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Les dirigeants de l’OTAN : tout le monde regarde vers sa gauche, sauf un…

otan_logo_70L’Organisation du Traité d’Atlantique Nord, alliance dont les Artistes pour la Paix réclament l’abolition depuis 1990, mais à laquelle le Canada obéit servilement par ses dépenses militaires absurdes, joue un rôle dangereux à l’échelle mondiale : toujours en Afghanistan depuis 18 ans, elle prend davantage d’expansion en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et maintenant en Amérique latine où elle s’attache au régime de droite colombien.

L’OTAN sera visée à Londres par une manifestation qui rassemblera le 3 décembre à 16 heures à Trafalgar Square musiciens et divers orateurs. Puis les marcheurs, armés de casseroles et de lumières pour bien se faire voir, se dirigeront vers le Buckingham Palace. Car les Donald Trump, Boris Johnson, Recep Tayyip Erdoğan et d’autres chefs d’états y sont invités à une réception par la reine Élizabeth, mère de Son Altesse Royale le prince Andrew Albert Christian Edward, duc d’York, comte d’Inverness, baron Killyleagh, chevalier compagnon royal de l’ordre très noble de la Jarretière, chevalier grand-croix de l’ordre royal de Victoria et aide de camp de sa Majesté.

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Le prince Andrew

Le militaire Andrew, qui a honoré de son amitié constante le pédophile Jeffrey Epstein jusqu’à sa mort mystérieuse en prison à New York, boudera la réception, vu la désastreuse entrevue qu’il a accordée à la BBC et qui l’a enfoncé davantage dans ce scandale de mœurs : on sait que les organismes à forte hiérarchie comme l’Église et l’armée sont ternis par de tels scandales qui se multiplient.

La dernière de plusieurs célébrations répétées depuis le début avril du 70e anniversaire de l’OTAN s’effectuera donc les 2 et 3 décembre, survenant peu de temps après une déclaration du président Macron qui l’a déclarée en état de mort cérébrale. Ce à quoi le président turc Erdogan a répliqué que Macron lui-même était en état de mort cérébrale pour avoir critiqué le retrait de Trump de Syrie, laissant les Kurdes décimés par l’armée turque. La France a réagi en retirant son ambassadeur de Turquie.

Les dates choisies par l’OTAN, qui provoqueront sans doute des reportages dans nos médias avides d’images de royautés et de défilés militaires, coïncident (!) avec les deux premières journées de la COP25, que le Secrétaire d’État onusien Antonio Guterres tiendra à Madrid, avec de nouvelles informations alarmantes sur les changements climatiques qui s’accélèrent selon le GIEC.

Un contre-sommet à Londres

Le 30 novembre de 10 à 17h 30, se tenait à Londres un contre-sommet à la Bloomsbury Central Baptist Church pour réclamer la terminaison de l’OTAN, la plus large alliance militariste armée de bombes nucléaires au monde qui, selon les chiffres du Stockholm International Peace Research Institute est déjà seize fois plus militarisé que son adversaire déclaré, la Russie. À ce contre-sommet, selon nos informations, étaient présents Medea Benjamin (CODEPINK, USA), Kate Hudson CND, Kristine Karch (No to War – No to NATO, Allemagne), Arielle Denis (Bureau international de la Paix, France), Reiner Braun (BIP, Allemagne), Antero Eerola (Gauche européenne, Finlande), Kerry-Anne Mendoza (éditrice – The Canary), Jeannie Toschi (Comitato Nazionale No Guerra No NATO, Italie), Karl-Heinz Peil (Campagne contre la base aérienne de Ramstein, Allemagne), Guido van Leemput (Parlement néerlandais, politique internationale), Elif Sarakan (activiste kurde), Chris Nineham (Stop the War Coalition), Myriam Kane (activiste anti-raciste), Francisco Dominguez (Campagne de Solidarité avec le Venezuela), Ingela Martensson (Women for Peace, Suède), Alain Rouy (Le Mouvement de la paix, France), Roger Cole (PANA, Irlande), Cornelia Hildebrandt (Fondation Rosa Luxemburg, Allemagne) et plusieurs autres invités, animateurs de campagnes de paix anti-OTAN.

Pendant ce temps au Chili

Notons qu’au Chili, où devait se tenir la COP 25, un mini-sommet des peuples rassemblera du 2 au 7 décembre à Santiago deux cents organisations environnementales, écologiques, spirituelles, sociales et politiques, pour dénoncer la crise climatique et le modèle économique néolibéral et extractiviste. Des conseils municipaux, expositions, documentaires, ateliers, conférences, groupes de travail et d’autres activités portant sur des sujets tels que la violation des droits humains au Chili (qui s’est intensifiée ces dernières semaines) se tiendront en différentes places publiques portant désormais les noms de Camilo Catrillanca, Macarena Valdés, Berta Cáceres, Jorginho Guajajara et Samir Flores, tous assassinés pour avoir défendu la Terre Mère. L’an dernier seulement, 164 défenseurs de la terre et de l’environnement ont été assassinés.