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"Je suis artiste pour la paix parce que quand je me monte sur scene, j'ai l'impression de faire la paix avec mon âme et celle du public. Je me retrouve là, en lieu sûr, pour explorer les forces et les failles de nos coeurs, sans danger, sans jugement ni discrimination pour célébrer la beauté de l'humanité. Et si la vie était toujours ainsi ?"
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"C'est la paix et la justice pour tous que chacun d'entre nous souhaite et recherche. Contribuons à construire un monde meilleur, avec notre talent, quel qu'il soit !"
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"Parce que la paix est toujours à faire, en nous comme avec les autres, et que c’est par l’art que c’est le plus merveilleux de la promouvoir, de la défendre, de la fêter !"
domlebo, auteur-compositeur-interprète
"Les mots de Louise Warren sur le dessaisissement et sur l’intensité préalable à la création me conduisent à Mozart et à Beethoven, à ma fille et à mon fils : je leur souhaite la paix… et travaille tous les jours à ce que ce vœu se réalise !"
Pierre Jasmin, pianiste, membre de l'exécutif de Pugwash Canada
"La paix est loin d’être acquise. Avec l’explosion de l’industrie militaire dans le monde, on aura besoin de nos mots, notre musique, nos films, de notre art pour faire contrepoids. La culture est arme de construction massive."
Guylaine Maroist, cinéaste documentaire
"Je suis artiste pour la paix... Sans la paix, pas d'avenir pour la planète. Contribuer à bâtir une culture de la paix me semble un devoir."
André Jacob, auteur et artiste-peintre, APLP honoraire
"Je suis artiste pour la paix parce que la paix justifie l'espoir ."
Denis Carrier, auteur

Propagation de la Bombe – Ottawa va-t-il revoir son soutien à l’extraction du plutonium ?

Un communiqué du Regroupement pour la surveillance du nucléaire.

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Aujourd’hui, le Regroupement pour la surveillance du nucléaire et des chercheurs de cinq universités exhortent Ottawa à reconsidérer son soutien financier et politique au retraitement au Canada – l’extraction du plutonium du combustible nucléaire usé.

Le plutonium est l’une des matières-clés nécessaires à la fabrication d’armes nucléaires – l’autre alternative étant l’uranium hautement enrichi. Le plutonium est créé comme sous-produit dans les réacteurs nucléaires. Une fois extrait, le plutonium peut être utilisé soit comme combustible nucléaire, soit comme explosif nucléaire. Le processus chimique utilisé pour séparer le plutonium des autres substances radioactives produites dans les réacteurs nucléaires est appelé retraitement.

En 1974, l’Inde a utilisé le plutonium d’un réacteur canadien pour faire exploser une bombe atomique lors d’un essai souterrain. Le monde entier a été choqué de constater que l’accès au plutonium et la fabrication d’une bombe atomique ne peuvent être séparés que par un acte de volonté politique.

La semaine dernière, un comité de la Chambre des communes a publié un rapport recommandant que le gouvernement « conjointement avec ses partenaires internationaux et scientifiques, examine le retraitement des déchets nucléaires et ses répercussions sur la gestion des déchets et la vulnérabilité à la prolifération [des armes nucléaires] ».

Cette recommandation fait écho aux nombreux appels lancés par des groupes de la société civile et par des chercheurs américains et nationaux après que le Canada a annoncé, en mars 2021, une subvention de 50,5 millions de dollars pour un projet néo-brunswickois visant à développer une installation de retraitement du plutonium sur le site nucléaire de Point Lepreau, dans la baie de Fundy.

Autoriser le retraitement du plutonium au Canada, c’est envoyer un signal dangereux aux autres pays en leur disant qu’ils peuvent extraire du plutonium à des fins commerciales. Une telle pratique augmente le risque d’étendre les capacités d’armement nucléaire à des pays qui ne possèdent pas actuellement les moyens de fabriquer des armes nucléaires. Le risque est d’autant plus grand si le Canada vend la technologie, comme cela est actuellement envisagé.

« En soutenant la mise en œuvre d’une technologie de retraitement destinée à l’exportation, en liaison avec un réacteur nucléaire alimenté au plutonium, sans tenir compte des implications en matière d’armement, le Canada pourrait une fois de plus propager la bombe à l’étranger », déclare le Dr Gordon Edwards, président du Regroupement pour la surveillance du nucléaire.

Le retraitement est souvent justifié comme une solution au problème de la gestion des déchets nucléaires, mais en réalité, il ne fait querendre le défi encore plus difficile. Au lieu d’avoir toutes les matières radioactives produites dans le combustible usé solide, celles-ci sont dispersées dans de multiples flux de déchets solides, liquides et gazeux.

Des chercheurs de l’université de la Colombie-Britannique, de l’université de Princeton et de trois universités du Nouveau-Brunswick soutiennent l’appel à une révision internationale. « Nous sommes encouragés par le fait que le Comité de la Chambre des communes a écouté les préoccupations concernant le retraitement du plutonium soulevées par de nombreux experts et citoyens concernés », a déclaré le Dr Susan O’Donnell, professeur adjoint à l’Université du Nouveau-Brunswick.

Le Dr Edwards a cité trois lettres écrites au Premier ministre Justin Trudeau par neuf éminents experts en non-prolifération, dont l’expert en plutonium Dr Frank von Hippel. « L’absence de réponse de la part du premier ministre témoigne d’un manque effroyable de bonne gouvernance en matière de prolifération des armes nucléaires » a déclaré Dr Edwards.

A ce jour, le gouvernement n’a pas répondu aux lettres ni même reconnu l’importance monumentale du lien entre les armes nucléaires et le retraitement. Le Comité des sciences et de la recherche de la Chambre des communes a cité les lettres du Dr von Hippel et d’autres personnes pour justifier sa recommandation de procéder à une révision.

Le retraitement commercial n’a jamais été effectué au Canada, mais dans le passé, le Canada a été complice de la production d’armes nucléaires. Pendant la guerre froide, le retraitement a été effectué au laboratoire nucléaire de Chalk River du gouvernement fédéral, à une époque où le Canada vendait de l’uranium et du plutonium à l’armée américaine pour la fabrication d’armes nucléaires. Ces opérations ont laissé un héritage permanent de déchets nucléaires et de contamination radioactive au Canada.

Les premiers réacteurs ont été construits pour produire du plutonium pour les bombes. Les premières usines de retraitement ont été construites par l’armée pour extraire le plutonium destiné à être utilisé comme explosif nucléaire. Après l’utilisation par l’Inde de plutonium provenant d’un réacteur nucléaire fourni par le Canada, les États-Unis ont interdit le retraitement commercial du plutonium en 1977 afin de réduire le danger de prolifération des armes nucléaires.

Le Canada applique une interdiction informelle du retraitement depuis les années 1970. Dans un rapport de 2016, les Laboratoires Nucléaires Canadiens (LNC) ont déclaré que le retraitement du combustible CANDU usagé « augmenterait le risque de prolifération. » Cet aveu des LNC a été pleinement confirmé dans un rapport majeur (330 pages) publié il y a trois mois par l’Académie nationale des sciences américaine. Le groupe d’experts est parvenu à un consensus selon lequel la technologie de retraitement proposée pour le Nouveau- Brunswick par la société Moltex « n’offre pas de résistance significative à la prolifération. »

La nécessité d’un examen international indépendant est urgente, car Moltex a annoncé pas plus tard que la semaine dernière que la société cherche à obtenir un financement gouvernemental supplémentaire de 250 millions de dollars.

Les chercheurs qui soutiennent l’appel à un examen international du retraitement du plutonium en relation avec la propagation des armes nucléaires sont :

Dr Gordon Edwards, Ph.D., président du Regroupement pour la surveillance du nucléaire .

Dr Susan O’Donnell, Ph.D., professeure adjointe et chercheuse principale du projet Rural Action and Voices for the Environment (RAVEN) , Université du Nouveau-Brunswick.

Dr Janice Harvey, Ph.D., professeure adjointe, programme Environnement et Société, Université St. Thomas.

Dr Jean-Philippe Sapinski, Ph.D., professeur adjoint d’études environnementales, Université de Moncton.

Dr M.V. Ramana, Ph.D., professeure titulaire de la chaire Simons sur le désarmement, la sécurité mondiale et humaine, École de politique publique et d’affaires mondiales, Université de Colombie-Britannique.

Dr Frank von Hippel, Ph.D., physicien chercheur principal et professeur émérite d’affaires publiques et internationales, Programme sur la science et la sécurité mondiale, Université de Princeton.

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