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Ne manquez pas la reprise sur ici-ARTV samedi 25 juin à 6 h et à 17 h. Le Grand Solstice est aussi disponible sur Télé-Québec en cliquant  ici.

Un contexte favorable

Lors du solstice de l’an dernier, les Artistes pour la Paix avaient souligné la force de se souvenir qui animait la ferveur combinée d’Elisapie Isaac, de Beatrice Deer et de Dominique Fils-Aimé, qui allait d’ailleurs être choisie APLP de l’année 2021.

Le grand solstice 2022 a eu pour singularité d’être diffusé le jour où TVA s’est rendu compte avec sagesse que célébrer des « vedettes » annuellement dans une formule éculée « gala » était « dépassé », après pourtant « 36 années d’émotions fortes » :

« Le monde des médias et de la télévision évolue sans cesse, et de plus en plus rapidement. Ce qui était un gage de succès autrefois n’est plus toujours aussi pertinent aujourd’hui. C’est le cas des galas traditionnels, qui ne répondent plus exactement à leur mission d’origine. D’ailleurs, l’intérêt pour ce genre de soirées est en déclin à travers le monde. Après une longue réflexion de plusieurs mois, TVA en est venu à la conclusion qu’il était temps pour ARTIS de tirer sa révérence.

Nous sommes convaincus que le rayonnement de notre industrie et de ses artisans passe d’abord et avant tout par la création de contenus originaux. (…) Nous continuerons à faire briller haut et fort nos créateurs et nos artistes, à l’image de l’admiration que les Québécois leur portent. C’est une mission qui se déploie au quotidien. Pour TVA, l’engagement envers notre culture et nos artistes restera toujours primordial ».

On espère voir TVA se joindre aux diffuseurs du Grand Solstice l’an prochain !

Nouveauté de l’événement 2022

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Photo : Fabrice Gaëtan. Normand Raymond est agenouillé en bas à droite.

La diffusion du Grand Solstice 2022 célébrait en même temps, à une heure de grande écoute, la Journée nationale des peuples autochtones sur APTN, ici-ARTV, Radio-Canada ici.tou.TV et Télé-Québec ! L’événement télévisuel rompait avec succès avec les galas répétitifs en studios, en étant préenregistré en plein air sur le site du Village des Écluses en bordure du lac St-Louis. La marraine, directrice artistique et coproductrice de l’événement, Elisapie Isaac, qui participera en compagnie de notre APLP de l’année, Dominique Fils-Aimé, à un concert de l’Orchestre Symphonique de Montréal au printemps prochain, a assuré l’esprit de sa convivialité.

Célébrant l’aspect à la fois festif et rassembleur de la danse et de la musique, les Buffalo Hat Singers, un groupe de chants de pow-wow composé de Norman Achneepineskum, Pedro Diaz et Normand Raymond, basé dans le Grand Montréal, unis par l’esprit du chant et le pouvoir du tambour, participant à de multiples festivals, pow-wows et vigiles depuis plusieurs années, ont ouvert le bal et accompagné près d’une dizaine de danseuses et danseurs talentueux, autant modernes que traditionnels, issus des quatre directions, affichant la diversité de leurs couleurs, afin de célébrer ensemble les cultures autochtones, sous la coordination exceptionnelle de la danseuse et chorégraphe Ivanie Aubin-Malo. Tandis que le danseur principal, Stéphane Mapachee, un fier Anishinabé de Pikogan, revêtu d’un régalia flamboyant, interprétait une danse libre des hommes, mieux connue sous le nom anglais de Men’s Fancy Dance, une danse provenant de l’Oklahoma, aux États-Unis, créée dans les années 1920.

Aussi invité à la remarquable fête de la Saint-Jean du 23 juin à Québec mettant en vedette notre président d’honneur Richard Séguin, le chanteur innu Scott-Pien Picard et le jovial Émile Bilodeau à qui on doit un nouveau vidéoclip intitulé Tshe minupunanu, accompagnés d’autres musiciens tels qu’Ivan Boivin Flamand, Jérémie Essiambre et André Papanicolaou, mettaient en valeur la jeunesse. Cette relève était également représentée par le DJ Shub, originaire des Six Nations de Grand River, en Ontario, récipiendaire du prix de l’artiste autochtone contemporain de l’année aux JUNO Awards 2022 et du prix Breakthrough Group of the Year en 2014; par le duo de rappeurs naskapis Violent Ground, composé des frères Allan et Christian Nabinacaboo à la virtuosité hip-hop fabuleuse; par les danseurs et rappeurs Joseph Sarenhes et Mecdy Jean-Pierre, eux-mêmes rejoints par Owen Skahionwiio Mayo et Kaiewate Jacobs, deux Smoke Dancers de Kahnawake, de même que par l’auteur-compositeur-interprète Aysanabee, à la voix si mélodieuse et par notre grand Samian.

Il faut souligner le talent extraordinaire de nombreuses femmes artistes tant autochtones que non autochtones, dont Sheenah Ko et Camille Gélinas, toutes deux claviéristes et Amélie Mandeville, guitariste et directrice musicale à cette occasion, Beatrice Deer, chanteuse inuite de Quaqtaq au Nunavik, Willows, autrice-compositrice-interprète métisse franco-manitobaine, Aïcha Bastien N’Diaye et Marie-Reine Kabasha, toutes deux danseuses contemporaines, Catherine Boivin, danseuse traditionnelle atikamekw originaire de Wemotaci, Thomasina Phillips, danseuse de clochettes mohawk, Dominique Sophie, danseuse et chorégraphe et, pour finir, la toute gracieuse Anachnid, chantant en duo avec Ariane Moffat, créatrice de mélodies éternellement jeunes, tout comme Joséphine Bacon, présente avec sa poésie fulgurante et rassembleuse :

« Je suis hier,
vous êtes aujourd’hui,
demain l’espoir.
Vos premiers pas feront résonner notre terre! »

En résumé, des Autochtones provenant des onze nations du Québec et d’ailleurs au Canada, réunis avec divers allochtones, dans un pow-wow à l’esprit festif mêlant traditions et modernité : une superbe réalisation de Jean-François Fontaine
et Brad Gros-Louis.