Ukraine-Pacifist-Movement-820x484

Selon la déclaration pacifiste ukrainienne (extraits)

Le Mouvement Pacifiste Ukrainien, qui a évidemment « condamné l’invasion russe du 24 février 2022, avait précédemment condamné les violations réciproques du cessez-le-feu prévu par les accords de Minsk dans le Donbass avant l’agression russe. Le Mouvement est gravement préoccupé par le fait qu’on brûle des deux côtés, russe et ukrainien, les ponts d’une résolution pacifique du conflit entre la Russie et l’Ukraine et qu’on poursuive l’effusion de sang pour réaliser certaines ambitions territoriales.

Nous condamnons les propagandes officielles d’une hostilité extrême et irréconciliable (…) et croyons que nous devrions puiser de l’histoire des exemples de retour à une vie paisible, pas des accusations pour continuer la guerre. Les exemples tragiques de brutalité militaire ne doivent pas être utilisés pour inciter à la haine et justifier de nouvelles atrocités; au contraire, de telles tragédies devraient refroidir l’esprit combatif et encourager une recherche persistante des moyens les moins sanglants pour mettre fin à la guerre. (…)

Nous insistons pour que tous les tirs cessent, que toutes les parties honorent la mémoire des personnes tuées par un deuil mutuel et s’engagent calmement et honnêtement dans des pourparlers de paix. Nous condamnons l’intention russe d’atteindre certains objectifs par des moyens militaires, s’ils ne peuvent être atteints par des négociations. Nous condamnons les déclarations du côté ukrainien selon lesquelles la poursuite des pourparlers de paix dépend de l’obtention des meilleures positions de négociation sur le champ de bataille. Nous condamnons le refus des deux parties de cesser le feu pendant les pourparlers de paix.

Toute forme de mépris du droit de l’homme à l’objection de conscience envers le service militaire est [un déni] du droit international humanitaire. Nous condamnons tout soutien militaire fourni par la Russie et les pays de l’OTAN aux militants radicaux en Ukraine, provoquant de nouvelles escalades du conflit militaire.

Nous appelons toutes personnes éprises de paix en Ukraine et dans le monde à (…) résister sans violence au mal et à l’injustice, et à démystifier le mythe d’une guerre nécessaire, bénéfique, inévitable et juste. (…) Nos actions doivent être guidées par l’espoir d’un avenir pacifique et heureux, et non par la peur. Laissez notre travail de paix rapprocher l’avenir des rêves. La guerre est un crime contre l’humanité. Par conséquent, nous sommes déterminés à ne soutenir aucune sorte de guerre et à nous efforcer d’éliminer toutes les causes de guerre. »

ukraine-russie-alégorie

Chaude lutte pour une 2e place de tueur derrière Poutine

Sans grand danger, toutefois, de déloger celui qui occupe la première place, Vladimir Poutine, il y a une chaude lutte pour se classer deuxième tueur en série.

Saluons pour égaler Zelinsky et Biden, le premier persistant à ne pas négocier au prix de milliers de morts chez ses compatriotes, le second par ses insultes envers Poutine et ses envois d’armes qu’il est difficile d’égaler, l’effort de Trudeau qui a annoncé hier un envoi d’armes létales lourdes à l’Ukraine, afin d’empêcher les régions russophones, Donbass et Louhansk, de se séparer ou même de devenir autonomes. Quelle honte pour notre pays et sa classe politique qui avait reçu Zelinsky en lui faisant de telles promesses, à l’exception d’Elizabeth May du Parti Vert !

Étrange qu’à l’origine de cette politique militariste, c’est Chrystia Freeland qui avait ouvert les hostilités avec la Chine en kidnappant en décembre 2018 la directrice financière de Hua-Wei Meng Wanzhou, puis en acheminant à la Chambre des communes un rapport fabriqué par la CIA auquel nos députés ont accordé un accord unanime, à l’exception des membres du gouvernement se gardant une petite gêne à cause des deux Michael emprisonnés en Chine. Étrange qu’en contraste avec l’Ukraine, le Canada se rangeait ainsi inconsciemment ou non derrière les islamistes ouïghours cherchant par des moyens terroristes la séparation du Xinjiang autonome d’avec la Chine…

Autre pas franchi par le Canada vers une Troisième guerre mondiale, rappelons qu’au lieu de voter en faveur du récent Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires voté par les deux tiers des pays de l’ONU, Trudeau a renié la politique de son père en votant contre le Traité, comme les trente pays de l’OTAN, mais aussi comme la Russie, la Chine et la Corée du Nord, satisfaits de voir ainsi leurs armes nucléaires non contestées.

Trois bonnes nouvelles

La première, hélas non confirmée, est l’établissement d’un couloir humanitaire pour évacuer à l’aide de la Croix Rouge avec 90 autobus 6000 civils de Marioupol. Reste-t-il un journaliste assez intègre pour nous informer si le bataillon Azov, de réputation nazie, ne retient pas contre leur gré en boucliers humains les civils, en particulier femmes et enfants, dans les caves de l’Azovstal ?

L’Union européenne annonce la création d’un Fonds de solidarité pour l’Ukraine, destiné à la reconstruction. La majeure partie de l’aide initiale serait consacrée à la reconstruction des infrastructures et aux services publics. La Commission européenne envisagerait également d’étendre les garanties pour aider les entreprises ukrainiennes.

ketanji-brown-jackson

Ketanji Brown Jackson

Il y a exactement deux ans, le 20 avril 2020, en pleine ère Trumpienne, un flic raciste assassinait de sang-froid George Floyd en bloquant sa respiration de son genou. Il a été jugé et condamné et Trump a laissé le pouvoir, non sans une tentative brutale et désespérée de le conserver par la force le 6 janvier 2021. Et le mouvement Black lives matter a réussi à changer l’Amérique du Nord, notamment en permettant à une vice-présidente noire, Kamala Harris qui a fait une partie de ses études à Montréal d’accéder au pouvoir exécutif, mais surtout à une juge noire d’accéder au pouvoir juridique : « Il a fallu 232 ans […] avant qu’une femme noire ne soit choisie pour servir à la Cour suprême des États-Unis, mais nous l’avons fait ! » Ovationnée, Ketanji Brown Jackson a livré un puissant message d’espoir dans une Amérique divisée, au lendemain de la confirmation par le Sénat de sa nomination à la plus haute juridiction américaine. Et devant elle, élus et figures connues de la communauté afro-américaine, au total des centaines de personnes invitées par la Maison Blanche, ont comme elle, essuyé quelques larmes.