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Je suis APLP parce que…

"Je suis artiste pour la paix parce que quand je me monte sur scene, j'ai l'impression de faire la paix avec mon âme et celle du public. Je me retrouve là, en lieu sûr, pour explorer les forces et les failles de nos coeurs, sans danger, sans jugement ni discrimination pour célébrer la beauté de l'humanité. Et si la vie était toujours ainsi ?"
Paule Tremblay, autrice-compositrice-interprete
"C'est la paix et la justice pour tous que chacun d'entre nous souhaite et recherche. Contribuons à construire un monde meilleur, avec notre talent, quel qu'il soit !"
Camille Pelletier Antaya, membre des APLP
"Parce que la paix est toujours à faire, en nous comme avec les autres, et que c’est par l’art que c’est le plus merveilleux de la promouvoir, de la défendre, de la fêter !"
domlebo, auteur-compositeur-interprète
"Les mots de Louise Warren sur le dessaisissement et sur l’intensité préalable à la création me conduisent à Mozart et à Beethoven, à ma fille et à mon fils : je leur souhaite la paix… et travaille tous les jours à ce que ce vœu se réalise !"
Pierre Jasmin, pianiste, membre de l'exécutif de Pugwash Canada
"La paix est loin d’être acquise. Avec l’explosion de l’industrie militaire dans le monde, on aura besoin de nos mots, notre musique, nos films, de notre art pour faire contrepoids. La culture est arme de construction massive."
Guylaine Maroist, cinéaste documentaire
"Je suis artiste pour la paix... Sans la paix, pas d'avenir pour la planète. Contribuer à bâtir une culture de la paix me semble un devoir."
André Jacob, auteur et artiste-peintre, APLP honoraire
"Je suis artiste pour la paix parce que la paix justifie l'espoir ."
Denis Carrier, auteur

Le nucléaire ne ménera pas à l’énergie carbo-neutre

tchernobyl

Tchernobyl, le 26 avril 1986

L’organisme Scientists4Future International, basé en Allemagne, livrait cette semaine son évaluation périodique sur l’état de la structure énergétique mondiale et son impact sur l’avenir de la lutte aux changements climatiques.

Plus la crise climatique s’accélère, plus on parle du nucléaire comme une possible solution pour une énergie carbo-neutre. Le nucléaire représente environ 10% de la production mondiale d’énergie. Plusieurs pays, organisations internationales, entreprises privées et scientifiques s’accordent pour donner au nucléaire une rôle à jouer dans la transition vers une énergie carbo-neutre et la fin des carburants fossiles. Même le GIEC fait une place au nucléaire dans ses scénarios.

Mais l’expérience acquise au cours des sept dernières décénnies met en lumière les risques techniques, économiques et sociaux reliés au nucléaire commercial. Le rapport de Scientists4Future passe en revue les différents arguments du pour et du contre le nucléaire.

Les risques technologiques

Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima : trois accidents majeurs qui illustrent bien les risques toujours présents reliés au nucléaire. C’est sans compter les innombrables incidents survenus chaque fois qu’on a implanté le nucléaire depuis 1945. On ne s’attend pas à une meilleure sécurité avec les réacteurs miniatures SMR qui sont à l’étude en ce moment. Les modèles mathématiques de projection par probabilités en vigueur ne reflètent pas certains aspects importants comme la sécurité déficiente ou les catastrophes naturelles.

Ajoutons à cela le risque de prolifération de l’uranium et du plutonium de calibre militaire. Les barres de combustible usagées sont souvent entreposées dans des installation à faible surveillance. L’entreposage sécuritaire des déchets radioactifs devrait pourtant être en tête de liste des priorités, car on parle d’isotopes dont la demi-vie dépasse le million d’année.

Enjeux économiques

Dans les années 50, le nucléaire fut implanté commercialement comme un produit dérivé des programmes militaires. Mais ce n’était pas, à l’époque, et ce n’est toujours pas une source d’énergie compétitive et rentable. L’exploitation des centrales actuelles n’est pas rentable et les futurs investissements prévus dans les réacteurs de troisième génération se chiffrent en milliards. Le développement des réacteurs SMR laisse entrevoir une escalade des coûts inévitable.

Il faut aussi tenir compte des coûts, difficiles à évaluer, reliés à la fermeture des centrales caduques et à l’entreposage des déchets nucléaires. D’autre part, les centrales nucléaires n’étant pas assurables commercialement, toute dépense associée au risque doit être assumée par la société – pensons aux coûts de nettoyage à Fukushima. On constate aussi que les énergies renouvelables – éoliennes, solaires, etc. – sont moins onéreuses à l’investissement et à l’usage.

Le facteur temps

Face au deadline imposé par la lutte aux changements climatiques – environ vingt ans – on se rend compte que le nucléaire n’est pas une option viable à cause du potentiel d’innovation limité sur cette période de temps : aucune super-solution ne verra le jour à temps. On constate aussi une diminution des constructions de nouvelles centrales (sauf en Chine), et ce depuis 1976. En ce moment, on ne compte que 52 centrales en chantier. Les grands producteurs comme Westinghouse et Framatome éprouvent des difficultés financières et ne pourront lancer de grands projets dans un futur proche. La Russie et la Chine seraient peut-être en mesure de répondre à une demande accrue pour l’énergie nucléaire, mais serait-ce politiquement et socialement viable ?

L’évolution socio-écologique

Le plus difficile, dans cette transition énergétique, est d’en donner le coup d’envoi. Il s’agit de surmonter l’effet de stagnation engendré par la structure énergétique fossile et les intérëts financiers qui y sont reliés. Le nucléaire n’aide pas, car les sommes colossales investies en recherche et développement ne seront pas consacrées aux énergies renouvelables. Les producteurs d’énergie nucléaire n’investissent pas ou peu dans les énergies renouvelables, n’ayant aucune bonne raison économique de le faire.

En Allemagne, la fin de l’ère nucléaire est proche : les six dernières centrales fermeront en 2021 et 2022. Mais il reste beaucoup de travail, en particulier trouver des solutions à l’entreposage sécuritaire des déchets nucléaires.

En guise de conclusion

Cette analyse passe en revue les principaux arguments cités dans les publications scientifiques récentes. Elle vient confirmer le précédent rapport Climate-friendly energy supply for Germany – 16 points of orien­tation, publié le 22 avril 2021 par Scientists4Future. Le nucléaire ne peut pas contribuer de façon substantielle à une structure énergétique climato-neutre, faute de temps avant que la planète ne se réchauffe. Le nucléaire est trop cher, trop dangereux et trop long à déployer. De plus, il représente un obstacle dans la transition socio-écologique sans laquelle les objectifs climatiques ambitieux des gouvernements sont irréalisables.

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Les APLP suggèrent…

Voici deux organisations humanitaires qui sont actives en Ukraine et dans les pays où les Ukrainiens se réfugient, sans être contrôlées ni par le gouvernement ukrainien ni bien sûr par la Russie.
Note : ces liens mènent directement aux sites web des organismes. Les dons ne transitent pas par les APLP.

Nos actions récentes

20 novembre 2022 : Lettre à la ministre Mélanie Joly : Négociez avec la Russie !
26 septembre 2022 : Événement Nourrir la paix à Rosemont.
17 septembre 2022 : Nettoyage du parc Lucia-Kowaluk pour le Journée internationale du nettoyage de la Terre.
28 juin 2022 : Lettre à la ministre des Affaires étrangères.
28 juin 2022 : Manifestation avec le Mouvement québécois pour la paix
8 mai 2022 : Manifestation Les mères au front à Québec..
5 avril 2022 : Les APLP endossent la lettre du Canada Peace Network contre les dépenses militaires.
27 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur des États-Unis à Ottawa.
26 mars 2022 : Manifestation avec Échec à la guerre contre la guerre en Ukraine et au Yémen.
23 mars 2022 : Lettre à l'ambassadeur de Russie à Ottawa.
23 février 2022 : Lettre à la ministre Joly sur l'Ukraine.
15 février 2022 : 33e cérémonie des Prix APLP.
21 décembre 2021 : Nos souhaits de paix 2022, lettre aux ministres fédéraux.
13 décembre 2021 : Lettre au premier ministre sur l'exportation d'armes vers l'Arabie Saoudite.
21 novembre 2021 : Deuxième lettre au ministre Miller.
27-28-29 octobre 2021 : Lettres aux nouveaux ministres fédéraux Joly, Guilbeault, Anand et Miller.
19 février 2021 : Lettre ouverte au PM concernant Haïti.

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