Les États-Unis sont toujours les champions incontestés des exportateurs d’armement avec 40% du volume mondial pour les années 2018 à 2022, ayant vendu des armes à plus de 100 pays. La Russie, la France, la Chine et l’Allemagne complètent dans l’ordre le top-5 des vendeurs d’armes
Les cinq plus grands importateurs d’armes sont l’Inde, l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Australie et la Chine.
Les États-Unis ont augmenté leurs exportations de 14% de 2018 à 2022, et on note que 41% de ces armes ont abouti au Moyen-Orient. Le SIPRI révèle que le conflit en Ukraine n’a eu qu’un impact limité sur le commerce des armes en 2018-2022, mais que l’Ukraine est devenue un importateur majeur en 2022, passant du 14e au 3e rang du palmarès.
La Convention sur les transferts d’armes
En février dernier, le président Biden publiait sa Politique de transfert des armes conventionnelles (Conventional Arms Transfer Policy) révisée. Cette convention, qui définit qui pourra acheter les armes américaines, stipule que « aucun transfert d’armement n’aura lieu si on soupçonne que des abus de droits humains pourraient être commis », ce qui est une amélioration sur la version précédente ( sous Trump ), qui se basait sur des constatations plutôt que des soupçons. On peut cependant s’interroger sur l’efficacité de ces mesures, et surtout sur le mécanisme de contrôle, non-spédifié dans la Convention.
Si ces mesues de contrôle étaient appliquées avec sérieux, le commerce mondial des armes deviendrait plus sélectif. Évidemment, les derniers chiffres du SIPRI dépeignent une toute autre réalité.
Les milliards du Pentagone
Le Pentagone a dévoilé aujourd’hui les détails de sa demande budgétaire de 842 milliards de $. Entre autres :
- 30,6 milliards pour les munitions, incluant les missiles
- 37,7 milliards pour moderniser la triade nucléaire
- 170 milliards pour la R&D
- 29,8 milliards pour les systèmes anti-missiles
- 11 milliards pour les missiles hypersoniques
- 33,3 milliards pour les opérations spatiales
- 13,5 milliards pour les cyber-activités
Le Pentagone doit demander au Congrès de se montrer plus souple quant aux règles budgétaire, pour lui permettre de répartir les achats de munitions sur plusieurs années. « Nous voulons simplifier les démarches, car nous poussons l’industrie à son maximum en ce moment. Et puis, c’est délicat, l’industrie veut savoir à quoi s’attende quand le conflit en Ukraine sera terminé », selon Kathleen Hick, Secrétaire-adjointe à la Défense. « Notre but est que les dirigeants de la RPC se lèvent chaque matin en se demandant quel est le risque de confrontation, et qu’ils se disent non, pas aujourd’hui… et qu’ils pensent ainsi chaque jour de 2023, 2024, jusqu’en 2049 et au-delà »