mines

La Maison-Blanche a annoncé hier que les forces armées américaines mettraient fin à l’usage des mines anti-personnel partout sur la planète, à une exception près : la péninsule coréenne.

« Après avoir étudié la situation, nous reconnaissons que les mines ont un impact dévastateur et disproportionné sur les populations civiles, surtout les enfants, longtemps après la fin des combats. Nous nous joignons donc à la grande majorité des pays du monde qui veulent restreindre leur usage » a affirmé l’éxécutif américain. Cette nouvelle politique du président Biden annule la levée des restrictions sur l’usage des mines ordonnée par Donald Trump en 2020.

Le cas coréen

L’exception à cette règle concerne la péninsule coréenne. Les États-Unis invoquent des
« circonstances exceptionnelles », soit l’obligation de défendre la Corée du Sud contre une possible invasion par la Corée du Nord. Mais sur l’ensemble des mines déployées à la frontière entre les deux Corées, trois millions sont jugées non-essentielles et pourront être détruites.

La directrice de Human Rights Watch, Mary Wareham, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix pour son action dans la Campagne internationale pour l’abolition des mines (ICBL) qui fut à l’origine du Traité d’interdiction des mines de 1997, a qualifié la décision de « pas en avant, mais qui ne va pas assez loin ». Les États-Unis doivent éliminer cette exception coréenne et adhérer au Traité d’interdiction des mines dès maintenant ».

La Coalition pour l’abolition des mines anti-personnel et armes à sous-munitions (USCBL-USCMC) estime que « les mines en Corée sont en fait un obstacle à la paix. De plus, ces mines étant passées sous contrôle des forces armées sud-coréennes, rien n’empêche plus les États-Unis d’adhérer au Traité d’interdiction ».

Le Traité, aussi appelé Convention d’Ottawa, regroupe 164 pays, ce qui représente 80% des États de la planète et comprend tous les membres de l’OTAN sauf les États-Unis.