KUNDUZ : ce à quoi trois partis fédéraux (Partis Conservateur, Libéral et Bloc Québécois) qui appuient les bombardements aériens en Syrie et en Irak exposent des civils

Un enfant afghan reçoit des traitements à l’hôpital des Médecins Sans Frontières (MSF), dans la ville de Kunduz, avant le bombardement américain.

Un enfant afghan reçoit des traitements à l’hôpital des Médecins Sans Frontières (MSF), dans la ville de Kunduz, avant le bombardement américain.

Le bombardement le 3 octobre de l’hôpital des Médecins sans Frontières à Kunduz en Afghanistan a suscité la colère des Artistes pour la Paix qui ont aussitôt signé une pétition adressée par l’organisme américain Codepink au général John Campbell, commandant en chef de la « mission » afghane. L’organisme lui a remis le 6 octobre notre signature lors d’un Comité sénatorial sur les Forces Armées à Washington dont le sujet portait précisément sur l’Afghanistan. La pétition est accessible ici : Codepink.

Le bombardement aérien sur l’hôpital, qui avait pourtant donné tant aux Talibans qu’à l’armée américaine ses données GPS et qui dès les premières secondes de l’agression américaine a téléphoné en vain aux autorités militaires (OTAN), s’est poursuivi pendant plus d’une demi-heure. Il a provoqué 22 morts et soulevé l’ire de la présidente internationale de Médecins Sans Frontières, l’urgentologue canadienne Joanne Liu, qui a rejeté l’excuse de dommages collatéraux en la qualifiant de rare indécence. Elle réclame une enquête internationale, libre et impartiale.

La pétition Codepink qui parle d’une grave violation de la Loi Humanitaire Internationale et de Crime de Guerre exige que le gouvernement américain rassemble au plus vite des fonds pour la reconstruction de l’hôpital, fournisse les soins de santé pour la trentaine de blessés survivants et une compensation financière aux familles des morts.

Merci pour votre appui – je suis heureuse que des organismes comme Codepink se fassent porte-parole de mes collègues et de leurs patients pour que leurs morts ne soient pas occultées en silence.

Ella Watson-Stryker, de Médecins Sans Frontières,
nommée une des Personnalités de l’Année par TIME magazine en 2014 pour son travail auprès des victimes de l’épidémie d’Ébola