L’animal à potentiel humain, c’est-à-dire nous, s’exerce à la fraternité, mais il le fait impérativement. Il n’a pas le choix de la fraternité, sans elle, il ne survivra pas. Il n’a pas le choix d’y parvenir, car s’il n’y parvient pas, il se mettra dans des conditions extrêmes. Il lui est impossible de franchir l’étape de la puissance technique sans la fraternité, car alors, il acquiert la puissance de se détruire avant de pouvoir s’empêcher de le faire.
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La fraternité
On ne pourrait rien comprendre des origines et du déploiement du cosmos si on ne percevait pas en lui le désir de déployer un théâtre vivant de participation à une œuvre collective gigantesque. C’est lui qui prend l’initiative, sa séduction attise notre désir de participer à son entreprise. L’amour est relation.
PlusLa face secrète du mal
Un jour, mon premier cheval, une grosse jument percheronne, a tout donné pour hisser un traîneau chargé de bois afin que ma famille puisse se chauffer l’hiver. Nous vivions alors dans un camp forestier par choix. Ce jour-là, ma jument m’a arraché les larmes des yeux. Je découvrais sa valeur inestimable.
PlusIl n’y a que l’amour
La liberté n’aurait aucun mouvement pour nous détacher des faits, pour désirer le désirable, pour l’imaginer possible et le réaliser, si elle n’était pas animée par l’amour. Sans l’amour, la conscience libre serait inerte et resterait inanimée.
PlusVie politique et liberté de tolérance
La liberté est nécessairement double : il y a un usage défavorable à la vie et un usage favorable à la vie. Sinon, il n’y a pas de liberté. La tolérance est donc par le fait même une valeur nécessaire à l’existence de la liberté. Mais quelle est alors cette liberté de tolérance nécessairement au-dessus de la liberté de parole et d’action ?
PlusEn cette année, s’échapper de l’étroitesse
L’essence de la conscience libérée, c’est d’être elle-même la source de sa propre existence. Le moi, la personne comme telle ne peut être confondue avec une aveugle spontanéité ; elle est une participation à la puissance créatrice de la nature non seulement en créant des œuvres, mais en se créant elle-même. Et pour la grande tradition, cette création d’elle-même échappe à l’anéantissement parce qu’elle n’est pas créature, mais source créatrice.
PlusNoël, fête de la liberté
Nous fêtons un événement éminemment banal : une femme accouche dans une étable parce que les gens ne veulent pas d’elle à la maison. Le bébé est maintenu en vie grâce à l’incubateur le plus primitif qui soit : le souffle chaud d’un bœuf et d’une ânesse. Pourquoi est-ce la plus grande fête de l’année ?
PlusLibérer la valeur
Il y a dans chaque être une certaine potentialité accumulée qui ne s’épuise jamais. Elle n’est rien pourtant tant qu’elle ne s’actualise pas ; mais pour cela il faut d’abord qu’elle se découpe en puissances différentes, car il faut bien coordonner nos puissances pour aboutir à une œuvre cohérente.
PlusL’humilité de la puissance
Si le propre de la liberté est d’éclater les possibilités, ce sont les tendances qui donnent à ces possibilités le pouvoir de se réunir et de se réaliser : elles deviennent alors des puissances. Ce qui nous permet de réhabiliter une notion (la puissance) qui mérite toutes les critiques quand on la considère comme exprimant une existence objective et indépendante, une sorte de surpuissance propre aux dieux, mais qui est, au contraire, inscrite dans la vie comme l’humilité parfaite d’une action encore hésitante.
PlusTendances
C’est la tendance qui exprime la possibilité en tant qu’elle est devenue la spontanéité de notre personne.
PlusLa liberté dans l’harmonie
Toute liberté particulière est solidarité avec le Tout. On ne peut pas créer entre la nature et nos valeurs une contradiction à long terme, on est forcé à l’harmonie. La liberté nous fait voir : (1) Jusqu’à quel point, il nous faut savoir être de petits créateurs dans le grand créateur. Ne jamais oublier que nos actions font du présent qui devient du passé et que ce passé conditionne le futur. (2) Jusqu’à quel point, il nous faut comprendre que les valeurs ne sont jamais des cibles à atteindre, des formes pour mouler le présent et le futur mais du levain qu’on insère dans le réel pour qu’il s’ajuste à lui.
PlusTrop peu trop tard
C’est parce que la liberté s’exerce dans le va-et-vient entre notre imaginaire, nos valeurs et le réel qu’elle peut tendre vers un but sans qu’il puisse coïncider ni avec nos valeurs ni avec la réalité. Elle ne peut avancer vers un résultat positif que par une double démarche : la connaissance de la nature et de sa nature. Car ni l’une ni l’autre n’obéissent aveuglément.
PlusLa valeur de la liberté
La conscience est l’organe de l’esprit qui permet d’introduire de l’avenir désiré (du rêve) dans la trame du temps. Ainsi la juste introduction d’un peu d’avenir désirable dans la chaîne des causes et des effets donne une valeur d’existence à la liberté. Sinon, la liberté ne vaudrait rien.
PlusLibérer l’écosphère
La liberté est capable de mettre du jeu et de l’élasticité dans la chaîne causale ou elle n’existe pas. La théorie de la liberté peut se développer dans une dialectique du relatif et du souple vis-à-vis du définitif et du fixe en fonction de finalités qui se démultiplient et reculent constamment avec l’horizon. Elle suppose une conscience génératrice du temps qui va à contretemps.
PlusPetit traité de la conscience libre
Un problème inquiète : un fusil tue en une seconde un artiste, un saint, un sage, un pacifiste, un acteur de changement qui a travaillé sa vie entière à la paix. Quelques colonisateurs détruisent en quelques années une culture pacifique multimillénaire. L’économie sauvage peut jeter dans l’extrême pauvreté des peuples entiers.
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