Peter MacKay (Source: Défense nationale)

Peter MacKay (Source: Défense nationale)

Monsieur le premier ministre,

les Artistes pour la Paix désirent par la présente vous faire part qu’ils exigent la démission du ministre Peter MacKay, suite à au moins quatre erreurs majeures de sa part.

En effet, votre ministre de la Défense

– continue d’imposer ses F-35 Lockheed Martin et Northrop Grumman, avions furtifs et agressifs qui n’ont aucune valeur défensive et dont il avait malhonnêtement sous-estimé les coûts à neuf milliards en campagne électorale, alors que les derniers estimés réalistes font état de 29 à 35 milliards de $;

– a trompé en octobre la Chambre des Communes en estimant à 50 millions de $ la mission canadienne pour l’OTAN en Libye, alors qu’une méthode comptable réaliste l’estime à 347 millions de $;

– ne s’est pas disculpé de l’accusation d’avoir utilisé en 2010 un hélicoptère militaire pour ses intérêts personnels (d’un camp de pêche vers Gander, Terre-Neuve);

– a orienté, aussi à titre de ministre des Affaires étrangères (2006-7), les décisions gouvernementales des dernières six années qui ont doublé le budget militaire canadien, au détriment des budgets sociaux et de ceux de l’aide internationale et de la diplomatie (auxquels participaient les tournées d’artistes à l’étranger supprimées par votre gouvernement).

Rappelons que les Artistes pour la Paix ont dans le passé demandé (et obtenu) deux démissions :

– celle de votre ministre de la Défense auparavant lobbyiste pour une vingtaine d’industries militaires, M. Gordon O’Connor, prédécesseur de M. MacKay

 – et celle du général en chef Rick Hillier à qui on doit le sinistre cri de ralliement anti-taliban des troupes canadiennes en Afghanistan : « let’s kill those scumbags!». On se souvient aussi que ses premiers mots après sa nomination par Paul Martin avaient été : « enfin, l’armée retrouve sa vraie mission qui est de tuer », reniant ainsi les efforts de son prédécesseur de Chastelain, dont la mission de paix réussie en Irlande du Nord a coûté au bas mot cent mille fois moins que la mission de l’OTAN ratée en Afghanistan.

Tel que décidé par notre conseil d’administration réuni le 14 mai 2012

(point 5.4, 8e C.A. APLP 2011-2012)

Daniel-Jean Primeau, président