
La représentante de l’ONU aux Affaires du désarmement, Mme Izumi Nakamitsu.
S’adressant via vidéo aux participants du Forum « Act On It » organisé par ICAN à Oslo, la représentante aux Affaires du désarmement, Mme Izumi Nakamitsu, a fait le lien entre le concept de « désarmement humanitaire » et les traités internationaux dont la Convention sur les sous-munitions, la Convention sur les mines anti-personnel et le Traité pour l’élimination des armes nucléaires. « Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Fédération Russe il y a un an, nous avons assisté à une escalade des réthoriques et à la rupture du lien de confiance entre les deux états qui possèdent les plus gros arsenaux nucléaires. Récement, on a vu les inspections prévues par le dernier traité en vigueur, être suspendues. Le danger n’a jamais été si grand depuis la Guerre froide ».
Elle a proposé cinq mesures-clé pour inverser les dangereuses tendances actuelles :
- Les états qui adhèrent au TIAN doivent en faire la promotion et en appliquer les principes.
- Les états qui n’ont pas encore signé ou ratifié le TIAN doivent l’étudier en détail, en considérant les aspects normatifs et le bilan à date.
- Les états qui décident de demeurer en dehors du TIAN devraient utiiser toutes les avenues possibles pour progresser vers le désarmement.
- Les états doivent condamner les menaces et le chantage nucéaire, et exiger l’abolition totale des armes nucéaires, non pas en dépit du présent climat d’insécurité, mais justement à cause de celui-ci.
- La société civile doit continuer de demander aux gouvernements – ainsi qu’à l’ONU – de respecter leurs promesses, et de faire des progrès tangibles en matière de désarmement.
À ce jour, 92 pays ont signé le TIAN et 68 pays en sont partie prenante, selon ‘le Bureau des Affaires du désarmement de l’ONU. Aucun des neuf états nucléarisés ne l’a signé.
« La seule manière d’éliminer la menace nucléaire, c’est d’éliminer es armes nucléaires » a conclu Mme Nakamitsu.