Nous fêtons un événement éminemment banal : une femme accouche dans une étable parce que les gens ne veulent pas d’elle à la maison. Le bébé est maintenu en vie grâce à l’incubateur le plus primitif qui soit : le souffle chaud d’un bœuf et d’une ânesse.

Pourquoi est-ce la plus grande fête de l’année ?

Parce que si ce n’était pas la plus grande fête, qui serions-nous ? Si nous ne tombions pas à genoux devant tant de pauvreté qui affecte tant de femmes, surtout celles méprisées parce que juives ou arabes, afghanes ou africaines, chrétiennes ou athées.

Si on ne les honorait pas, qui le ferait ? Et que serait l’être humain s’il était sans compassion pour un tel traitement de la source même de sa naissance ?

C’est pourquoi Noël est la fête de la liberté, parce qu’en ce jour, il faut descendre dans la rue et crier : « Finie la persécution de celles qui nous ont donné la vie. Que les universités leur appartiennent et je jure que le monde ira mieux. Que les peuples leur laissent les grandes décisions de vie et nous aurons la paix. »