Un vibrant plaidoyer dans une vidéo intitulée « J’ai mal à mon humanité ».

Rouyn-Noranda. Quelques heures après l’ouverture de la Consultation publique concernant le projet de renouvellement de l’autorisation ministérielle de Glencore pour la Fonderie Horne, l’artiste pluridisciplinaire d’origine abitibienne Raôul Duguay a montré l’exemple en déposant mardi le 6 septembre le premier mémoire rendu public. Afin de transmettre l’entièreté de l’expression artistique et citoyenne soutenant ses propos, Raôul Duguay a livré son texte sous la forme d’un montage vidéo réalisé par Bruno Carrière.

 

 

Extraits du mémoire de Raôul Duguay sur la Fonderie Horne

Il n’est pas question de donner un seul sous à la Fonderie Horne. Elle a fait des dégâts, elle doit les payer.

J’ai mal à mon humanité quand j’apprends que la Fonderie Horne à Rouyn-Noranda, émet actuellement 33 fois plus d’arsenic que la norme québécoise fixée par le ministère de l’environnement à 3 ng/m³ et quand j’apprends que la population a parfois été exposéeà des émissions 333 fois plus élevées que cette norme, alors je comprends que la Fonderie Horne intoxique la population depuis vraiment trop longtemps.

Il est plus que temps d’écouter la voix des citoyennes et des citoyens qui subissent depuis des décennies les souffrances causées par la profanation des règles élémentaires d’une éthique planétaire.

Aucun citoyen de Rouyn-Noranda ne peut accepter d’attendre des années avant de se sentir en sécurité.

Quand les médias m’apprennent que Mark Rich, le fondateur de Glencore dont fait partie la Fonderie Horne, s’est retrouvé au centre de multiples controverses touchant l’environnement, les paradis fiscaux, la corruption internationale et qu’il a échappé au FBI pour 50 accusations de fraude, d’extorsion, d’évasion fiscale, je me demande pourquoi accorder notre confiance à cette multinationale.

La prise de conscience de la population du Québec est claire : « La santé et l’environnement doivent passer avant l’économie, même si cela signifie que certains projets miniers devront cesser leurs opérations. Le principe pollueur-payeur doit aussi s’appliquer pour que l’industrie minière paie la totalité de ses impacts sur l’environnement et la santé publique ».