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Je suis APLP parce que…

"Je suis artiste pour la paix parce que quand je me monte sur scene, j'ai l'impression de faire la paix avec mon âme et celle du public. Je me retrouve là, en lieu sûr, pour explorer les forces et les failles de nos coeurs, sans danger, sans jugement ni discrimination pour célébrer la beauté de l'humanité. Et si la vie était toujours ainsi ?"
Paule Tremblay, autrice-compositrice-interprete
"C'est la paix et la justice pour tous que chacun d'entre nous souhaite et recherche. Contribuons à construire un monde meilleur, avec notre talent, quel qu'il soit !"
Camille Pelletier Antaya, membre des APLP
"Parce que la paix est toujours à faire, en nous comme avec les autres, et que c’est par l’art que c’est le plus merveilleux de la promouvoir, de la défendre, de la fêter !"
domlebo, auteur-compositeur-interprète
"Les mots de Louise Warren sur le dessaisissement et sur l’intensité préalable à la création me conduisent à Mozart et à Beethoven, à ma fille et à mon fils : je leur souhaite la paix… et travaille tous les jours à ce que ce vœu se réalise !"
Pierre Jasmin, pianiste, membre de l'exécutif de Pugwash Canada
"La paix est loin d’être acquise. Avec l’explosion de l’industrie militaire dans le monde, on aura besoin de nos mots, notre musique, nos films, de notre art pour faire contrepoids. La culture est arme de construction massive."
Guylaine Maroist, cinéaste documentaire
"Je suis artiste pour la paix... Sans la paix, pas d'avenir pour la planète. Contribuer à bâtir une culture de la paix me semble un devoir."
André Jacob, auteur et artiste-peintre, APLP honoraire
"Je suis artiste pour la paix parce que la paix justifie l'espoir ."
Denis Carrier, auteur

Faiblesse du Canada par rapport à l’interdiction des armes nucléaires

Ceux d’en haut disent : paix et guerre
N’ont rien à voir l’une avec l’autre.
Mais leur paix et leur guerre
Sont comme vent et tempête
.
Bertolt Brecht, Poèmes.

 

Le 22 janvier 2021 est le jour de l’entrée en vigueur du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), traité déjà approuvé par l’Assemblée générale des Nations unies depuis juillet 2017. Hélas, le Canada brille par son absence. Il a refusé de signer parce qu’il s’aligne sur les positions américaines et celles de l’OTAN. Malgré tout, ce 22 janvier 2021 marque une nouvelle page digne du mythe de Sisyphe dans la rude marche vers l’élimination des armes nucléaires.

Cette démarche vers le TIAN repose sur des racines profondes. Au cours des années 80, une vaste campagne nationale organisée par une coalition d’organismes pacifistes (dont les Artistes pour la paix) sous le parapluie de l’Alliance pour la paix avait permis de recueillir des dizaines de milliers de signatures pour amener le Canada à se déclarer zone libre d’armes nucléaires. Cette pression sur le gouvernement canadien n’a pas suffi. Rappelons aussi qu’en 2015, le Canada a adopté la même position négative quand il fut question de signer le Traité de non-prolifération des armes nucléaires. En somme, le gouvernement canadien, peu importe le parti au pouvoir, se fait toujours béni-oui-oui des États-Unis. Il fait preuve d’indolence et d’un manque de transparence dans ses positions au sujet de l’interdiction des armes nucléaires. Son inaction s’explique aussi par les pressions des lobbyistes de fabricants des composantes d’armes nucléaires qui veulent maintenir leur production en disant créer des emplois et… faire croître la valeur des actions au profit des actionnaires. Business as usual !

Une action en coulisse.

Lors des campagnes électorales des dernières années, tous les partis ont mis en sourdine les questions relatives aux enjeux qu’impliquent la production d’armes nucléaires. Les partis peuvent affirmer, la main sur le cœur, qu’ils sont pour la paix et contre le nucléaire, mais les bottines ne suivent pas les babines. Cette question lourde de sens ne fait jamais l’objet de l’ombre d’un débat devant l’opinion publique, car les partis restent drapés hypocritement sous la chasuble du pacifisme, mais sans dire un mot de la participation canadienne au développement nucléaire. Pourtant des enjeux multiples méritent considération et soulèvent beaucoup de questions : qui sont les véritables acteurs dans ce développement des politiques canadiennes ? Les coûts ? Les programmes de subventions aux entreprises impliquées dans la fabrication de composantes d’armes nucléaires ? La promotion d’une culture de la paix ? L’impact de la position canadienne sur son rôle diplomatique dans le monde ? etc.

En fin de compte, les enjeux du nucléaire ne figurent pas non plus dans les questions soulevées par les médias. Les partis politiques peuvent continuer de dormir… en paix.

Une culture de la paix s’impose

Au lieu de s’abstenir d’adhérer au Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, en tant que pays NON-détenteur d’armes nucléaires, le Canada pourrait agir contre la poursuite de la politique de croissance dans la production d’armes nucléaires. Le pays pourrait s’engager résolument dans la promotion de la paix sans armes nucléaires et d’une culture de la paix; ainsi le Canada ferait œuvre utile au lieu de se camoufler dans l’ombre américaine.

Les orientations fondamentales sont déjà tracées. Depuis plus d’un siècle, les instances internationales de diverses époques parlent du développement d’une « culture de la paix ». Malgré de longues périodes de dormance, avec la parution du Manifeste pour la paix de Séville en 1986, les lignes directrices sont devenues explicites dans cette première énonciation mondiale de l’importance d’agir pour développer une culture de la paix. On y définit la paix comme un « comportement », une adhésion profonde de l’être humain aux principes de liberté, de justice sociale, d’égalité et de solidarité entre tous les êtres humains, de recherche de règlements pacifiques des conflits et les mécanismes internationaux, de protection des droits de la personne et de lutte contre les armes nucléaires.

En 1998, l’Assemblée générale des Nations Unies (résolution A/52/13) a précisé le sens de la culture de la paix considérée comme un ensemble de valeurs, d’attitudes et de comportements qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les États. La Déclaration et le Programme d’action des Nations Unies sur une culture de la paix (résolution A/53/243) appellent chacun – gouvernements, société civile, médias, parents, enseignants, politiques, scientifiques, artistes, ONG et tout le système des Nations Unies – à assumer leurs responsabilités en la matière.

Ces grandes discussions internationales ont conduit au manifeste de L’UNESCO paru en 2000 et intitulé Promouvoir une culture de la paix. À son tour, ce texte fondamental a poussé plus loin la nécessité de promouvoir une culture de la paix par la promotion d’un développement économique et social durable et équitable et d’une participation citoyenne démocratique aux débats sur l’action pour la paix et la sécurité internationale par des moyens pacifiques comme l’adhésion aux traités sur le contrôle et la réduction des arsenaux militaires et nucléaires. De telles balises pourraient inspirer le gouvernement canadien afin qu’il en vienne à adopter une attitude constructive vraiment favorable à la fin des armes nucléaires. Sa duplicité n’a plus sa place.

En conclusion, dans un article publié dans Le Devoir (6 janvier 2021), monsieur François LaRochelle, ancien diplomate canadien, déclarait que « Officiellement, le Canada se prétend un acteur pleinement engagé sur la scène du désarmement, conventionnel ou nucléaire. (…) La position canadienne contredit notre aspiration de leader dans le domaine du désarmement. » Dans les faits, il est un joueur plutôt passif.

Le Canada devrait sortir de sa torpeur et s’engager résolument en toute transparence, dans la lutte pour l’interdiction des armes nucléaires.

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