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Antonio Guterres s’adressait à l’ONU en cette Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires.

«En ces temps d’escalade des tensions géopolitiques, de méfiance et d’agressions flagrantes, nous risquons d’oublier les terribles leçons d’Hiroshima, de Nagasaki et de la Guerre froide, et de précipiter un Armagedon humanitaire ». Telle est la mise en garde servie par Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU à l’occasion de la 9e Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires. « En cette journée, nous rejetons la notion que le désarmement nucléaire est une vision utopique. Éliminer les armes nucléaires est non seulement possible, mais nécessaire ».

Les responsables de la campagne ICAN, prix Nobel de la paix, ont surenchéri : « Il est temps pour tous les pays de condamner l’usage des armes nucléaires, et de s’en débarrasser une fois pour toute. Nous avons une voie toute tracée : le traité pour l’élimination des armes nucléaires ». Voici un document publié aujourd’hui par ICAN (en anglais) :

 

Cinq nouveaux pays se sont ajoutés la semaine dernière à la liste des signataires du traité : la Barbade, le Burkina Faso, la Guinée Équatoriale, Haïti et le Sierra Leone, ce qui porte le nombre de pays signataires à 91. De plus, le Congo et la République Dominicaine ont déposé leur déclaration de ratification à l’ONU.

Aucun des pays que l’on sait nucléarisés – Chine, Russie, États-Unis, Inde, France, Israël, Royaume-Uni, Pakistan, Corée du Nord – n’a signé le TIAN, mais certains d’entre eux appuient de Traité de non-prolifération, autour duquel un sommet a eu lieu en août dernier. M. Guterres a souligné dans son allocution que « lors du sommet, nous avons frôlé un consensus vers une issue positive. Même si nous avons échoué à atteindre le but dont nous avons absolument besoin, nous implorons tous les pays d’utiliser toutes les avenues du dialogue, de la diplomatie et de la négociation afin de diminuer les tensions et réduire les risques. Nous avons besoin d’une vision plus large du désarmement et de la non-prolifération. Ma proposition, le Nouvel Agenda pour la Paix, vise un désarmement significatif et une compréhension commune des multiples risques auquels nous faisons face, pour éliminer la menace nucléaire pour de bon. Cela sera le plus beau cadeau que nous puissions transmettre aux générations futures ».