Voici les contributions reçues des membres et sympatisants des APLP dans le cadre du XIVe Festival International de Poésie Parole dans le monde. Merci à tous et toutes !

 

Yolande LeBlanc

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L’art au service de la paix.

La force créatrice de l’univers l’emporte
Sur l’instinct destructif de l’homme.
Jules Verne

Dans les replis de notre inconscient
Se joue un aspect non négligeable
De notre identité.

Afin de pallier notre instinct destructif
L’on se doit de faire des choix
Et élaborer un plan d’action approprié.

L’ouverture à de nouvelles perspectives
Facilite notre exploration
Dans différentes avenues créatrices.

Analyser nos aspirations profondes
Nos goûts particuliers, nos expériences
Alimentent notre recherche.

Une panoplie d’opportunités s’offre à nous.

Une démarche à couper le souffle.
Cette occupation exaltante nous propulse
Dans un espace vivant.

Toute innovation donne un sens à notre vie
Nous nourrit intérieurement
Et rend notre parcours plus léger.

Se réaliser par l’art sous toutes ses formes
Au service de la paix
Nous amène à côtoyer la lumière.

 

Maryse Belley

Après nous

Nous étions nombreux, affairés à se bousculer, préoccupés d’être premier.
Un nombre calculé, de naissances d’efficacité assurant notre productivité.

Nous paraissions semblables, dirigés tel des modèles réduits à bien pensés.
Un implant de perfection, activé par le reflet de notre ego surdimensionné.

Nous affichions nos carcasses éreintées, tenant le cou d’un visage à deux faces.
Un million de gens qui pleurent, gens qui rient, pourvu qu’ils épatent en masse.

Nous transportions des choses, des tas de surdoses qui nous indisposent.
Un bagage de souvenirs moroses, trop lourd pour être remis en cause.

Nous marchions comme des citrons, pressés d’arriver à la ligne de prospérité.
Un pouvoir anticipé, prophétie des beaux jours, sous la promesse d’une éternité.

Nous vivions dans le temps, celui d’avant la pause, celle qui permet la prose.
Un moment pour calmer la névrose, nous déposer sur le littoral de l’apothéose.

Arrêtons d’être affligé, déprimé de nous répéter, arrêtons-nous pour rêver.
Un arrêt cardiaque, permettant d’observer ce que nous avons oublié d’imaginer.

Remettons les pendules à l’heure, celle de nos ancêtres gravés dans nos coeurs.
Un retour aux sources du bonheur, celles qui coulent sur nos joues de malheur.

Libérons nos corps d’hommes, dansons notre vie pour retrouver la joie de l’âme.
Un enfant égaré, cherchant la sortie de nos forêts désenchantées du drame.

Soyons présents à chacun de nos pas, engendrons la conscience de l’existence,
celle où nous sommes, vous êtes, ils sont, les créateurs d’une nouvelle nation.

 

André Jacob

Complainte d’un grand-père à sa petite-fille
Au lendemain de la commémoration de l’armistice de 1945, 9 mai 2020.

Refrain

Je chante le souvenir de ta vie
Marie j’aurais aimée être vigie
Mes larmes voilées par le désespoir
Ont enseveli tous mes espoirs

1.
Un souffle t’a emportée à vingt ans
Trop loin de moi en Afghanistan
Une mine explosée sans prévenir
A éliminé ton devenir

2.
Dans le voyage au bout de ta vie
La main sur le drapeau et au cœur
Avec conviction, paix et sans peur
Te voilà rose blanche au monde ravie

3.
Tu as choisi d’aller aux armées
Fidèle à l’engagement aimé
Pour maintenir paix et liberté
Credo hiératique répété

4.
Les généraux qui font faire leur guerre
Se targuent d’être les seigneurs de la terre
Clamant se sacrifier pour l’honneur
De plagier la paix et le bonheur

5.
Je pleure tes espoirs ensevelis
Et tes lettres d’amour que je replis
Comme un linceul formé du drapeau
Pour recouvrir ton corps en lambeaux

© Tous droits réservés, André Jacob

 

Nelson Tardif

Désarmement

L’armement
Pour faire du fric, du fric assez
Des fricassées de nos chairs à canon
Chers canons pour nous sécuriser
Nous ensommeiller, nous décerveler
Avec des mots de paix en porte à faux
En porte à maux et à plaies
L’arme ment

Des armes pour la paix
Attention, illusion, temps de tension
Le Cash coule à flot, le sang aussi
Des armes ça paient, ça ment
Sentiment de puissance, puits sans fond
Œillères de métal et de feu
Entre les mains, entre les dents
Désarme pour la paix

L’arme de paix
Icône d’argent de tous les temps
Temps de mensonge et fallacieuse fiction
Dans nos tripes apeurées et bétonnées
Abysse d’ignorance gouffre de souffrance
Nuits obscures jours opaques
Pourquoi tant de haine et de pays armés jusqu’aux dents ?
Larmes de paix

Désarmement
Déterrer la hache d’amour et d’éveil
Au cœur de soi et du monde
Pour en extirper le fiel et la peur
L’avidité, la méfiance, la cupidité et l’envie
Le désir de contrôle et de puissance, le chaos
Toucher la flamme du bienveillant silence pacificateur
Et enflammer le monde de la paix en Soi, du Soi en paix

Jacqueline Roberge Gendron

Le temps d’une pause

Que de temps passé aux vastes dortoirs
Que de temps passé aux trous dérisoires

Le temps de rêver non pas d’un immense manoir
Le temps de rêver ni même d’un précieux Renoir

Pendant ce temps, n’ayant que mes yeux pour pleurer
Pendant ce temps ne cherchant qu’un rire pour oublier

Entre-temps, trop longtemps, une vision sur ces yeux bouffis
Entre-temps, trop souvent, un regard sur ces cœurs meurtris

Du temps, où même aveugle, j’y voyais
Du temps, où même sourd, j’y entendais

Juste le temps de songer que le meilleur était entre mes mains
Juste le temps de songer qu’il existera toujours des lendemains

Au fil du temps je me console en sachant qu’aujourd’hui aurait pu être pire
Au fil du temps je me console de savoir que le meilleur est peut-être à venir

Ce temps n’a son importance que si on le perd
Ce temps est précieux, ce temps, quel mystère

 

Diane Boudreau

Et si la paix venait de soi ?

Premiers ministres, dirigeants et haut placés de tous pays,

Comment pourrais-je vous blâmer
de ne pas arriver à vivre en harmonie
mmmmquand je me bute moi-même
mmmmà mille et un conflits
mmmmavec mes proches, parents et amis ?

                                       La paix commence en soi d’abord…

Il y a longtemps déjà,
une voix bienveillante
me glissait à l’oreille,
voulant mon réconfort :

mmmm« Ces gens sont avec toi
mmmmautoritaires et abusifs ?
mmmmReçois cela avec humour,
mmmmtu te protégeras et seras moins à vif.

Ces gens sont bien changeants,
fragiles comme feuilles au vent ?
Reçois cela avec amour,
pardonne-leur, pardonne-toi
car tu te chauffe au même bois…

mmmmQuand tu pardonnes, tu te libères,
mmmmtu laisses aller dans la poussière
mmmmle lourd fardeau qui t’encombrait le dos. »

                                       La paix commence en soi d’abord…

Et la voix douce ajouta quelques mots :

 « Ils te disent :
mmmmTu aurais pu, tu aurais dû,
mmmmeût mieux valu…
Non.
Fais silence.
Tu as fait pour le mieux, selon les circonstances.
Et ne te ronge plus.

Tu dois te pardonner
de n’être pas mieux que les anges. »

Et je compris alors…
mmmmAvant de m’accorder avec ceux-là que j’aime,
mmmmIl me fallait d’abord trouver la paix
mmmmmmmmloin en moi-même.

 

Lev Oshanin (1912-1996)

Soumis par Tatiana Dvorianskaya.

Пусть всегда будет солнце

Солнечный круг, небо вокруг —
Это рисунок мальчишки.
Нарисовал он на листке
И подписал в уголке:

Пусть всегда будет солнце!
Пусть всегда будет небо!
Пусть всегда будет мама!
Пусть всегда буду я!

Милый мой друг, добрый мой друг,
Людям так хочется мира.
И в тридцать пять сердце опять
Не устаёт повторять:

Пусть всегда будет солнце!
Пусть всегда будет небо!
Пусть всегда будет мама!
Пусть всегда буду я!

Тише солдат, слышишь солдат,
Люди пугаются взрывов.
Тысячи глаз в небо глядят —
Губы упрямо твердят:

Пусть всегда будет солнце!
Пусть всегда будет небо!
Пусть всегда будет мама!
Пусть всегда буду я!

Против беды, против войны
Станем за наших мальчишек.
Солнце навек, счастье навек —
Так повелел человек:

Пусть всегда будет солнце!
Пусть всегда будет небо!
Пусть всегда будет мама!
Пусть всегда буду я!

Qu’il y ait toujours du soleil

Le cercle solaire, le ciel autour –
Ceci est un dessin d’un garçon.
Il l’a peint sur un morceau de papier
Et signé dans le coin :

Qu’il y ait toujours du soleil !
Qu’il y ait toujours le paradis !
qu’il y ait toujours une maman !
Qu’il y ait toujours moi !

Mon cher ami, mon bon ami
Les gens veulent tellement la paix.
Et à trente-cinq coeur à nouveau
Ne vous lassez pas de répéter :

Qu’il y ait toujours du soleil !
Qu’il y ait toujours le paradis !
Qu’il y ait toujours une maman !
Qu’il y ait toujours moi !

Tais-toi le soldat, écoute le soldat
Les gens ont peur des explosions.
Des milliers des yeux regardent le ciel –
Les lèvres répètent obstinément :

Qu’il y ait toujours du soleil !
Qu’il y ait toujours le paradis !
Qu’il y ait toujours une maman !
Qu’il y ait toujours moi !

Contre les ennuis, contre la guerre
Défendons nos garçons.
Le soleil pour toujours, le bonheur pour toujours –
Alors l’homme a commandé :

Qu’il y ait toujours du soleil !
Qu’il y ait toujours le paradis !
Qu’il y ait toujours une maman !
Qu’il y ait toujours moi !

Anna Louise E. Fontaine

Prêt’, pas prêt’

Qu’on ne me prenne plus au sérieux
Qu’on me prenne à la légère
Qu’on me rejoigne dans le bonheur
Dans le plaisir
Qu’on me rencontre dans ce qu’il reste d’enfant en moi
Dans un jeu qui dépasse des lignes
Qui déborde de la margelle jusqu’au ciel
Passé le 7è, pourquoi pas?
Qu’on danse avec la pluie
Qu’on abandonne nos cheveux au vent
Qu’on accueille la terre sous nos pieds nus
Qu’on se donne la main
et qu’on tourne jusqu’à perdre le nord
Qu’on oublie les limites
Qu’on explore comme quand on ne croyait pas encore
à l’enfer
mais que nos prières allaient consoler toutes les misères

Qui veut jouer avec moi ?

Comme avant que les pommes soient empoisonnées
ou qu’elles nous chassent du paradis
Avant que la parole nous mène en prison
Que le chocolat goûte la sueur des esclaves
Que nos journées soient volées par l’argent
Que la santé nous échappe
Et que l’amour soit péché
Avant que la peur ait raison de notre imagination
Et que nous prenions les mirages pour l’oasis

Qui veut créer un monde avec moi ?

Comme quand l’intuition nous venait de la Source
Quand l’abondance allait de soi
parce que nos mains étaient toujours ouvertes
Quand la nature était le grand livre
où nous apprenions la Vie
Quand la beauté s’offrait à tous nos regards
et nos cœurs à tous les amours

Qui veut, avec moi, faire de ce rêve une réalité ?
Qui veut croire que c’est encore possible ?
Dès maintenant, à cet instant même
Qu’on peut le choisir
Que c’est là notre liberté
Que c’est en notre pouvoir

Qu’on soit prêt’ ou pas prêt’
On y va ?

 

Rasul Gamzatov (1923-2003)

Soumis par Tatiana Dvorianskaya. Ce poème est devenu une chanson qu’on peut écouter en cliquant ici.

Zhuravli (Журавли)

Мне кажется порою, что солдаты,
С кровавых не пришедшие полей,
Не в землю нашу полегли когда-то,
А превратились в белых журавлей.

Они до сей поры с времен тех дальних
Летят и подают нам голоса.
Не потому ль так часто и печально
Мы замолкаем, глядя в небеса?

Летит, летит по небу клин усталый,
Летит в тумане на исходе дня,
И в том строю есть промежуток малый,
Быть может, это место для меня.

Настанет день, и с журавлиной стаей
Я поплыву в такой же сизой мгле,
Из-под небес по-птичьи окликая
Всех вас, кого оставил на земле.

Мне кажется порою, что солдаты,
С кровавых не пришедшие полей,
Не в землю нашу полегли когда-то,
А превратились в белых журавлей.

Les grues

Il me semble, parfois, que les soldats
Qui ne reviennent pas des champs ensanglantés,
Se sont couchés un jour, ailleurs que dans notre terre,
Et se sont transformés en grues blanches.

Depuis lors, et aujourd’hui encore,
Ils volent et nous font entendre leur voix.
N’est-ce pas pour cela que, si souvent,
Nous nous taisons pour regarder tristement le ciel ?

Les grues lasses volent en V dans le ciel,
Dans le brouillard, à la tombée du jour,
Et il y a un petit espace dans cette formation,
Peut-être est-ce une place pour moi.

Le jour va se lever et, avec l’envolée de grues,
Je flotterai dans cette même brume bleuâtre,
En vous interpellant, comme un oiseau, dans le ciel,
Vous tous, que j’ai laissés sur terre.

Il me semble, parfois, que les soldats
Qui ne reviennent pas des champs ensanglantés,
Se sont couchés un jour, ailleurs que dans notre terre,
Et se sont transformés en grues blanches…

Jesús Alonso Velásquez Claro

Poema participante en el concurso convocado por la Casa de Poesía Silva: « Descanse en paz la guerra »

Guerreros de la muerte, arlequines del tiempo,
que buscáis en las cloacas de la guerra el sustento.
Raptores de la dicha, de la paz y el silencio,
que forjáis vuestra herencia a costa de los muertos.
Cancerberos del diablo que vertéis sobre el pueblo,
la llama incandescente del dolor y el tormento.
Porta-escudos del hambre, pederastas sedientos
que impedís a los niños perpetuarse en el tiempo.
Adalides insomnes de cañones infectos,
que tendéis sobre el orbe un manto triste y negro.
Matachines del mundo que con paso siniestro,
devastáis la esperanza por campos y desiertos.
Pirómanos danzantes que arrasáis con el fuego,
la existencia del hombre, por ciudades y pueblos.
Catadores de sangre que nutrís vuestros cuerpos,
con la gélida y mansa del hermano ya muerto.
Vergonzantes guerreros que exhibís cual trofeos,
entre fosas comunes, un sin fin de esqueletos.
Festejantes impávidos de masacres y entierros
que gozáis con el llanto, la huída y el destierro….
… A vosotros, viandantes del banquete opulento,
que os creéis de la vida y la muerte los dueños,
os aviso que hay fin para todo comienzo
y estrellas que circundan de luz el universo;
os aviso que llega, como un Nuevo Evangelio,
la noticia certera de que Dios no está muerto!!!

 

Marieannie Soleil

La rivière du diable

Sa posture, son chant, son cri, sa relation intime avec nous,
jadis, nourrissait notre vie. Elle si fier, majestueuse,
Harmonieuse, gracieusement Incitais à la paix. Elle circulait tranquillement
avec ses remous dansant de Mont Laurier jusqu’au Mont- tremblant.
Puis, nous sommes arrivés, sans rien demandé, avec nos gros sabots de bios de bois
en l’épuisant, elle, à les tolérer, jusqu’au jour ou s’en étais trop, d’être abusé de sa bonté.
Je l’ai entendu, sangloter et dire    : arrêter vos folies, vous allez tous droit
à la catastrophe, vous êtes primitif dans votre évolution, redevenez vos bons samaritains,
je suis essentiel à votre survie, laissez-moi respirer, vous me vider de mon oxygène.
Je suis comme une vieille femme fanée, une respiration perdue dans l’univers,
le visage tout descendu. On était une belle famille, heureuse, pure,
je m’arrache les mots, à la force des eaux, vous tuer mon chef-d’œuvre
de centaines d’années, sa me mange le cœur, de vous voir sans pudeur,
fièrent saboteurs. Vous êtes comme un vent méchant qui génère la peur! Oui la peur!
La peur en moi de ne pas survivre à toutes vos atrocités. D’où à viens votre colère ? De jeter votre frustration
à tout vent sans même, penser ,à l’impact de demain. C’est tout un karma que vous léguer à vos enfants.
Je vous ai accueillie, à bras ouvert, on était comme des amoureux.
Maintenant le feu brise, vous changé mon identité, même ma nature. Je suis devenu un ennemi redouté.
La confiance est perdue, de m’avoir empoisonné, sa génère des maladies. Vous avez tué ma crédibilité.
Mes poumons hyper ventilent, quand vous jeté vos eaux usée dans mon ventre,
pire encore, votre gazoline dans mon sang, je sens plus le bienfait du soleil,
vous avez brouillé ma texture, ma santé mentale en prend un coup. Mes neurones se désagrègent.
je me sens humilié, vous brisé mes élans de vous aimer, en plus de sapé mon énergie.
Pourtant, je suis un soutien. Vous n’avez pas encore compris le mystère de ma présence dans vos rangs!
C’est absurde de traiter vos cellules de votre corps séparément de moi!
Je me sens comme Jésus christ, avec des centaines de croix puantes sur mon dos,
À la seule différence, c’est que moi, Je ne pourrai pas me réincarner, dans toute ma pureté!
Vous m’invalider, m’infantiliser, c’est un couteau tranchant, la trace de votre passage!
C’est un drame familial ! Je suis devenu un courant inanimé.
Mon odeur, pu, la mort ! Je suis même devenu un assassin.
Les coliformes humains, dans mon ventre de biodiversité, c’est la métamorphose.
Comme l’âge ingrat, vous vous êtes prêté à de mauvaises grâces! Je peux même plus ressentir,
regarder les poissons grandir, puis, mourir ! Sont mort avant de naitre. Je suis comme un grand brulé, je
reconnais plus ma peau. L’absence de relation respectueuse c’est comme un cancer qui grandi
J’ai même perdu mon nom… rivière ! Ce n’est pas à la retraite que vous m’avez envoyé !
Oh non !
Avec votre soi disant intelligence, vous avez créé un monstre
Le diable en personne

Rio del diablo

Su postura, su canción, su llanto, su relación íntima con nosotros,
Una vez alimentado nuestras vidas. Ella tan orgullosa, majestuosa,
Armonioso, con gracia Incitais a la paz. Ella viajaba en silencio
con sus remolinos bailando desde Mont Laurier hasta Mont-Tremblant.
Luego, llegamos, sin preguntar nada, con nuestros grandes zuecos de madera para BIOS
agotándola, ella, para tolerarlos, hasta el día o demasiado, como para abusar de su amabilidad.
La escuché sollozar y decir: para tu locura, todo va bien
al desastre, eres primitivo en tu evolución, vuelves a ser tus buenos samaritanos,
Soy esencial para tu supervivencia, déjame respirar, me vacías de mi oxígeno.
Soy como una vieja mujer desvaída, un aliento perdido en el universo,
boca abajo Éramos una familia hermosa, feliz, pura,
Rasgo mis palabras, por la fuerza de las aguas, te mato mi obra maestra
durante cientos de años, se está comiendo mi corazón, verte sin vergüenza,
rieron saboteadores. ¡Eres como un viento desagradable que genera miedo! Si miedo!
El miedo en mí de no sobrevivir a todas tus atrocidades. ¿De dónde viene tu ira? Para tirar tu frustración
todo el viento sin siquiera pensar en el impacto del mañana. Es todo un karma que legas a tus hijos.
Te recibí, con los brazos abiertos, éramos como amantes.
Ahora el fuego se está rompiendo, cambiaste mi identidad, incluso mi naturaleza. Me he convertido en un temido enemigo.
Se pierde la confianza, al haberme envenenado, genera enfermedades. Mataste mi credibilidad.
Mis pulmones hiperventilados, cuando arrojas tu agua usada en mi barriga,
peor aún, tu gasolina en mi sangre, ya no siento el beneficio del sol,
has borrado mi textura, mi cordura está sufriendo un golpe. Mis neuronas se están desmoronando.
Me siento humillada, rompiste mis impulsos de amarte, además de minar mi energía.
Sin embargo, soy un apoyo. ¡Aún no has entendido el misterio de mi presencia en tus filas!
¡Es absurdo tratar las células de tu cuerpo por separado de mí!
Me siento como Jesucristo, con cientos de cruces apestosas en la espalda,
¡La única diferencia es que yo, no podré reencarnar, con toda mi pureza!
Me invalidas, me infantilizas, ¡es un cuchillo afilado, el rastro de tu paso!
¡Es un drama familiar! Me he convertido en una corriente inanimada.
Mi olor, pu, muerte! Incluso me convertí en un asesino.
Los coliformes humanos, en mi barriga de biodiversidad, son metamorfosis.
¡Como la edad desagradecida, te has prestado a las malas gracias! Ni siquiera puedo sentir más
¡Mira cómo crecen los peces y luego muere! Murió antes de nacer. Soy como un gran quemador, yo
Reconozco mi piel más. La falta de relaciones respetuosas es como desarrollar cáncer
Incluso perdí mi nombre … ¡río! ¡No me enviaste a la jubilación!
Oh no !
Con tu llamada inteligencia, has creado un monstruo
El diablo mismo

 

Odette Bougie

Un ciel si tranquille

Il est passé deux heures du matin.
Je marche autour du quadrilatère de mon quartier.
Et n’y aperçois aucun passant.
Tout comme moi.
Qui s’intéresse à la Lune sur cette Planète Terre.
COVID-19 oblige, on se confine.
Dans son fameux cocoon !

Comme a l’habitude, je regarde là-haut.
En simple observateure pédestre.
« Va donc voir si j y suis ! »

À une si grande distance, la lune m’a l’air d’un balancier d’horloge.
Un balancier de la nature.
Un balancier qui se déplace au fil des quartiers… aux rythmes mensuels feminins !
Ahhhh ! elle bouge si lentement que jamais elle ne rattrapera le rythme de mes pas.
Ni moi non plus, d’ailleurs sur cette Planète Terre.
Et je ne m’en plaindrai pas.

J’aime ce paysage urbain.
L’éclairage de la lune qui découpe cette silhouette typique de Montreal (Qc).
Toutes ces lumières aux fenêtres des gratte-ciel.
Ca doit être le concierge qui oublie de tout éteindre ça. La Sécurité nécessaire.
Plus englobant ! Si on veut…
Sinon,  c’est un autre système beaucoup plus compliqué que la conciergerie.

Déçue !… Non. Je réalise que jamais je n’irai si haut !
Bien que ma tête décolle parfois de ses épaules …
Je ne suis pas astronaute.
Je ne suis qu’une voyageuse des espaces urbains réduits en quartiers terrestres.

D’un pas tranquille, alternant d’un pas accéléré,
Je m’en retourne chez moi.
Faire un peu d’éclairage dans cet appartement sombre.
Où un peu de paperasse s’est accumulé autour du petit laptop.

Et sans doute je retrouverai un sommeil réparateur.
Faut bien récuperer de nos voyages, quels qu’ils soient !
Qu’ils soient de longue durée
Ou bien de courte durée.

Raôul Duguay

À Hambourg, en 1985, en compagnie de Harry Bellafonte, Joan Baez et d’autres artistes de réputation internationale, Raôul Duguay, accompagné par Jimmy Tanaka au piano, interprétait cette chanson en tant que représentant des Artistes pour la Paix. En 2019, Raôul Duguay a été nommé Membre honoraires des Artistes pour la Paix.

Écoutez la chanson en cliquant ici.

Bombe de paix

Depuis que le monde est monde
Y’a même pas eu cent jours de paix
Et à toutes les cent secondes
Pendant qu’on se beurre le portrait

Ailleurs des milliers d’enfants
Impatients d’accoucher de la mort
Ailleurs au bout de leurs seins
Des mamans font du lait de leur sang

Mais ici maman la Nature
A les seins en crème un peu sûre
Et pour le Tiers-Monde nos ordures
Feraient encore de la bonne confiture

Ailleurs des milliers d’enfants
Se font putains pour un peu de pain
Ailleurs des petits conquérants
Tirent du fusil dans des vagins

Mais ici à peine 200 humains
Assistés de 500,000 savants
Font du pain dont nous sommes le levain
Et leur vin est le fleuve de notre sang

Deux milliards de dollars par jour
Pour faire manger la mort à l’amour
Trente millions de militaires
Avec leurs gueules en canons sur la Terre

Paix ! La seule victoire c’est la paix
Pour l’amour de nous pour l’amour de la vie
Assez de morts et de blessés
L’arme suprême c’est l’amour
La force d’aimer est une force désarmée

Mais que puis-je faire pour la paix
Je me sens bien souvent impuissant
Devant les missiles des puissants
Mon arme n’est qu’une chanson d’amour

Que peuvent changer les mots
Même les plus forts même les plus beaux
Quand d’autres disent que la paix
Ce n’est que mort qu’on la connaît

La mort commence par l’indifférence
Mais l’espoir c’est toute la différence
J’entends toutes les nations de la Terre
Chanter chacune son hymne à la paix

À l’oreille des actionnaires de la guerre
La voix des peuples plus forte que leurs canons
Six milliards de voix qui chantent en canon
Une chanson pour l’amour de la vie sur Terre

Paix ! La seule victoire c’est la paix
Pour l’amour de nous pour l’amour de la vie
Paix ! Assez de morts et de blessés
L’arme suprême c’est l’amour
La force d’aimer est une force désarmée

Paix ! La seule victoire c’est la paix
Si je rêve seul de paix la paix ne sera qu’un rêve
Paix ! Paix ! Paix ! La seule victoire c’est la paix
Si Toulmond rêve de paix elle deviendra vraie

© Tous droits réservés

Patrick Edène

Poètes !

Je vous appelle de toute la voix de ma gorge,
Vous exhorte à réunir l’ensemble de vos forces,
À travailler comme le forgeron dans sa forge,
Par le feu créatif qui brûle dans votre torse
Et rayonne de son talent tel un cœur sacré,
Pour écrire les vers brillants que la poésie crée !

Je vous interpelle de toute ma véhémence,
Vous supplie presque afin que vous vous assembliez
Dans le but de faire cesser, des fous, la démence
Qui les fait, hormis leur richesse, tout oublier
Jusqu’à en massacrer les mers, les terres et les gens
Pour toujours posséder plus de bénéfices en argent !

Je vous alerte tous, mes pairs d’imagination,
Mes partenaires de mots et de sensibilité,
Nous devons nous unir pour que cesse la damnation
Que veut nous infliger par sa cupidité
Cette partie d’humanité obsédée par l’or
Et prête à tout détruire pour garder son trésor !

Debout, poètes de notre monde en danger !
Faisons face à tous les assassins de notre terre !
Écrivons sur les murs et les sols pour tout changer,
L’amour qu’on entend dans les prêches des monastères
Et convainquons les foules, contre les monopoles,
D’interdire les lobbies qui empoisonnent et volent !

Dressons par nos puissants livres, un mur de foi, solide,
Qui laissera passer la lumière de la paix,
Qui illuminera de sa sagesse, les vides,
Mais qui bloquera les armées qui tuent le respect
En assassinant autrui et la saine nature,
Et qui arrêtera les crimes et les forfaitures !

Et s’il le faut écrivons aussi sur les montagnes,
Sur le vent et le ciel, de notre art optimal,
Nos rimes de justice afin que celle-ci gagne
Ce vieux et long combat entre le bien et le mal
Car cette fois, je vous l’assure, la planète entière
Peut devenir en quelques années, un cimetière !

 

Christophe Condello

Tibet

Tibet
ton ombre est une lumière
et je suis mort
de honte
de laisser faire
l’incendie rouge
sans rien dire
j’ai froid
de ne pas te réchauffer
dans les bras
de la liberté
j’ai la gorge serrée
de tous ces cris
retenus depuis trop longtemps
j’ai peur
de m’endormir
dans mon silence
et de t’oublier
dans la cendre

Tibet
toi tout là-haut
qui brille de mille feux
de paix et d’amour
toi que le dragon chinois
a avalé
toi qui demain
sera peut-être la seule et dernière aube
de notre humanité

 

André Jacob

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© Tous droits réservés, André Jacob

Pierre Poulin-Piel

FICHEZ NOUS LA PAIX

Détenteurs de pouvoir absolu
Absorbés par vos trônes statues
Virus de dictatures universelles
Taupes criminelles de notre essentiel

Planète sous votre violent contrôle
Se dégrade   se dénude   s’anorexique
Armes détruisent    déconstruisent   entre les pôles
Soif de guerre anéantit toute botanique

Humains mots colorent nos armes de paix
Louvoient entre vos noirs plombs
Fleurs déposées sur bouches à canons
En têtes d’ivoire germent échecs   espoirs   souhaits

La violence se combat par l’absence
Le silence craque simplement à le dire
L’art hurle en continents de pertinence
Fichez nous la paix ! Osons espérer en l’avenir

 

Yolande LeBlanc

La-planète-bleue-1

Evelyne Henry

Je crois à la paix

Je crois que tous les humains sont liés et que le bien ou le mal que l’on fait à aucun d’entre eux, nous revient. Il n’a pas nécessairement le même visage et on ne s’en rend pas nécessairement compte. Alors qu’on pourrait croire que certains y échappent, ceux-là même souffrent de n’avoir pas la vie qu’ils désirent ou pensent mériter.

Je crois aussi que tous les êtres vivants sont connectés entre eux et avec la terre mère. Le lien c’est la vie, cette énergie qui crée, anime et transforme.

Je crois que cette énergie, que certains nomment Dieu ou autre divinités, existe et gère l’univers selon des règles simples, même si souvent incompréhensibles. Une d’elle est l’amour. D’autres comme la solidarité, l’effort et la persévérance mènent à l’excellence, l’harmonie et la paix. Leur absence est souvent la source des malheurs qu’engendrent la compétition, la cupidité, la violence et les guerres.

Je crois que la vie, comme l’énergie, ne se perd pas vraiment, elle se transforme, se recycle ou renait.

Je crois qu’après la noirceur revient la lumière et qu’après le chaos renait la paix.

Nous sommes la paix

L’action qui permet
Aux audacieux
Et aux ambitieux
De dépenser tout l’énergie siégeant au sein de toute vie
Pour se réaliser
Ou du moins s’y essayer.
Nous sommes les sports d’équipe
Les jeux de société de groupe
Qui à tout âge
Font bon ménage
Avec la bonne humeur
La paix et le bonheur.

 

Line Mc Murray

Allez en paix

Du bout de mes doigts
le piano noir de monde
le compte à son comble
contre des tombes prie
peines pleines paumes

Tito Alvarado

Commémoration de la fin de la guerre 1939-1945 / 8 mai 1945
75 años pasaron

En un día como hoy (8 de mayo, de 1945), luego de cruentas batallas el Ejército Rojo tomaba Berlín. Desde entonces el imperio se ha esmerado en hacernos creer que ellos ganaron la guerra. Cosas veredes le dijo Don Quijote a Sancho panza. ¿Puede la poesía estar ausente de la vida? O mejor ¿puede la vida ser solo números en contra?

Aquí les dejo tres hechos:

  1. 24 millones de combatientes y civiles soviéticos murieron víctimas de la guerra.
  2. Según las estadisticas 93% de las bajas de los elemanes se produjeron en el frente soviético.
  3. En la batalla de Stalingrado (seis meses) murieron 2 millones de soldados y civiles, una cifra que iguala a los muertos de Francia, Gran Bretaña, Estados Unidos y Holanda durante toda la conflagración.

 

La paz es un preciado bien que a veces se conquista a costa de mucha sangre.

Todas la voces (1)

« Es una maravilla. Un honor que la palabra siga uniendo la belleza de lo que… se dicen entre ellas… como O. Paz nos reveló. Que siga el diálogo entre la poesía , gracias mil a todos que hacen posible este milagro en tiempos de vida o muerte. »
Leticia Garriga, La Paz, Sudcalifornia, México.

Hacer posible lo imposible

Estamos en medio de algo sin nombre que remueve todas la fibras del sentimeinto humano. Una cosa diminuta, que no está muerta, pero para reproducirse necesita de células vivas. Escurridiza, se esconde, ataca a quienes están débiles. El resto ya lo sabemos. La inteligencia humano se encuentra con las barreras del modo de vida dominante.

La poesía solo puede decir: nos reinventamos o perecemos.

Estamos en la tarea de reinventarnos. Simple y complejo a la vez, quienes han asumido el desafío de darle fortalezas al alma, somos pocos, pero trabajamos incansablemente. Aunque el ritmo, las vibraciones del sentir sean matemáticas, nosotros poco respetamos las cifras, los trabajos de oficinista.

Nos hemos multiplicado, estamos diariamente en todo lugar, pero se nos hace un mundo el tener las cifras de nuestros empeños.

El programa general también debe reinventarse. Fácil decirlo, distinto es hacerlo y en eso estamos. Qué nadie se quede afuera, qué todos podamos ver en breve lo que ha sido esta dinámica del canto cuando las amenazas a la vida son tantas. Solo la poesía, las artes pueden darnos la fuerza para seguir en este lado, hagamos florecer las rosas en el poema.
A quienes estén entregando al mundo sus latidos, les pido me envien un apretado resumen de lo que realizan, en la forma de dónde, cuándo, por qué medio, quienes participan, quienes apoyan.

Un abrazo con los últimos copos de nieve que en mi realidad cayeron esta mañana.

Tito Alvarado
p: Equipo de Coordinación,
Festival Internacional de Poesía Palabra en el mundo

 

Daniel Gingras

Réinventer la paix

Il y a de ces jours
Où on observe le monde
Remplit d’amour tout autour
Alors quelle belle ronde



Cela me change de la souffrance
Que j’observe tout partout
Cette douleur qui demande délivrance
Pour que les humains forment un tout

Chacun de nous ressentons
Nos peines et nos joies
Cela comme les chansons
Comme celle: du petit roi

Quand elle est individuel
Le temps et le changement
Peut faire que la vie soit belle
Là, on l’apprécie vraiment

Quand elle est collective
Elle est encore plus grande
Le changement et le temps
Qu’on soit ici ou au Rio Grande

La violence est omniprésente
Mais la non-violence est la aussi
La question reste présente
Comment les réconcilier, aussi

La paix ne deviendra réalité
Que lorsqu’on apprendra à cohabiter
Il y a du travail de réaliser
Beaucoup reste à faire pour la liberté

Celle de vivre sans violence
physique ou psychologique
Mais en attendant la tolérance
Ne sont pas des outils utopiques

Si pendant la semaine du Bed In
Tous les soldats restaient couchés
Alors, pas de guerre, torbine
Aux alternatives on pourrait penser

Moins de violence
Égale moins de morts
Égale moins de souffrance
On pourrait réparer nos torts

Repenser à faire de notre terre
Notre petit jardin à tous
La communication reste à parfaire
Pour avoir un monde plus pacifique. pour tous.

 

Richard Paquette

Poème pour la Paix_Richard Paquette

Catherine Boulos

Mouvement de Paix APLP 2020

André Jacob

Nous ne sommes pas seuls

Le monde se réduit
nnnnnnL’univers est eux et nous
Nous ne sommes pas seuls

 Avec nos mots liés
nnnnnnTressons collier infini
Entre mains et amour 

 Hissons drapeaux blancs
nnnnnnAux frontières de l’avenir
Horizon de paix

© Tous droits réservés, André Jacob

 

Rose-Élise Cialdella

paixCialdella-RE

 

Brigitte Papineau

Lettre à la Musique

Chère Musique,

 Tu es à l’oreille,
ce que les aliments sont au corps,
tu nourris.
L’âme vibre à t’entendre.
Tout comme le cœur se réjouit,
le corps bouge de ses cordes vocales
au bout de ses orteils.
La danse n’existerait pas sans toi.
A tous moments, tu peux ébranler
nos émotions,
du passé au présent,
de la nostalgie à la joie.
Et toi Musique, toi seule nous offre
le plus beau : l’universalité.
Celle qui nous unit, nous réunit.
Partout où tu es la Paix est présente.
Et le plus merveilleux Musique,
C’est que la guerre ne réussira
jamais à te tuer
Au contraire, tu peux nous sauver.
Si seulement chacun prenait le temps
de t’écouter ou de te jouer.

Merci d’être

Barbara Sala

Peace Profound

Peace profound is the call,
The pilgrim hears from quite afar,
He once was a soldier,
Riding on his horse’s back
Listening to the song of war.

He had killed many of his enemies,
Because of war and poverty,
It was not his conviction,
But he defended freedom and soverainity.

One day while marching with his horse along a river,
A smell, a sweet voice swam over the water,
The voice then became a flame,
Following the soldier, controlling the horse’ s reign.

The flame said: « You wasted my body,
You killed my life,
My children have lost their father,
My wife is pregnant with new life.

A life is not just a body,
Universes and universes are attached to it,
You liberated the flame from my body,
And soon your fate will be mine.

Soon you will hear your children cry,
Unless you leave now this battleground,
And listen to the earth’s murmur of Peace Profound. »

He walks over the battleground,
He sees above each corpse,
Hovers a flame that flickers Peace Profound,
He hears their wailing:
« Our bones will disperse above the ground,
Where do we find Peace Profound? »

There is no victory in this war,
Dead bodies cry revenge for all,
Seeds of love and kindness,
Will multiply for ever,
But hate and anger pollute de river.

All nations have hero’s of anti war.
We follow their example,
So that Peace Profound and « I love you all »,
Will find their rightful place.

Life in all dimensions is precious so you know.

Guy Demers

gd fip fleurs de nuit

gd fip l'autre

gd fip confinement

gd fip peuple bateau

gd fip clown a perdu son nez

gd fip comme la neige a neigé