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Israël spolie le peuple palestinien depuis des décennies avec la complicité américaine pour faciliter la colonisation et l’occupation de la Cisjordanie. Ces dernières semaines, c’est une tentative d’expulsion de familles palestiniennes du quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem-Est qui a mis le feu aux poudres. Comme le souligne Anne Latendresse dans Le Devoir du 14 mai, une telle expulsion n’a rien de neuf : depuis 1967, plusieurs bâtiments et habitations ont été confisqués par l’État d’Israël. À la suite de l’échec du processus de négociations d’Oslo, des propriétés palestiniennes sont ciblées par des colons juifs, qui s’y installent par la force. Leurs tactiques sont sensiblement les mêmes : des colons, le plus souvent armés, viennent intimider les habitants palestiniens durant plusieurs jours consécutifs, parfois en pleine nuit, dans le but de les faire fuir. L’État israélien se dit non responsable de ces actions, mais, en réalité, l’évacuation des familles palestiniennes se déroule le plus souvent sous l’œil bienveillant des forces de police, voire de l’armée. Une fois qu’une propriété est occupée de façon illégale par des colons, ces derniers procèdent alors à une stratégie de grignotage, occupant une à une les maisons environnantes.

Israël étant devenu une sorte de base militaire américaine au Moyen-Orient peut compter sur le silence complice des États-Unis et de ses alliés, y compris le Canada bien sûr, pour agir en toute impunité. La force armée d’Israël est extrêmement puissante et se cramponne à une logique de guerre perpétuelle contre le Hamas dans un rapport de force extrêmement inégal. Pendant que les roquettes du Hamas et les obus des canons des chars israéliens se croisent dans le ciel, des civils palestiniens paient le prix de ce conflit en comptant leurs morts, leurs blessés, les coûts de la destruction et les pertes toujours plus importantes de leur territoire.

Suite à une motion de la députée de Québec Solidaire, Ruba Ghazal, d’origine palestinienne, le 13 mai, l’Assemblée nationale du Québec a pris position en appelant à une solution pacifique et juste au conflit actuel. Cette situation perdure depuis tellement d’années que le monde semble l’avoir oublié, sauf lors de mouvements de révolte des Palestiniens contre de nouvelles prises de territoires et de propriétés injustes de la part de colons juifs.

Au lieu de négocier de bonne foi et de façon rigoureuse et cohérente, les provocations et les exactions se multiplient en raison de l’enfermement dans une logique guerrière perpétuelle.

La recherche de solutions diplomatiques et pacifiques négociées s’impose. Il ne faudrait pas répéter l’histoire de la guerre de Cent Ans (1337 – 1453)…