Je ne suis, comme la plupart d’entre nous qui sommes loin de l’Ukraine, ni un stratège militaire ni un spécialiste de géopolitique. J’assiste, impuissant, au massacre d’un peuple dont je ne connaissais presque rien et d’un pays qui serait l’enjeu d’une rivalité entre l’Europe et la Russie, qui voudrait faire partie de l’Europe qui n’en veut pas, et ne veut pas retourner à la Russie qui préfère le détruire plutôt que de le perdre.
Jean Bédard : Un homme libre et enraciné
Jean Bédard est apparu dans le ciel québécois en même temps que la crise du verglas, avec la parution de son roman Maître Eckart (1998), le roman et la crise nous plongeant dans l’obscurité du Moyen Âge et de Montréal pour mieux nous faire voir l’étonnante lumière des arbres cristallisés et la vérité hérétique de ce mystique qui prit parti pour les pauvres et les femmes.
Contre l’austérité provinciale qui attente à notre santé (2015 !)
Yvon Rivard affirmait, après ce préambule : « Nous croyons que la santé est un bien public, que dans une société malade, nul ne peut se croire à l’abri de l’isolement qui tôt ou tard affecte le corps et l’esprit. » Or, le 5 mai 2020, l’ex-ministre de la Santé Gaétan Barrette a eu le front de bœuf d’houspiller son ex-collègue libérale, ministre des Aînés et des Proches Aidants Marguerite Blais selon le principe que l’attaque est la meilleure défense !
À fonds perdu
« Au Québec, on écrit toujours à fonds perdu », écrivait Pierre Vadeboncoeur à son ami Paul-Émile Roy, ce qui n’était pas une invitation à cesser d’écrire mais à continuer de le faire sans trop d’espoir que l’œuvre rapporte, c’est-à-dire qu’elle atteigne son public et que celui-ci la fasse fructifier. Écrire à fonds perdu, comme on prête à fonds perdu à quelqu’un qui n’est pas solvable, qui gaspillera ou ignorera ce qu’on lui a donné, c’est rêver et penser sans être sûr que cela contribuera à créer un pays et un monde meilleur.