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Jean-Daniel Lafond et Pierre Jasmin encadrent Stanley Péan à la Mairie de Montréal le 15 février 2016

Le 10 décembre, Journée internationale des Droits de l’homme (Droits de la personne, aurait dit Simonne Monet-Chartrand, APLP de l’année 1991), Jean-Daniel Lafond a appelé la communauté montréalaise à clamer l’expression de sa solidarité mondiale, afin de briser l’individualisme d’exclusion et de favoriser un retour en force de l’humanisme inclusif. Il compte sur les arts comme armes de construction massive, non pas pour intégrer mais pour faire participer les artistes selon leurs volontés propres !

Son appel lançait une exposition d’œuvres controversées par de tout jeunes musulmanEs de Montréal à qui la Fondation Michaëlle Jean, dont il est le directeur, a accordé dix bourses: notons les discours éloquents de M. Fo Niemi, de Jean-Daniel qui s’est surpassé, de Michaëlle Jean et de Nathalie Bondil, se qualifiant elle-même de méditerranéenne à la recherche constante de la paix depuis ses premiers pas au Maroc, dynamique directrice du Musée des Beaux-Arts de Montréal qui rend l’exposition l’art de l’inclusion accessible et gratuite jusqu’au 8 janvier.

À noter aussi, le travail remarquable du présentateur Peter Flegel, jeune directeur des programmes et des communications pour la Fondation, les allocutions de Claudie Mompoint et de Hanieh Ziaei, mais surtout, pour nous, deux moments artistiques forts de cette journée que nous relaterons en détails dans un article subséquent :

– l’interprétation par Joël Janis d’une superbe version très applaudie d’une chanson non moins superbe par notre Artiste pour la Paix de l’Année (carrière), Michel Rivard [1]

le lancement par la vibrante Michaëlle Jean de la vidéo tournée en Afrique, en Europe et en Amérique, intitulée Libres ensemble. La voici pour que vous la plébiscitiez :

 

https://www.youtube.com/watch?v=E-rRVQNJje8

 

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Programme de la journée :
Les jeunes Musulmans et le milieu des arts et de la culture – défis et enjeux

8h 30 – 9 h 20 : Inscription tardive

9h 20 – 10 h : Session d’ouverture
Mots d’ouverture des porte-paroles des trois organismes promoteurs

  • Nathalie Bondil
    Directrice général et conservatrice en chef, Musée des Beaux-Arts de Montréal
  • Jean Daniel Lafond
    Cofondateur, coprésident et directeur général, Fondation Michaëlle Jean
  • Fo Niemi
    Directeur de l’Institut de recherche et d’éducation sur les relations raciales

Mot de Son Excellence, la Très Honorable Michaëlle Jean, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie

10h – 11h10 : L’animateur bilingue, Peter Flegel, directeur des programmes et des communications pour la Fondation Michaëlle Jean, interviewe les dix artistes de l’exposition, leur mentor du MBAM Mohamed Makfi et les trois artistes français invités par la Fondation (leur tout premier voyage en Amérique)

11h 10 – 11 h 40 : Présentation de Libres ensemble, tourné sur trois continents et interprétation de la chanson de Michel Rivard par le jeune rapper Joël Janis

11h 40 – 12 h 30 : Présentation : « État de la situation des communautés musulmanes au Québec/à Montréal »

  • Survol des données démographiques par Claudie Mompoint, conseillère senior – Relations interculturelles et développement social, ville de Montréal
  • Les jeunes artistes dits de la diversité – défis et enjeux

par Hanieh Ziaei, porte-parole de Diversité artistique Montréal

14 h 00 – 16 h 00 : Ateliers de discussion

  1. Emploi, entreprenariat et formation
  2. Participation et inclusion citoyenne
  3. Lutte contre l’Islamophobie et ses dérives

16 h 00 – 17 h 30 : Session de clôture

  • Présentation du bilan des ateliers
  • Présentation sur le projet « Libres ensemble » de l’Organisation internationale de la Francophonie

Ce riche programme prévoyait aussi des allocutions, annulées pour causes d’agendas trop chargés, par le maire de Montréal Denis Coderre et la ministre libérale Kathleen Weill. Mais on a pu heureusement les admirer amplement, dans les médias, célébrant joyeusement le premier anniversaire de l’accueil de la première cohorte de réfugiés syriens. Leur arrivée chez nous fut facilitée par la concordance de vue de nos trois leviers de gouvernements réagissant avec la générosité qui sauve des vies qu’on attend d’eux en période d’urgence !

Attention !

L’urgence avec laquelle nos médias et le ministre des Affaires étrangères nous incitent d’agir pour sauver les rebelles d’Alep en ce 14 décembre (avant le retour du cessez-le-feu) nous a grandement inquiétés. On a même instrumenté Louise Arbour en coiffant ses remarques nuancées de titres sensationnalistes dénigrant l’ONU.

Si nous compatissons aux souffrances des Syriens, nous sommes néanmoins en mode alerte pour dénoncer toute action militaire et les manipulations politiques au profit d’une des parties extrêmes en guerre. Si on apprécie, par exemple, que les Casques Blancs syriens sauvent des vies, on apprécie moins les liens extrêmement douteux qu’ils entretiennent avec diverses organisations qui les financent, sans compter l’usurpation d’une appellation que seule l’ONU devrait être habilitée à décerner.

S’il est invraisemblable que la France, la Grande-Bretagne, le Canada et même les États-Unis lancent une opération militaire conjointe pour prendre de court une alliance Trump-Poutine en Syrie, il existe néanmoins des pressions en ce sens de la part de la CIA et des généraux du pouvoir actuel que Trump remplacera bientôt par ses propres généraux et secrétaires aux opinions plus favorables à la Russie. Comptons sur la sagesse d’Obama pour résister à ce baroud d’horreur…


[1] C’EST UN MUR

c’est un mur qui se dresse entre un homme et sa sœur
quand la peau s’est trompée de couleur
il est froid comme la guerre il est vieux comme la terre
c’est un mur entre un homme et sa sœur

dans les villes où la peur est l’arme des puissants
il se dresse entre l’homme et l’enfant
il est froid comme la guerre il est vieux comme la terre
c’est un mur entre l’homme et l’enfant
nous qui ne sommes pourtant…

ni tout à fait noirs
ni tout à fait blancs
partout pareils
sous le vent…
ni tout à fait noirs
ni tout à fait blancs
partout pareils
dans le sang

c’est un mur qui se dresse en dehors de l’amour
tapissé d’appels au secours
il est froid comme le fer il est partout sur terre
c’est un mur en dehors de l’amour

dans un monde où la peur est l’arme des puissants
il nous cache la lumière du coeur
il est froid comme le fer il est partout sur terre
c’est un mur entre une femme et son frère

ni tout à fait noirs
ni tout à fait blancs
partout pareils
sous le vent…
ni tout à fait noirs
ni tout à fait blancs
partout pareils
dans le sang