son semblable est son frère. Fraternel Lévesque ! »

« Son discours n’a pas changé au gré des auditoires ou des succès. Rien n’a altéré sa probité. Sa quête inlassable d’un amour universel. » écrit encore Bruno Roy, président de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois pendant de nombreuses années et Secrétaire au Conseil d’administration des Artistes pour la Paix avant sa mort prématurée.

La carrière du premier compositeur de chanson populaire moderne au Québec, démarre dans les années 1940. À Montréal, il mène la vie de bohême avec le peintre Molinari, l’homme de théâtre Claude Gauvreau, les sculpteurs Armand Vaillancourt et Robert Roussil. Tous de beaux insoumis, artistes aux valeurs humaines et sociales, mais aussi quelque peu incompris de la société d’alors. Rimbaud, Camus, Sartre nourrissent leurs discussions dans les cafés du centre-ville.

Raymond Lévesque fait des études musicales avec Rodolphe Mathieu et de l’art dramatique avec la grande Madame Audet. En 1953, il est de la création de Zone, de Marcel Dubé, qui connaît un succès pan canadien et où il interprète le personnage si touchant de Moineau, joueur de musique à bouche dont le rêve est de devenir un musicien professionnel.

Il est en France de 1954 à 1959 où les boîtes à chansons les plus importantes l’accueillent. Il fréquente Jacques Brel, Jean Ferrat, Barbara : ils ont le même âge, tous sont en début de carrière. Raymond Lévesque réussit là ses tests de parolier, de mélodiste et de compositeur.

levesque_2

Son verbe est pudique. Le ton est celui de la satire sociale. Il est toujours à l’affût de l’actualité politique. Ses chansons sont vraies : « Il a toujours refusé, écrit Bruno Roy, de devenir un monnayeur public de la plasticité des sentiments ». Et encore : « Raymond Lévesque ne vise ni l’action héroïque ni la déclaration prophétique. À travers ses chansons, son engagement s’exprime dans la critique ».

Le Prix Hommage pour l’ensemble de sa carrière est décerné depuis trois ans par Les Artistes pour la Paix à un artiste du Québec dont le combat pour la paix et pour la justice sociale marque l’ensemble de sa carrière et de sa vie. Nous l’avons accordé à nos deux fondateurs, Raoûl Duguay et Gilles Vigneault, puis à la regrettée Hélène Pedneault, et enfin à l’un de nos membres les plus actifs dans la défense de l’environnement et dans la dénonciation de la guerre, Frédéric Back.

Les membres de notre Conseil d’administration se sont déclarés émus, cher Raymond Lévesque, par votre défense opiniâtre des plus démunis, par vos paroles libres et sincères. Sans doute Les Artistes pour la Paix se reconnaissent-ils également dans votre marginalité fière et indépendante !

Vous que l’on considère aujourd’hui comme le premier véritable chansonnier politique du Québec moderne avez été proclamé Patriote de l’année en 1980, vous avez reçu le trophée Félix pour l’ensemble de votre œuvre. En 1997 vous avez reçu le prestigieux Prix Denise-Pelletier qui couronne l’ensemble de la carrière d’un artiste de la scène et, la même année, vous avez été nommé Chevalier de l’Ordre national du Québec.

En 2005 vous avez refusé le prix du Gouverneur général par conviction souverainiste, et reçu le Bene Merenti de Patria de la Société Saint Jean-Baptiste de Montréal.

« L’évolution de Raymond Lévesque ne laisse pas de doute, écrit encore Bruno Roy. Après avoir chanté l’indépendance, contesté les guerres, il se tourne de plus en plus vers les problèmes de survie de l’homme ; il prend position contre la pollution, contre le nucléaire… »

« Oui, réplique Raymond Lévesque, mais après tout, l’engagement politique, c’est peu de choses, c’est tout simplement ne pas être indifférent ».

Nous voulons également souligner l’importance, cinquante-cinq ans après sa création, de la chanson qui est devenue dans la francophonie l’hymne universel pour la paix Quand les hommes vivront d’amour. Avec sa mélodie simple et sa structure solide, elle est le premier grand classique de la chanson québécoise….

Cher Raymond Lévesque, nous vous remercions d’être resté vous-même, authentique et fidèle aux valeurs fondamentales que vous avez défendues pendant toutes ces années de vie et de carrière publique.

Merci, enfin, de bien vouloir recevoir le Prix hommage des Artistes pour la Paix qui espèrent, avec vous, que « Quand les hommes vivront d’amourLes soldats seront troubadours ».

14 février 2011

Le président des Artistes pour la Paix Pierre Jasmin a remercié Hélène Beauchamp, historienne du théâtre, ainsi que Gilles Marsolais et Nancy Lange qui ont lu des extraits de ses textes. Un merci tout spécial à Marie-Marine Lévesque qui a chanté deux de ses chansons, accompagnée à la guitare par domlebo qui a assuré en outre l’animation de la cérémonie. Il l’avait débutée ainsi :

« Permettez-moi de faire durer le suspense encore quelques secondes sur la nomination de l’artiste pour la paix de l’année, en saluant le rayonnement exceptionnel de Raymond Lévesque, magnifiquement illustré par Hélène Beauchamp à l’aide entre autres des témoignages de notre regretté secrétaire Bruno Roy. Daniel Gingras, membre de notre conseil d’administration, nous a toujours rappelé la constance exemplaire de l’engagement du défenseur des pauvres. Je voudrais aussi saluer la comédienne Marie-Josée Longchamps ici présente, qui anime des spectacles entièrement dédiés à Lévesque, montés grâce à la collaboration de Jean-Guy Moreau : Marie-Josée, avant-hier à Repentigny, hier à la bibliothèque Raymond Lévesque à St-Hubert, sera samedi le 26 février à la salle CARPE DIEM du Carré-Théâtre à Longueuil, le 12 mars, au bar-spectacle du PETIT MOULINSART dans le Vieux Montréal et le 15 avril au Vieux bureau de poste de St-Romuald près de Lévis.

Suite à cette cérémonie, nous avons reçu le message suivant de Raymond Lévesque :

Monsieur Jasmin -Je vous remercie pour cette attention à mon égard; cela m’honore beaucoup. La paix sera possible lorsque les militaires prendront conscience qu’ils ne sont que des pantins aux mains des puissants qui les méprisent. La preuve: quand ils reviennent handicapés, ils sont vite oubliés dans quelques hôpitaux avec une petite pension.

Salutations,  ainsi qu’à Madame Beauchamp.

Raymond Lévesque

Cher monsieur Lévesque,

Le vibrant message que vous nous avez transmis le 14 février sur les guerres (Deuxième Guerre mondiale, Corée, Vietnam, Algérie, Irak, Afghanistan…) sera retenu par tous et toutes, si j’en juge par les commentaires reçus, entre autres de Pascale Montpetit, notre APLP de l’année.

N’est-il pas significatif qu’en plus des victimes chez les militaires (la compassion que vous exprimez aux vétérans est touchante et essentielle), les guerres provoquent des dépenses excessives qui meurtrissent et rendent malades des millions d’individus ? L’exemple de l’URSS le prouve éloquemment, qui s’est effondrée à cause de ses dépenses militaires excessives.

Mais on peut aussi penser à la Corée du Nord et à la Birmanie, ainsi qu’au Pakistan.

La France et la Grande-Bretagne en souffrent, alors que l’Allemagne et le Japon à qui on a longtemps interdit de se réarmer sont relativement épargnés; et, plus proches de nous, les États-Unis sont aux prises avec un déficit insurmontable principalement causé par leur budget militaire honteux qu’Obama n’arrive pas à réduire de façon significative; enfin, plus proche de nous encore, Ottawa, où le premier ministre Harper accumule des dizaines de milliards de $ de dépenses inutiles pour la défense et nuisibles à la paix: F-35, hélicoptères Chinook, vingt-cinq milliards de $ au cours de la dernière année seulement! Et aucun éditorialiste n’en parle, évidemment…

Voilà en partie pourquoi nous existons, les artistes pour la paix.

Nos amitiés les plus vives,
Pierre Jasmin

PS Veuillez transmettre nos remerciements à Renée qu’il nous a fait plaisir de connaître !

1 Commentaire

  1. Pierre Jasmin Pierre Jasmin
    16 février 2021    

    Au compositeur-arrangeur Jacques Faubert qui nous fait parvenir ce magnifique enregistrement de l’an 2000 de « Quand les hommes vivront d’amour » avec le baryton André Ouellet, le chœur de Mont-Royal et l’Orchestre Symphonique de Mont-Royal sous la direction du chef Michel Brosseau, nos remerciements unanimes!
    Pierre
    https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=266622124815947&id=100044044852516&sfnsn=mo

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

code

Les APLP suggèrent…

Voici deux organisations humanitaires qui sont actives en Ukraine et dans les pays où les Ukrainiens se réfugient, sans être contrôlées ni par le gouvernement ukrainien ni bien sûr par la Russie.
Note : ces liens mènent directement aux sites web des organismes. Les dons ne transitent pas par les APLP.

Nos actions récentes

20 novembre 2022 : Lettre à la ministre Mélanie Joly : Négociez avec la Russie !
26 septembre 2022 : Événement Nourrir la paix à Rosemont.
17 septembre 2022 : Nettoyage du parc Lucia-Kowaluk pour le Journée internationale du nettoyage de la Terre.
28 juin 2022 : Lettre à la ministre des Affaires étrangères.
28 juin 2022 : Manifestation avec le Mouvement québécois pour la paix
8 mai 2022 : Manifestation Les mères au front à Québec..
5 avril 2022 : Les APLP endossent la lettre du Canada Peace Network contre les dépenses militaires.
27 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur des États-Unis à Ottawa.
26 mars 2022 : Manifestation avec Échec à la guerre contre la guerre en Ukraine et au Yémen.
23 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur de Russie à Ottawa.
23 février 2022 : Lettre à la ministre Joly sur l'Ukraine.
15 février 2022 : 33e cérémonie des Prix APLP.
21 décembre 2021 : Nos souhaits de paix 2022, lettre aux ministres fédéraux.
13 décembre 2021 : Lettre au premier ministre sur l'exportation d'armes vers l'Arabie Saoudite.
21 novembre 2021 : Deuxième lettre au ministre Miller.
27-28-29 octobre 2021 : Lettres aux nouveaux ministres fédéraux Joly, Guilbeault, Anand et Miller.
19 février 2021 : Lettre ouverte au PM concernant Haïti.

Voir toutes nos lettres aux élus »

Remontez dans le temps »

Recherche par sujets