Deux raisons à un tel titre : mon admiration pour la carrière d’une femme qui a marqué l’Organisation des Nations-Unies de façon positive et durable; sa pusillanimité à dénoncer le militarisme des États-Unis (et de l’OTAN et du Canada, complices), à l’origine de la majorité des problèmes contre lesquels il faut reconnaître qu’elle a lutté avec constance.
L’insaisissable monsieur Durand
Fort d’un film célébré sur Roger D’Astous en 2016, le documentariste Étienne Desrosiers s’est donné la redoutable tâche de cerner la personnalité du collaborateur de ce dernier, le regretté architecte Luc Durand (non, il ne s’agit pas de Gobelet, comparse de Sol), insaisissable personnage mort avant d’avoir pu apprécier la fidélité de son film biographique.
Sympathie pour un pauvre diable
À la gloire de Paul Marchand. Sur le capot avant de sa bagnole à Sarajevo : I’m immortal; à l’arrière : morituri te salutant, célèbre devise des gladiateurs romains prêts à défier la mort dans l’arène, par sympathie pour Spartacus, premier révolutionnaire voulant libérer ses pairs de la violence des puissants.
Antigone, fière hors-la-loi
Immortel Sophocle et ses adaptations. Dans la pièce originale de Sophocle, face aux implacables lois royales, se dresse une jeune fille qui justifie son opposition au roi par son amour fraternel : « je ne suis pas faite pour vivre avec ta haine, mais pour être avec ceux que j’aime », y compris avec son frère délinquant Polynice, décrété ennemi de la cité.
L’art inspire parfois les meilleures politiques
Quelques artistes et artisans du film Kuessipan de Myriam Verreault sourient avec une fierté palpable à la projection du long métrage le 2 octobre au cinéma du Musée à Montréal. Quelle joie de voir Kuessipan remporter le Grand Prix de la compétition du Festival de cinéma de la Ville de Québec et une Mention spéciale du jury au Festival international du film francophone de Namur en Belgique. Le Festival de Vancouver l’attend.
Soirée d’ouverture de Présence autochtone
La 29e édition du Festival Présence Autochtone se tenait mardi 6 août à la Grande bibliothèque à Montréal. Les APLP y assistaient, en la personne d’André Cloutier, membre du C.A. Les discours furent suivis de la première du film Nin E Tepueian (Mon cri), documentaire sur la jeune poète innue Natasha Kanapé Fontaine, scénarisé et réalisé par Santiago Bertolini.
Un documentaire sur Florent Vollant, APLP 1994
Le Festival Les Percéides a annoncé aujourd’hui qu’il projettera en première mondiale du documentaire Florent Vollant Faiseur de Makusham. La projection se fera en présence de Florent Vollant et du réalisateur, le documentariste gaspésien Éli Laliberté, dans le cadre du Festival international de cinéma et d’art de Percé.
Guerre froide, de Pawlikowski
Cette actrice illumine le film malgré la faillite de son destin, telle Julie Christie dans le docteur Jivago. Si des critiques parlent de drame sentimental, Odile Tremblay (le Devoir) et André Duchesne (La Presse) unissent leurs talents pour affirmer, l’une que tout est politique, le second en cernant ainsi le véritable sujet exigeant du film, la vérité de l’art.
Les quatre cavaliers de l’Apocalypse
André Bélisle (AQLPA) me rappelle que c’était Lise Payette qui animait Les quatre cavaliers de l’Apocalypse, un film avant-gardiste par ses témoignages sur la dégradation de l’environnement (René Dumont, Dr Albert Nantel, Claude Béland, Harvey Mead et des savants suédois). Ce documentaire qu’on peut voir en ligne (onf.ca), réalisé par Jean-François Mercier en 1991 au Québec pour l’Office National du Film, dénonce quatre principales menaces pour l’environnement
La Bolduc, un socle de notre patrimoine culturel
Enfin, un film sur l’héroïne acadienne Mary Rose Anna Travers (1894-1941), qui faisait l’objet d’une partie importante d’un de mes cours musique, idées et société à l’UQAM. Si les scènes chantées du film illustrent le legs musical principalement irlandais d’un folklore utilisant harmonica, piano, violon, podorythmie, guimbarde et turlute, on y montre aussi les premiers efforts de composition.
Lettre ouverte de cinéastes au FIPA à propos du « Focus sur Israël »
Nous recevons cette LETTRE OUVERTE DE 100 CINÉASTES AU FIPA (Festival International des programmes audiovisuel) qui se tient à Biarritz du 23 au 28 janvier 2018 et qui a choisi de faire un “Focus sur Israël” (sic!). Se joignaient hier les APLP Anaïs Barbeau-Lavalette, Marie Boti, Martin Duckworth, Malcolm Guy et Guylaine Maroist aux cinéastes internationaux et aux […]
Répression en Palestine, cinéma à Biarritz et commémoration à Québec
La fabrication du consentement
En 1992, les Artistes pour la Paix, alors présidés par Pierre Jasmin, ont fait la tournée des radios communautaires et tout en leur possible pour aider à la diffusion de ce film essentiel, à la demande de Christine Burt-Wintonick. Car l’Office National du Film savait que la tâche de faire connaître ce documentaire crucial allait se buter à la censure, vu que cette œuvre égratignait la confiance du public dans les médias, quant à leur volonté de faire éclater la vérité, surtout dans les dossiers touchant à la paix et à la guerre.
Une artiste libre, Jeanne Moreau
(1928-2017)
Libre de chanter, de danser ou de jouer, sans jamais forcer la note, à l’instar des Barbara, Reggiani, Brassens, Raymond Lévesque et Gainsbourg, trop elle-même pour déclamer, elle vit sur les écrans de cinéma, rebelle aux amours multiples jamais cantonnée dans un seul personnage.
Arrival, de Denis Villeneuve : un grand film sur la paix
En se disant « sonné, ce qui ne m’arrive pas si souvent », voici ce qu’écrit l’urgentologue Alain Vadeboncoeur sur le film Arrival : « C’est un film remarquable, en boucle, avec de multiples niveaux de lecture, mettant en tension les uns avec les autres des aspects fondamentaux de la réalité : le langage et ses barrières, la relation au temps et à l’avenir, la vie, le destin et la mort. Denis Villeneuve est un cinéaste d’exception. »