L’art commence lorsque j’ai perdu l’idée de transiger pour un bénéfice. On entre dans l’art lorsqu’on sort du commerce, car alors on découvre la valeur des êtres singuliers et irremplaçables qui sont là devant soi à tenter d’exprimer leur joie d’exister. La vache n’est plus de la viande, mais un être étonnant. Elle cesse de représenter autre chose qu’elle-même, tout à coup, elle est une présence totale, une valeur inestimable et irremplaçable.

Une œuvre d’art vise à nous révéler la valeur de chaque être singulier. Si un peintre comme Eugène Burnand réussit à nous montrer la valeur d’un Taureau dans les Alpes (1884), alors il a fait une œuvre d’art (https://www.mcba.ch/collection/taureau-dans-les-alpes-1884/). Pour un instant, ce taureau a une valeur inestimable. Par extension, plus rien n’est banal autour de nous. Alors qui ferait la guerre ? La rédemption du monde se fait être par être dans le regard d’amour de l’Artiste qui nous habite.

Ce petit traité de L’Art de la paix vise à nous sortir de l’exploitation du monde pour nous saisir devant la valeur les êtres qui font ce monde.

Nous réfléchirons d’abord à ce qui mène à la guerre et ensuite à ce qui mène à la paix.

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Fusain de Pierre Lussier