Article suivi d’un éloge funèbre à Adele Buckley 

 

 

Agence  

Internationale 

d’énergie  

atomique 

AIEA 

 

  1.  Une attaque illégale et contreproductive d’Israël » 

 

Le 1er juin 2025, l’AIEA mettait en garde l’Iran contre la poursuite de sa stratégie nucléaire. 

Malgré les fréquentes mises en garde de l’expert de Pugwash Tarik Rauf sur l’objectivité douteuse des membres actuels de l’AIEA, nous avons pris acte de l’article suivant de Hana Levi Julian, analyste pour la Jewish Press : 

Un rapport détaillé et classifié de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a révélé que l’Iran poursuit sa progression vers l’arme nucléaire. Les conclusions du rapport doivent être présentées lors de la réunion du Conseil des gouverneurs de l’AIEA le 9 juin. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne prévoient soumettre à ce moment-là une résolution au Conseil qui déclarerait l’Iran non conforme à ses obligations de non-prolifération. Il y a 20 ans, une décision similaire avait incité le Conseil de sécurité des Nations Unies à imposer des sanctions contre la République islamique en 2006. 

Le rapport, préparé en réponse à une demande du Conseil des gouverneurs de l’AIEA, a montré qu’au 17 mai, l’Iran possédait 408,6 kilogrammes (900,8 livres) d’uranium enrichi à 60 %, qui peut facilement et rapidement être transformé en combustible nucléaire de qualité militaire, enrichi à 90 %. Ce chiffre représente une augmentation de 133,8 kilogrammes (294,9 livres) – près de 50 pour cent – d’uranium hautement enrichi depuis le dernier rapport de l’agence en février, lorsque le stock iranien d’uranium enrichi à 60 pour cent s’élevait à 274,8 kilogrammes (605,8 livres). Dans son rapport, l’AIEA a qualifié ce développement de « risque majeur de prolifération ». 

En outre, le rapport note que Téhéran a entravé les enquêtes de l’AIEA sur des traces d’uranium trouvées sur trois sites non déclarés soupçonnés d’avoir abrité auparavant un programme d’armement secret – Turquzabad, Varamin et Lavisan-Shian – qui semblaient avoir été « nettoyés » pour dissimuler des activités passées de développement nucléaire. L’Iran est le seul État non doté de l’arme nucléaire à enrichir de l’uranium à 60 pour cent, un niveau qui n’est pas pertinent à des fins civiles, ajoute le rapport. 

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi, a averti à plusieurs reprises que l’Iran possédait suffisamment d’uranium hautement enrichi pour créer « plusieurs » armes nucléaires. Israël a averti samedi dans un communiqué que le rapport « sert de signal d’alarme clair : malgré d’innombrables avertissements de la communauté internationale, l’Iran est totalement déterminé à achever son programme d’armes nucléaires ». L’Iran a déclaré à plusieurs reprises son intention de « rayer l’État sioniste de la carte du monde ».  

https://www.jforum.fr/nucleaire-laiea-met-en-garde-liran-contre-son-projet.html 

 

Comment agiter un chiffon rouge plus provoquant devant un taureau fou comme Nétanyahou ? Sa fuite en avant représente sa seule façon d’éviter la prison israélienne pour ses crimes avérés de corruption et la prison de La Haye pour ses crimes génocidaires et néanmoins nos télévisions présentent complaisamment ses faux arguments (mais continuent à nous censurer). 

Quant à la riposte de l’Iran, comment les APLP pourraient ne pas leur attribuer aussi une part de responsabilité dans les événements dramatiques guerriers d’aujourd’hui 13 juin ? Comme le disait si bien la chercheure iranologue Hanieh Ziaeh de la chaire Raoul-Dandurand, interviewée par madame Dussault à la télévision de Radio-Canada, « il n’y a pas de gagnant dans une guerre, que des survivants. » 

 

Caricature reçue du journaliste américain Chris Hedges.

Quant au chercheur américain et directeur exécutif de Arms Control Association aux États-unis, Daryl G. Kimball, il déclarait aujourd’hui que les attaques illégales et contre-productives d’Israël rendent plus probable un Iran doté de l’arme nucléaire, déclaration appuyée par Kelsey Davenport, directeur de la politique de non-prolifération, et Thomas Countryman, président du conseil d’administration et ancien secrétaire d’État adjoint des États-Unis pour la non-prolifération et la sécurité internationale. 

 

2- Pour sortir de cette spirale guerrière, les APLP comptaient autrefois sur 

LA RASSEMBLEUSE ADELE BUCKLEY (1938 -2025) 

 

Adele Buckley is a physicist, engineer and environmental scientist. Formerly, V.P. and founding partner of Sciex, developer and manufacturer of mass spectrometry systems with extensive worldwide installations V.P. Technology and Research, Ontario Centre for Environmental Technology Advancement; formerly V.P. Solarchem Environmental Systems. 

 

 

 

Her wide-ranging work in new environmental technology and science includes commercialization of new technology, verification of performance and international projects in Bangladesh and China. 

She leads the Canadian Pugwash Group (CPG) campaign for a nuclear-weapon-free Arctic.  Since 2007, has presented in 6 countries, given frequent lectures;  led international workshop, Ottawa University, October 2012 Policy Imperatives for an Arctic Nuclear-Weapon-Free Zone.  At Thinkers’ Lodge, Pugwash Nova Scotia, was Project Leader for international conference A Secure World without Nuclear Weapons (WWNW). Website Manager for pugwashgroup.ca;  arcticnwfz.ca; and nuclearweaponsconvention.ca. 

Consultant, Nuclear Abolition Forum;  member, advisory board, Canadians for a Nuclear Weapons Convention. For CPG’s  Global Issues Project (GIP) – led an  international expert roundtable on Freshwater, one of a series of roundtables on looming crises of sustainability, compounded by climate change.   Active organizer for GIP roundtable – Securing the Peaceful Uses of Space for Future Generations. 

 

Elle a présenté en septembre 2013 avec Pierre Jasmin un article de fond sur la nécessité pour les universités de travailler à éliminer les armes atomiques dans University affairs qui en a, cette année seulement, effacé les traces (constatez par vous-mêmes) :  

https://www.universityaffairs.ca/opinion/in-my-opinion/canadian-universities-and-nuclear-weapons-an-appeal/ 

 

Voici quelques dates de nos engagements antinucléaires, Adèle et moi : 

 

Je dois mentionner qu’en 1995, afin de commémorer le 40e anniversaire de l’attaque nucléaire sur Hiroshima, je donnais un récital à l’UQAM à l’intention du maire de Hiroshima en visite à Montréal à son ami Pierre Bourque, maire de la Ville. 

Ma collègue uqamienne Florence Junca-Adenot, cofondatrice du Centre Pierre-Péladeau et de l’Agora de la Danse, vient d’être distinguée en mai 2025 commandeure de l’Ordre de Montréal. 

 

Voici un exemple du courage bien plus grand que le nôtre que montrait le fondateur de Pugwash, Joseph Rotblat, manifestant à l’âge de 93 ans dans la rue en face de l’ambassade israélienne londonienne, en l’honneur de Mordechai Vanunu représenté à gauche, par une figure enchaînée : cette figure prométhéenne avait dévoilé le secret nucléaire de Dimona (i). Si nous l’avions davantage appuyé, peut-être aurions-nous pu empêcher le génocide actuel d’au moins 60 000 Gazaouis et le bombardement de l’Iran. Hélas, la branche canadienne de Pugwash semble avoir oublié la ferveur d’Adèle de publier des informations bilingues, ce qui a motivé mon retrait ou plutôt mon exclusion par Robin Collins, trouvant mon insistance de traduire les articles déplacée (shocking)… 

Les Artistes pour la Paix remercient par ailleurs la professeure Dolores Chew qui avait invité le professeur Jasmin au Centre des Femmes Sud-Asiatiques de Montréal (CERAS) afin de contribuer à atténuer la tension nucléaire Inde-Pakistan. 

http://lautjournal.info/20180517/perspectives-de-paix-sous-lombre-des-armes-nucleaires-indo-pakistanaises 

https://www.artistespourlapaix.org/danger-de-guerre-indo-pakistanaise/  

Je ne peux terminer mon éloge funèbre à Adele Buckley sans rappeler qu’elle est sans doute la chercheure canadienne la plus impliquée dans l’exécutif qui a guidé les pas internet de PUGWASH international (surtout dans les années avec à sa tête Paolo Cotta-Ramusino). Elle m’avait invité à participer à une de ses conférences sur l’Arctique canadien et auparavant introduit à l’exécutif de Pugwash : elle a pris la photo suivante de ma famille rassemblée autour de Roméo Dallaire, venu à Pugwash pour réitérer son opposition aux armes nucléaires en tenant dans ses mains la médaille d’or du prix Nobel pour la Paix offert à Joseph Rotblat en 1997. 

 

Sur la photo prise par Adele, j’offre mon CD Bach-UQAM au plus éminent des centaines d’invités internationaux rassemblés pour le 50e anniversaire du mouvement PUGWASH créé par Bertrand Russell et Josef Rotblat.

 

Invité par Adèle à Pugwash en Nouvelle-Écosse en juillet 2007, j’y donnai un très court récital de piano Bach-Chopin, à la grande joie du maire de Hiroshima, Tadatoshi Akiba, président des Maires pour la Paix, pour qui Bach est le compositeur préféré 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon tout premier enregistrement (Bach – 2002 avec comparaisons bibliques illustrées par Giotto) était orné  de photos prises en Palestine par l’artiste pour la paix de  l’année 1998 Josée Lambert, montrant les injustices commises par Israël à l’égard du peuple palestinien,  dénoncées par des pacifistes israéliens que je qualifie dans le livret comme animés d’un « courage exemplaire ».  

 

Cadeau de Frédéric Back à Murray Thomson

Mais notre plus grand accomplissement ensemble, avec Adele Buckley et Louise Vandelac, fut la conférence suivante, qui allait provoquer la naissance quelques mois plus tard du Mouvement pour Sortir le Québec du Nucléaire d’octobre 2008.