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Je suis APLP parce que…

"Je suis artiste pour la paix parce que quand je me monte sur scene, j'ai l'impression de faire la paix avec mon âme et celle du public. Je me retrouve là, en lieu sûr, pour explorer les forces et les failles de nos coeurs, sans danger, sans jugement ni discrimination pour célébrer la beauté de l'humanité. Et si la vie était toujours ainsi ?"
Paule Tremblay, autrice-compositrice-interprete
"C'est la paix et la justice pour tous que chacun d'entre nous souhaite et recherche. Contribuons à construire un monde meilleur, avec notre talent, quel qu'il soit !"
Camille Pelletier Antaya, membre des APLP
"Parce que la paix est toujours à faire, en nous comme avec les autres, et que c’est par l’art que c’est le plus merveilleux de la promouvoir, de la défendre, de la fêter !"
domlebo, auteur-compositeur-interprète
"Les mots de Louise Warren sur le dessaisissement et sur l’intensité préalable à la création me conduisent à Mozart et à Beethoven, à ma fille et à mon fils : je leur souhaite la paix… et travaille tous les jours à ce que ce vœu se réalise !"
Pierre Jasmin, pianiste, membre de l'exécutif de Pugwash Canada
"La paix est loin d’être acquise. Avec l’explosion de l’industrie militaire dans le monde, on aura besoin de nos mots, notre musique, nos films, de notre art pour faire contrepoids. La culture est arme de construction massive."
Guylaine Maroist, cinéaste documentaire
"Je suis artiste pour la paix... Sans la paix, pas d'avenir pour la planète. Contribuer à bâtir une culture de la paix me semble un devoir."
André Jacob, auteur et artiste-peintre, APLP honoraire
"Je suis artiste pour la paix parce que la paix justifie l'espoir ."
Denis Carrier, auteur

Lutte de classes « grassroot » vs élites

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Une centaine de personnes ont pris part à une manifestation d’appui aux chefs héréditaires Wet’suwet’en à Mashteuiatsh. Photo Radio-Canada/Priscilla Plamondon-Lalancette

Manif innue et érection de barrages routiers

Jeudi le 20 février (Le Devoir), Amnistie internationale s’engage dans le combat pour la vérité grâce à une prise de position de France-Isabelle Langlois, sa directrice générale.

Samedi le 22 février, une centaine de manifestants innus de Mashteuiatsh et de L’Anse-Saint-Jean marchent en opposition aux projets Gazoduq et Énergie Saguenay : la conduite souterraine acheminant du gaz naturel entre l’Ontario et le Saguenay-Lac-Saint-Jean, si elle était construite, passerait sur leur territoire ancestral. « Respecte notre existence ou attends-toi à notre RÉSISTANCE » peut-on lire sur la pancarte de tête portée par deux enfants déterminés de cette communauté établie sur la rive ouest du lac Saint-Jean. «On veut envoyer un message de solidarité envers les Wet’suwet’en. C’est une manifestation pacifique pour la protection de la mère Terre. On n’hérite pas de la terre de nos ancêtres, on emprunte celle de nos petits-enfants », déclare Marie-Andrée Gill, organisatrice de la manifestation, à laquelle se sont joints des représentants écologistes de la Coalition Fjord opposée au gazoduc, comme le sont les chefs héréditaires Wet’suwet’en envers la Coastal Gas Link chez eux en Colombie-Britannique.

Mais les 24 et 25 février, après l’intervention policière en Ontario, des barrages autochtones se sont élevés en plusieurs endroits routiers et ferroviaires du Canada (Listuguj, Lennoxville, Kanesatake, Kahnawake, Hamilton, port de Vancouver, Victoria …) toujours en solidarité avec les Wet’suwet’en. Ces actions de protestations ne craignent pas de parfois contredire des mots d’ordre lancés par des conseils de bandes financés par le pouvoir canadien, un autre exemple de luttes de classe à l’intérieur des communautés, le combat « grassroot » étant mené surtout par les femmes, plus exposées à la violence.

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Un demi-millier de contestataires ont marché dans les rues d’Ottawa le 24 février en solidarité avec les chefs héréditaires Wet’suwet’en. Photographie par Andrew Meade (Hilltimes).

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OBTEMPÉRER ne veut pas dire CONSENTIR : solidarité avec Wet’suwet’en, clame cette manifestante isolée parmi un groupe à grande majorité masculine en Saskatchewan.

Université Bishop’s – Champlain College

À l’invitation de la jeune autochtone Shawna Jerome d’Indigenous Cultural Alliance, je me suis rendu lundi soir à l’Université Bishop’s en soutien d’une campagne conjointe menée par des étudiantEs du collège Champlain et de l’université. Il s’agit de la pan-canadienne Moose Hide Campaign, fondée il y a dix ans en Colombie Britannique par un chasseur et sa fille de retour d’une chasse à l’orignal, réalisant qu’ils se trouvaient sur la Highway of Tears, ou autoroute des larmes, ainsi baptisée après l’enlèvement, le viol, la disparition ou la mort d’une centaine de femmes surtout autochtones. Le souci ambitieux de Paul et Raven Lacerte fut dès lors de désamorcer la violence qui mine non seulement les relations entre blancs et autochtones, mais celles entre les deux sexes. Leur symbole d’épinglette en cuir d’orignal est porté entre autres par le ministre Marc Miller, plus porté à encourager des gestes individuels qu’à embrasser la lutte légitime autochtone.

grassroot_4Deux jeunes hommes autochtones de grande stature animaient la rencontre en relayant un bâton de parole et en ramenant la prise de parole démocratique accordée à tous et toutes au but que poursuivent les fondateurs de la Moose Hide Campaign : libérer la parole des hommes, autant victimes de la violence subie à l’intérieur des réserves ou soumise aux discours racistes de certains profs d’écoles. Mais leur bonne volonté était manifestement ébranlée par le fait que cette campagne, financée par le gouvernement du Canada mais sans soutien des autorités des institutions concernées (sauf la présence d’unE prof de chacune), n’ait abouti, après une semaine de travail de relations publiques tant au Cégep qu’à l’université, qu’à un rassemblement de douze femmes et huit hommes : pouvait-il en être autrement dans l’actualité dominée par une violence coloniale, thème abordé par une intervenante, renchéri par mes interventions ?

S’il ne faut pas dénigrer cet effort de parole libre exercé pendant deux heures, après une marche d’une demi-heure sur le campus universitaire, force est de reconnaître que la conscience du colonialisme canadien n’est pas répandue dans cette enclave-de-classe-privilégiée-anglo-hors-Québec (Ivy-league Bishop’s), que des jeunes autochtones tentent courageusement de fissurer (There’s a crack in everything, that’s how the light gets in : Leonard Cohen).

Ce combat de classe «grassroot » vs élite se lisait aussi dans l’intervention pratique en fin de rencontre d’une jeune cégépienne autochtone qui voudrait simplement voir dans les classes des chaises mobiles pouvant se déployer en cercles, mode qui privilégie la transmission d’une parole libre, non pas ex cathedra mais communiquée démocratiquement, comme le sont depuis toujours les pow wow autochtones, et comme le fut notre échange d’hier soir. La cégépienne, qui se déclare pessimiste quant à la volonté de changement de l’institution où ses études la mènent, mérite notre appui entier. Par rapport au surréaliste pas en arrière franchi lundi par les députés conservateurs ontariens qui ont voté pour ramener chaque semaine le god save the queen pour se démarquer des « sauvages », constatons que la démocratie canadienne part de très loin, mais que chaque petit pas en avant compte !

Deux informations positives en consolation

Une grande, partagée par Lucie Massé :

Des organisations québécoises membres du Front commun pour la transition énergétique se déclarent officiellement solidaires du peuple Wet’suwet’en le 24 février. Les Artistes pour la Paix appuient le Front commun.

Une petite, pas très rapport :

Notre article (+ Gordon Edwards et Michel Duguay qui a communiqué la nouvelle) sur la supercherie des petits réacteurs nucléaires modulaires auxquels les gouvernements conservateurs (c’est ça, le rapport) de l’Ontario, du Nouveau-Brunswick et de la Saskatchewan veulent gaspiller des dizaines de millions de $ a été repris par le numéro du 23 février 2020 de Beyond Nuclear International, un honneur ! En voici les coordonnées :
https://beyondnuclearinternational.org/2020/02/23/lets-call-smrs-what-they-are/

On le trouvait aussi en français sur notre site APLP et dans l’Aut’Journal :
http://lautjournal.info/20191206/reacteurs-modulaires-nucleaires-une-chimere

 

 

2 Commentaires

  1. Pascale Camirand Pascale Camirand
    26 février 2020    

    Merci Pierre pour ces informations encourageantes. Je crains pour la sécurité des gens là-bas… et pour les leaders emprisonné-e-s… surtout les femmes. De tout coeur contre le colonialisme canadien et québécois.

    Pascale C.

    • Pierre Jasmin Pierre Jasmin
      27 février 2020    

      Selon nos renseignements, aucun autochtone ou manifestant en faveur du GIEC n’a été retenu en prison: ils ont été relâchés sous promesse de comparaître. Mais d’accord avec vous pour dire que la plupart des arrestations représentaient des actes déplorables de colonialisme.

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Les APLP suggèrent…

Voici deux organisations humanitaires qui sont actives en Ukraine et dans les pays où les Ukrainiens se réfugient, sans être contrôlées ni par le gouvernement ukrainien ni bien sûr par la Russie.
Note : ces liens mènent directement aux sites web des organismes. Les dons ne transitent pas par les APLP.

Nos actions récentes

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26 septembre 2022 : Événement Nourrir la paix à Rosemont.
17 septembre 2022 : Nettoyage du parc Lucia-Kowaluk pour le Journée internationale du nettoyage de la Terre.
28 juin 2022 : Lettre à la ministre des Affaires étrangères.
28 juin 2022 : Manifestation avec le Mouvement québécois pour la paix
8 mai 2022 : Manifestation Les mères au front à Québec..
5 avril 2022 : Les APLP endossent la lettre du Canada Peace Network contre les dépenses militaires.
27 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur des États-Unis à Ottawa.
26 mars 2022 : Manifestation avec Échec à la guerre contre la guerre en Ukraine et au Yémen.
23 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur de Russie à Ottawa.
23 février 2022 : Lettre à la ministre Joly sur l'Ukraine.
15 février 2022 : 33e cérémonie des Prix APLP.
21 décembre 2021 : Nos souhaits de paix 2022, lettre aux ministres fédéraux.
13 décembre 2021 : Lettre au premier ministre sur l'exportation d'armes vers l'Arabie Saoudite.
21 novembre 2021 : Deuxième lettre au ministre Miller.
27-28-29 octobre 2021 : Lettres aux nouveaux ministres fédéraux Joly, Guilbeault, Anand et Miller.
19 février 2021 : Lettre ouverte au PM concernant Haïti.

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