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Je suis APLP parce que…

"Je suis artiste pour la paix parce que quand je me monte sur scene, j'ai l'impression de faire la paix avec mon âme et celle du public. Je me retrouve là, en lieu sûr, pour explorer les forces et les failles de nos coeurs, sans danger, sans jugement ni discrimination pour célébrer la beauté de l'humanité. Et si la vie était toujours ainsi ?"
Paule Tremblay, autrice-compositrice-interprete
"C'est la paix et la justice pour tous que chacun d'entre nous souhaite et recherche. Contribuons à construire un monde meilleur, avec notre talent, quel qu'il soit !"
Camille Pelletier Antaya, membre des APLP
"Parce que la paix est toujours à faire, en nous comme avec les autres, et que c’est par l’art que c’est le plus merveilleux de la promouvoir, de la défendre, de la fêter !"
domlebo, auteur-compositeur-interprète
"Les mots de Louise Warren sur le dessaisissement et sur l’intensité préalable à la création me conduisent à Mozart et à Beethoven, à ma fille et à mon fils : je leur souhaite la paix… et travaille tous les jours à ce que ce vœu se réalise !"
Pierre Jasmin, pianiste, membre de l'exécutif de Pugwash Canada
"La paix est loin d’être acquise. Avec l’explosion de l’industrie militaire dans le monde, on aura besoin de nos mots, notre musique, nos films, de notre art pour faire contrepoids. La culture est arme de construction massive."
Guylaine Maroist, cinéaste documentaire
"Je suis artiste pour la paix... Sans la paix, pas d'avenir pour la planète. Contribuer à bâtir une culture de la paix me semble un devoir."
André Jacob, auteur et artiste-peintre, APLP honoraire
"Je suis artiste pour la paix parce que la paix justifie l'espoir ."
Denis Carrier, auteur

Mise à jour :
Ukrainiens 1 – Harper-Poutine 0

Il y a huit ans, notre article du 17 mars 2014 donnait des explications non partisanes sur la situation insurrectionnelle en Ukraine, suivi un mois plus tard de l’article reproduit suivant. Ces deux articles furent suivis d’un troisième reproduisant une analyse de la situation en Ukraine par le professeur David Mandel en villégiature tous ses étés sur place. On est loin de la propagande grossière qui s’étale dans les médias officiels. Un bref article par Gilbert Marcel y expliquait en outre comment l’inversion de l’oléoduc d’Enbridge et le projet de construction d’un autre par Trans-Canada Pipeline pour acheminer le pétrole des sables bitumineux vers les ports de Cacouna et de St-John avaient pour but de mettre fin à la dépendance de l’Europe à l’égard du pétrole et du gaz naturel russe. Rejeter toute la faute de la guerre en Ukraine sur Poutine est aussi implicitement dénoncé par un quatrième article expliquant comment les accords de Minsk étaient boudés par l’OTAN et le va-t-en guerre Harper. Voici le deuxième article, plus spécifiquement pacifiste :

ukraine_18-04

La mairie de Marioupol occupée par la faction populaire pro-russe le 17 avril 2014

Imaginons qu’il y a trois ans, l’armée et la police syriennes aient fait exactement devant les protestataires étudiants et démocrates ce qu’ont fait hier les tanks ukrainiens, REFUSER DE TIRER SUR LEURS COMPATRIOTES !!! Y aurait-il de nos jours près de 200 000 morts et trois millions de réfugiés dans ce pauvre pays dont revient aujourd’hui notre envoyé spécial, Amir Maasoumi, partisan de la Mussalaha, mouvement de réconciliation lancé par mère Agnès-Mariam-de-la-Croix ?

La scène d’officiers ukrainiens, ayant reçu l’ordre de leur gouvernement putschiste de reconquérir l’Est russophone par la force, mais s’arrêtant pour discuter avec leurs compatriotes et refusant de les attaquer en abandonnant leurs armes, qu’elle est réconfortante pour un Québécois pacifiste ! Les dernières élections viennent, il est vrai, d’écarter le scénario d’un Harper ordonnant à l’armée canadienne d’ouvrir le feu sur des civils indépendantistes québécois : émettons le souhait que les officiers canadiens refuseraient aussi d’obéir à un tel ordre fratricide !

C’est ce qu’ont fait hier les officiers ukrainiens du 25e bataillon aéroporté de Dnipropetrovsk, dans le village de Kramatorsk, à 100 kilomètres au nord de Donetsk. Venaient à leur rencontre en cette fin du 16 avril plusieurs centaines d’habitants contre lesquels ils ont refusé d’ouvrir le feu, engageant plutôt le dialogue avec ceux que leur gouvernement de droite non élu avait qualifiés de « terroristes » et leur avait ordonné de contraindre par la force. La raison a prévalu. Et pourtant le Monde, plus militariste que jamais, accompagné par la fanfare propagandiste de la majorité des journaux occidentaux, qualifia sous la plume de Piotr Smolar cette non-violence d’« émasculation symbolique d’une armée en guenilles » et de « débandade déshonorante »… Ah ! l’honneur ! Que de crimes commis en ton nom.

Justement, de l’autre côté de la frontière, Poutine amasse des troupes pour sauver l’honneur de la Russie. Stephen Harper, lui, a envoyé ses CF-18, nos avions de chasse en Pologne et dans les pays baltes. Tous deux ont exprimé le désir de garantir par leurs actions que les Ukrainiens ne se fassent pas massacrer en défendant chacun leur côté. Peut-on douter de leurs motivations nobles de paix, vu leurs discours belliqueux? Et leurs actions ? Poutine a annexé la Crimée en deux temps trois mouvements, Harper avait envoyé son ministre des Affaires étrangères John Baird manifester à Maïdan aux côtés des putschistes armés par les fascistes de Praviy Sektor.

Malgré tout, l’honneur diplomatique a du bon : à l’instigation de l’ONU, les ministres des Affaires étrangères d’Ukraine, de Russie, de l’Union européenne et des États-Unis (le Canada étant heureusement non convié !) se sont entendus au terme d’une réunion ce jeudi à Genève pour tenter d’empêcher l’escalade de la violence, car trois miliciens pro-russes venaient d’être tués en tentant un assaut contre une base de la garde nationale ukrainienne près de la mer d’Azov. L’attaque, menée par environ 300 assaillants (qui se qualifient pourtant d’« autodéfense » !), a été repoussée. Les séparatistes (vocabulaire familier chez nous) ont par contre pris le contrôle de l’administration municipale de Marioupol et de bâtiments officiels dans une dizaine d’autres villes de l’est du pays russophone.

La solution à cette crise qui pourrait encore hélas déboucher sur une guerre civile, semble de fédérer l’Ukraine pour que l’Est russophone ait suffisamment de pouvoirs pour garantir sa survie culturelle et économique et pour que l’État central à Kiev réussisse à diriger les destinées du pays sur une ligne dictée par la démocratie. Espérons que ses décisions n’incluront jamais l’affiliation à l’OTAN, dont on connaît la volonté hégémonique militariste appuyée par sa honteuse possession de bombes nucléaires…

Commentaires

Judi Richards – 1 juin 2014 à 3 h 59 min

J’aime bien que tu amènes le discours vers la politique de chez nous, avec l’allusion à un «Harper ordonnant à l’armée canadienne d’ouvrir le feu sur des civils indépendantistes québécois» ou «a envoyé ses CF-18, nos avions de chasse en Pologne et dans les pays baltes». C’est comme ça que je suis interpellée à mieux saisir l’histoire qui se manifeste ailleurs. ….merci !

Jacques Lévesque – 20 avril 2014 à 7 h 56 min

Bonjour Pierre,
Je vois que tu suis ces événements avec autant d’attention que moi. Je suis impressionné de la précision avec laquelle tu soulignes un certain nombre de faits et d’événements.
Il est effectivement rassurant de voir que les Ukrainiens veulent éviter de s’entre-tuer. Leur comportement est certainement plus rassurant que celui des gouvernements étrangers qui s’en mêlent.
Amicalement
Jacques Lévesque
Dept. de Science Politique UQAM

Pierre Jasmin – 20 avril 2014 à 17 h 19 min

Jacques est trop humble pour nous avoir signalé qu’il est directeur de recherche au Centre d’études des politiques étrangères et de sécurité (CEPES) où son expertise porte sur la Russie (et auparavant, l’URSS). Le site des Artistes pour la Paix est honoré par sa participation courte mais signifiante. Une simple recherche établit qu’en 1969, l’année suivant l’obtention d’un doctorat en études politiques de la Fondation Nationale des Sciences Politiques de Paris, Jacques devient directeur-fondateur du département de science politique de l’Université du Québec à Montréal. Professeur dans cette institution depuis lors, il a été membre du Conseil d’administration de l’UQAM, de son Comité exécutif et instigateur de la création de la Faculté de science politique et de droit dont il est élu doyen en 1999 (…).

 

Voici d’ailleurs ce que « notre meilleur éditorialiste du Québec » (avec Chapleau) en pensait, dont nous avions reproduit la caricature du DEVOIR. Hélas, la politique va-t-en guerre de Harper a été intégralement reprise par le gouvernement Trudeau et la ministre Mélanie Joly.

garnotte_ukraine

On vous signale sur le même thème que l’article de 2014, sans pouvoir le recommander vu qu’il émane de Moscou, l’article de Oleg Yasinsky dans Pressenza paru le 21 mars 2022 : Ukraine, chasse aux sorcières et autres histoires pour la presse oublieuse qui relate entre autres comment des dérives du pouvoir ukrainien, sous la pression de la guerre, qualifient de traîtres ceux qui favorisaient les accords de Minsk et viennent d’interdire le 20 mars, malgré la constitution ukrainienne, les onze partis politiques de gauche et d’opposition, ce qui mine la marge de manœuvre nécessaire pour favoriser une entente Zelensky-Poutine.

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Voici deux organisations humanitaires qui sont actives en Ukraine et dans les pays où les Ukrainiens se réfugient, sans être contrôlées ni par le gouvernement ukrainien ni bien sûr par la Russie.
Note : ces liens mènent directement aux sites web des organismes. Les dons ne transitent pas par les APLP.

Nos actions récentes

20 novembre 2022 : Lettre à la ministre Mélanie Joly : Négociez avec la Russie !
26 septembre 2022 : Événement Nourrir la paix à Rosemont.
17 septembre 2022 : Nettoyage du parc Lucia-Kowaluk pour le Journée internationale du nettoyage de la Terre.
28 juin 2022 : Lettre à la ministre des Affaires étrangères.
28 juin 2022 : Manifestation avec le Mouvement québécois pour la paix
8 mai 2022 : Manifestation Les mères au front à Québec..
5 avril 2022 : Les APLP endossent la lettre du Canada Peace Network contre les dépenses militaires.
27 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur des États-Unis à Ottawa.
26 mars 2022 : Manifestation avec Échec à la guerre contre la guerre en Ukraine et au Yémen.
23 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur de Russie à Ottawa.
23 février 2022 : Lettre à la ministre Joly sur l'Ukraine.
15 février 2022 : 33e cérémonie des Prix APLP.
21 décembre 2021 : Nos souhaits de paix 2022, lettre aux ministres fédéraux.
13 décembre 2021 : Lettre au premier ministre sur l'exportation d'armes vers l'Arabie Saoudite.
21 novembre 2021 : Deuxième lettre au ministre Miller.
27-28-29 octobre 2021 : Lettres aux nouveaux ministres fédéraux Joly, Guilbeault, Anand et Miller.
19 février 2021 : Lettre ouverte au PM concernant Haïti.

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