Le reportage du journaliste-réalisateur Benoît Livernoche : La paix selon Pugwash

Un charmant petit village sur le bord du détroit Northumberland, qui sépare la Nouvelle-Écosse de l’Île-du-Prince-Édouard. Un village bien loin de tous les enjeux géopolitiques mondiaux. Pourtant, à Pugwash, on dit être reconnu mondialement pour la paix. C’est là que l’on découvre une histoire fascinante qui a rassemblé des gens autour de l’idéal de la paix: cette histoire est racontée en partie par notre vice-président.

Diffusé le 19 octobre 2014 à l’émission Second Regard, Radio-Canada.


Pour célébrer la nouvelle Journée internationale pour l’élimination des armes nucléaires instaurée par l’ONU, d’ex-ambassadeurs canadiens et des professeurs en Droit et en Sciences politiques s’unissent en une déclaration pour appeler le Gouvernement du Canada à agir en vue du désarmement nucléaire. « Des 16 300 armes nucléaires en existence, deux milliers environ sont en état d’alerte maximale, capables d’être déclenchées en deçà de trente minutes. Toute déflagration nucléaire peut causer des dommages catastrophiques à la civilisation humaine et mettre en péril notre environnement et de récentes études montrent qu’un échange d’à peine cent de ces bombes causera une famine globale. Une telle violation des lois humanitaires internationales doit être empêchée », a déclaré Paul Meyer, professeur adjoint à l’Université Simon Fraser.

Le Canada doit s’aligner sur la majorité des états (155!) dans le monde qui ont endossé la récente déclaration sur la loi humanitaire internationale et les bombes nucléaires. Ayant observé certaines étapes positives déjà franchies, les signataires réclament maintenant des actions spécifiques en vue que le Canada reste conforme à ses engagements énoncés en divers traités. « Nous réclamons du gouvernement canadien qu’il mette en œuvre la résolution parlementaire unanime qui l’appelait à engager une importante initiative diplomatique canadienne à l’échelle mondiale en vue de hâter le désarmement nucléaire. Il pourrait proposer la création d’un comité, sous les auspices de l’ONU, qui débuterait les négociations en vue d’une Convention sur les Armes Nucléaires», a déclaré Pierre Jasmin.

Dans une deuxième lettre au Premier Ministre [2], divers organismes soucieux de paix, de moralité et d’environnement se joignent à cet appel pour éliminer cette menace horrible permanente à l’humanité et à l’environnement. Le gouvernement canadien doit poser des actions responsables et urgentes pour confronter cette menace. Comme le Canada a prouvé son leadership mondial pour bannir les mines anti-personnel, action louée par la communauté internationale, un tel leadership est maintenant requis en vue de l’élimination des bombes nucléaires.

Contacter:
Paul Meyer, professeur adjoint à l’Université Simon Fraser (Colombie-Britannique), pmeyer@sfu.ca 778-782-8520

Pierre Jasmin, professeur honoraire de l’Université du Québec à Montréal, vice-président des Artistes pour la Paix, membre des comités exécutifs de Pugwash et du Réseau canadien pour l’élimination des armes nucléaires jasmin.pierre@uqam.ca 819-847-1332

On consultera aussi un 3e document écrit en vue de cette importante journée par le Rassemblement canadien pour une convention sur les armes nucléaires.


[1] Voir ci-dessous le document intitulé Lettre d’ex-ambassadeurs…
[2] Voir aussi Rassemblement canadien pour une convention sur les armes nucléaires
[3] Voir enfin Lettre du réseau canadien pour l’abolition des armes nucléaires au Premier ministre (endossée par les Artistes pour la Paix)

Le Secrétaire-Général des Nations Unies a déclaré:  Nuclear Disarmament ‘Not an Idealistic Dream’, but Urgent Necessity for Humanity’s  Security!


Lettre d’ex-ambassadeurs et professeurs au PM communiquée à la Chambre des Communes
le 25 septembre 2014 [x]

Le Très Honorable Stephen Harper
Chambre des Communes
Ottawa, Ontario

Monsieur le premier ministre,

La date du 26 septembre est désormais marquée par l’ONU comme Journée Internationale de l’Élimination des Armes Nucléaires. Notre lettre, signée par des experts canadiens en loi internationale et en diplomatie en rapport avec le désarmement nucléaire, veut encourager les Canadiens à réclamer, selon des règles de droit international bien établies, une négociation en vue de l’élimination totale des armes nucléaires. Comme adhérent au Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), le Canada s’est engagé à entreprendre des négociations en vue de l’élimination totale des armes nucléaires. Cette obligation de négocier a été confirmée par la Cour Internationale de Justice en 1996 et réaffirmée par le Canada en diverses déclarations publiques internationales depuis cette date.

Le Canada a depuis longtemps accompagné en tant que partenaire fiable le développement d’une Loi humanitaire internationale, établissant des règles dans la conduite des guerres. Ces lois exigent de l’usage des armes en défense territoriale qu’il soit proportionné et qu’il procède par nécessité; cet usage doit faire la discrimination entre cibles civiles et militaires; cet usage ne doit pas causer de souffrances indues aux combattants ni engager des états neutres dans le conflit. La Cour Internationale de Justice a unanimement déclaré en 1996 que tout usage ou toute menace de se servir d’armes nucléaires ne peut souscrire à la Loi humanitaire internationale : clairement des contraintes légales existent sur l’usage de bombes nucléaires car on ne peut imaginer de circonstances où cet usage serait considéré proportionnel et ferait la discrimination entre cibles civiles et militaires. Les implications d’un tel usage ont fait l’objet d’une Déclaration conjointe sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires présentée à l’ONU le 21 octobre 2013 et endossée par 125 pays. Or, à notre connaissance, le Canada n’a pas encore endossé cet état de loi. À l’automne 2013, l’Assemblée Générale des Nations-Unies dans sa résolution A/68/32 pour un avancement des solutions envisagées lors de ce 21 octobre a réclamé un urgent démarrage d’une Convention sur le désarmement nucléaire à l’intérieur de la Conférence sur le désarmement (ONU) et a décidé de réunir, pas plus tard que 2018, une conférence internationale de haut-niveau sur le désarmement nucléaire en vue d’examiner ses progrès effectués. Le Canada a voté contre cette résolution.

Au Canada, le Sénat et la Chambre des Communes avaient pourtant unanimement adopté une motion endossant le plan en cinq points du Secrétaire Général de l’ONU en vue du désarmement nucléaire, en « incit[ant] le gouvernement du Canada à entamer des négociations sur le désarmement nucléaire (…) et à mettre en œuvre une importante initiative diplomatique canadienne à l’échelle mondiale en appui à la prévention de la prolifération nucléaire et à l’accroissement du taux de désarmement nucléaire ». Nous avons apprécié l’appui du Canada à la déterminante résolution par l’Union Inter-Parlementaire qui appelait les parlements à «travailler avec leurs gouvernements à éliminer le rôle des bombes nucléaires dans les doctrines de sécurité» et incitait «urgemment leurs gouvernements à engager des négociations pour une convention nucléaire ou à entreprendre un ensemble d’ententes menant à un monde libre d’armes nucléaires ».

C’est dans ce contexte que nous devons considérer les 16 300 armes nucléaires encore existantes. Environ 2000 de ces bombes sont en état d’alerte, pour être déclenchées dans un délai d’au maximum 30 minutes. Leur déflagration pourrait causer des dommages catastrophiques à l’humanité et à son environnement. De récentes études indiquent qu’un échange d’à peine 100 bombes causerait une famine nucléaire. N’importe quel usage de bombes nucléaires serait donc en violation de la Loi humanitaire internationale.

Nous demandons instamment au gouvernement du Canada de faire les pas suivants:

1) Informer le Parlement du Gouvernement du Canada de son intention de “mettre en œuvre », conformément aux propositions unanimes de 2010, “une importante initiative diplomatique canadienne à l’échelle mondiale en appui à la prévention de la prolifération nucléaire et à l’accroissement du taux de désarmement nucléaire ».

2) Signer la déclaration conjointe sur les conséquences humanitaires des armes nucléaires;

3) Proposer à l’Assemblée Générale des Nations-Unies dès cet automne une résolution appelant à la création d’un comité ad hoc, sous les auspices de l’ONU, qui débuterait les négociations d’une Convention sur les Armes Nucléaires.

Merci, monsieur le premier ministre, de porter attention à cette demande sérieuse.

Avec l’expression de notre considération distinguée, Beverley J. T. Delong, B.A., LL.B.

cc.
M. Paul Dewar, porte-parole des affaires étrangères de l’Opposition officielle, NPD
M. Marc Garneau, Critique des affaires étrangères, Parti Libéral du Canada
M. André Bellavance, Bloc Québécois
Mme Elizabeth May, chef du Parti Vert du Canada


[x] Vu que la Chambre des communes ne siège pas le 26 septembre, date de la journée officielle onusienne.


 

Co-signataires:

Douglas Roche O.C., ex-Ambassadeur Canadien pour le Désarmement; Membre émérite de la Middle Powers Initiative Paul Meyer, ex-Ambassadeur Canadien pour le Désarmement, Professeur en Études Internationales à l’Université Simon Fraser et membre de la Fondation Simons Peggy Mason, ex-Ambassadrice Canadienne pour le Désarmement, Présidente de l’Institut Rideau Marius Grinius, ex-Ambassadeur et Représentant Permanent Canadien au bureau des Nations Unies et à la Conférence sur le Désarmement à Genève Hugh Kindred, Professeur émérite en Droit, Université Dalhousie (Halifax), Co-Éditeur et Co-Auteur de l’International Law Chiefly as Interpreted and Applied in Canada David Matas C.M., Professeur à la Faculté de Droit, Université du Manitoba Kathleen Mahoney FRSC, QC, Trudeau Fellow, Fulbright Fellow, Sir Allen Sewell Fellow, Professeure en Droit, Université de Calgary Michael Byers, Professeur & membre de la Chaire en Recherches canadiennes en politique globale et en droit international, Département des Sciences Politiques, Université de Colombie-Britannique Ernie Regehr, O.C., principal chercheur à l’Institut des Études sur la Paix et les Conflits, collège Conrad Grebel à l’Université de Waterloo Elaine Gibson, Professeure associée, École Schulich de Droit, Université Dalhousie Tim Quigley, Professeur Émérite, Faculté de Droit, Université de Saskatchewan Tara Ashtakala, Département de droit et d’Études Légales, Université Carleton.

Parmi les annexes attachées à ce document, on trouve :

Motion adoptée unanimement par le Sénat du Canada le 2 juin 2010

Et, ci-dessous, par la Chambre des Communes le 7 décembre 2010

Que la Chambre des communes [le Sénat]:

a) reconnaisse le risque que pose la prolifération des matières et de la technologie nucléaires pour la paix et la sécurité;

b) approuve la déclaration, signée par 500 (maintenant plus de 780, grâce à l’action de M. Murray Thomson) membres, officiers et compagnons de l’Ordre du Canada, soulignant l’importance de s’attaquer au problème de la prolifération nucléaire dont l’intensité s’accroît, de suivre l’évolution du dossier du désarmement nucléaire et de tenir compte des possibilités dans ce domaine;

c) approuve les cinq initiatives sur le désarmement nucléaire proposées en 2008 par M. Ban Ki-Moon, secrétaire général des Nations Unies, et incite le gouvernement du Canada à entamer des négociations sur le désarmement nucléaire en vue de conclure une entente comme le propose le Secrétaire général des Nations Unies;

d) appuie les initiatives du président des États- Unis, M. Obama, sur le désarmement nucléaire; e) salue la décision du gouvernement du Canada de participer au sommet historique sur la sécurité nucléaire et l’incite à mettre en œuvre une importante initiative diplomatique canadienne à l’échelle mondiale en appui à la prévention de la prolifération nucléaire et à l’accroissement du taux de désarmement nucléaire.


2- Le Rassemblement canadien pour une Convention sur les armes nucléaires presse les dirigeants canadiens à les abolir

La première Journée internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires, le 26 septembre 2014, est l’occasion d’attirer l’attention sur la présence des 16 300 armes nucléaires encore en existence et sur le besoin pressant de se mettre à l’œuvre à l’échelle internationale pour obtenir l’interdiction et l’élimination de toutes les armes nucléaires. Le Rassemblement canadien pour une convention sur les armes nucléaires presse le gouvernement du Canada de mettre en œuvre la résolution de 2010, adoptée à l’unanimité par le Parlement, qui appuie le plan d’action en cinq points mis de l’avant par le Secrétaire général de l’ONU pour un désarmement nucléaire axé sur une convention sur les armes nucléaires. À la suite de la Convention sur les armes biologiques et de la Convention sur les armes chimiques qui interdisent actuellement la possession et l’utilisation des armes biologiques et chimiques, le moment est venu d’ériger un mécanisme législatif visant l’interdiction et l’élimination vérifiables, irréversibles et contraignables des armes nucléaires, qui constituent la pire forme d’armes de destruction massive. Un projet de convention sur les armes nucléaires existe déjà à l’ONU, et les trois quarts des États membres de l’ONU ont signifié leur volonté d’entreprendre des négociations d’envergure. Le Canada se doit de se joindre à ce mouvement qui rallie la majorité des États du monde. Des chefs d’État et des personnalités de la société civile réunis récemment en Norvège et au Mexique ont expliqué clairement quelles seront les « conséquences catastrophiques » qui menacent l’humanité dans le cas d’une utilisation accidentelle ou intentionnelle des armes nucléaires. L’Union interparlementaire, la plus grande assemblée de parlementaires au monde, a récemment pressé les gouvernements à entamer des négociations en vue d’une convention sur les armes nucléaires ou d’un ensemble d’ententes en la matière. Près de 800 lauréats de l’Ordre du Canada se sont joints pour demander au gouvernement du Canada de jouer un rôle de premier plan dans l’effort pour éliminer les armes nucléaires. Le Canada se doit de lancer une initiative diplomatique majeure à l’échelle mondiale pour promouvoir l’établissement d’un mécanisme global et contraignable visant à éliminer toutes les armes nucléaires dans un délai bien défini.

Renseignements : Gérard Snow, C.M. (506) 858-3733


3- Lettre au premier ministre Harper par le Réseau canadien pour l’abolition des armes nucléaires
(endossée par 19 groupes dont les Artistes pour la Paix)

26 Septembre 2014

Le Très Honorable Stephen Harper
Chambre des communes
Ottawa, Ontario K1A 0A6

Monsieur le premier ministre,

Les groupes dont vous trouverez la liste ci-dessous réclament urgemment votre appui pour la négociation d’une Convention des Armes Nucléaires. Selon le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), le Canada se trouve dans l’obligation de « négocier de bonne foi des mesures en vue de mettre fin à la course aux armements nucléaires ». Cette obligation a été confirmée par la Cour Internationale de Justice et réaffirmée au cours des conférences de renégociation du TNP. Nous sommes reconnaissants pour la réduction de la quantité d’armes nucléaires et pour le bon travail effectué par l’AIEA pour vérifier et sécuriser le matériel et les technologies nucléaires. Mais nous sommes inquiets des 16 300 armes nucléaires restantes, sachant qu’elles représentent un risque quotidien d’explosion suite à une erreur humaine ou informatique. Une telle déflagration provoquerait une catastrophe environnementale et civilisationnelle, sans compter qu’un échange d’une centaine de missiles provoquerait l’hiver nucléaire et une famine mondiale.

Nous avons apprécié l’appui du Canada à la déterminante résolution par l’Union Inter-Parlementaire qui appelait les parlements à « travailler avec leurs gouvernements à éliminer le rôle des bombes nucléaires dans les doctrines de sécurité » et incitait «urgemment leurs gouvernements à engager des négociations pour une convention nucléaire ou à entreprendre un ensemble d’ententes menant à un monde libre d’armes nucléaires ». Nous avons été fort reconnaissants de la motion unanime adoptée au Sénat et à la Chambre des Communes en 2010 qui « approuvait les cinq initiatives sur le désarmement nucléaire proposées en 2008 par M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, et incitait le gouvernement du Canada à entamer des négociations sur le désarmement nucléaire (…) et à mettre en œuvre une importante initiative diplomatique canadienne à l’échelle mondiale en appui à la prévention de la prolifération nucléaire et à l’accroissement du taux de désarmement nucléaire ».

Nous appelons donc le Gouvernement du Canada à :

1- Signaler au monde entier la résolution canadienne à entreprendre des négociations en vue d’une Convention des Armes Nucléaires ou toute autre entente internationale sur les armes nucléaires.

2- Appeler les États-Unis et la Russie à réduire l’état d’alerte de leurs armes nucléaires

3- Réclamer publiquement que tous les états membres de l’OTAN définissent les démarches successives qui les amèneront à souscrire aux obligations édictées par le TNP :

  • l’élimination du rôle des armes nucléaires dans leurs doctrines et politiques
  • la fin du déploiement d’armes nucléaires dans les états membres de l’OTAN qui ne fabriquent pas d’armes nucléaires
  • et enfin l’élimination négociée de toutes les armes nucléaires.

Quant à la première résolution, nous sommes d’avis que ces négociations ne doivent pas attendre la conclusion d’un Traité sur le Matériel Fissile. De même, ces négociations ne doivent pas attendre le résultat hypothétique de démarches « pas à pas » de la Conférence de Désarmement (CD). L’histoire de ces tractations « pas à pas » révèle un processus incroyablement lent : TNP1970, TICEN1996 [1] accompagnés d’aucune négociation vers un désarmement nucléaire depuis ces deux dates.

Voici certes une réponse inadéquate à la menace extrême envers la population mondiale que représentent les armes nucléaires. Comme le Canada a réussi à convaincre l’ONU d’aller de l’avant avec le TICEN, il pourrait exiger l’établissement par l’Assemblée Générale de l’ONU d’un comité ad hoc pour négocier une Convention des Armes Nucléaires et ainsi hâter leur réduction. Sans aucun doute, l’élimination de cette menace extraordinaire, une tâche de la plus haute importance pour la prochaine décennie, représenterait un héritage de grande valeur pour votre gouvernement et l’humanité entière.

Sincèrement vôtre,

Beverley J. Tollefson Delong
Présidente du Réseau


[1] Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Comprehensive Test Ban Treaty : CTBT)


Voici une liste des groupes qui ont endossé notre position avant le 23 septembre :

Les Artistes pour la Paix

Association Canadienne des Médecins pour l’Environnement / Canadian Association of Physicians for the Environment

L’Association canadienne du droit de l’environnement / Canadian Environmental Law Association

Association canadienne pour les Nations Unies / United Nations Association – Canada

B.C. Southern Interior Peace Coalition Boundary Peace Initiative

Les Conférences Pugwash Canada, Conseil d’administration / Canadian Pugwash Group, Board of Directors

Denman Island Peace Group

Group of 78 / Le Groupe de 78

Médecins pour la Survie Mondiale / Physicians for Global Survival

Mouvement Fédéraliste Mondial – Canada / World Federalist Movement – Canada

Pacific Peace Working Group

Project Ploughshares

Religions for Peace Canada

Religions pour la paix Québec

Saskatoon Peace Coalition

Science for Peace

The Simons Foundation

The Sisters of Service of Canada

Veterans Against Nuclear Arms (Ont./Qué.)

La Voix des Femmes / Canadian Voice of Women for Peace


 September 26, International Day for the Total Elimination of Nuclear Weapons.

Civil society march during 2010 NPT Review Conference.

Civil society march during 2010 NPT Review Conference.

Announcement of a global mobilisation for a nuclear-free, fair, democratic, ecologically sustainable and peaceful future

On the heels of the September 21 People’s Climate March, a broad international network of NGOs is marking the first United Nations-led International Day for the Total Elimination of Nuclear Weapons by announcing plans for a major mobilization in the run-up to the critically important Nuclear Non-Proliferation Treaty (NPT) Review Conference. The NPT Review will be held at UN headquarters in New York City in April and May 2015 (northern hemisphere spring, southern hemisphere autumn).

World Peace March leaders at the 2010 march with Nuclear Abolition Flame.

World Peace March leaders at the 2010 march with Nuclear Abolition Flame.

Quoting the Call to Action, which was released today (see below), Dr. Joseph Gerson of the American Friends Service Committee and a co-convener of the network said that “A nuclear weapon-free world can and must be achieved.” He continued, “The dangers of nuclear war didn’t disappear with the end of the Cold War.
The United States and Russia engaged in potentially catastrophic nuclear weapons drills in the first days of the Ukraine War. ‘All options’ remain on the table threatening Iran, the U.S. has flown simulated nuclear attacks against North Korea, and scientists now tell us that an exchange of between 50 and 100 of the world’s more than 16,000 nuclear weapons would result in a global famine resulting in an estimated two billion deaths.”

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No Nukes, No Wars, Fund Human Needs!

Jackie Cabasso of the Western States Legal Foundation and also a co-convener of the international network, said: “The nuclear powers have refused to honor their legal and moral obligation to begin negotiations to ban and completely eliminate their nuclear arsenals. As we have seen at the United Nations High-Level Meeting for Disarmament and at the Oslo and Nayarit Conferences on the Human Consequences of Nuclear Weapons, the overwhelming majority of the world’s governments demand the implementation of the NPT.

“We are working with partner organizations in the U.S. and other nations to mobilize international actions to bring popular pressure to bear on the 2015 Review Conference.”
The Spring/Autumn 2015 Mobilisation will highlight the inextricable connections between preparations for nuclear war, the environmental impacts of nuclear war and the nuclear fuel cycle, and military spending at the expense of meeting essential human needs – with $100 billion spent annually on nuclear weapons.

Mayors for Peace delegation at the 2010 march.

Mayors for Peace delegation at the 2010 march.

The network demands that “the parties to the NPT …use the 2015 Review Conference to immediately, without delay, develop a time-bound framework for negotiating the elimination of their nuclear arsenals” and that the “four states outside the Treaty that have nuclear arms, India, Israel, North Korea and Pakistan….join any such negotiations.”
Additional demands are to address the causes of climate change, and to cut military spending to meet human needs and to create green jobs. Judith LeBlanc of Peace Action, the third network co-convener reported that “Plans include a major international peace conference and march to the United Nations on the eve of the Review Conference, the presentation of millions of petition signatures to the Review Conference urging the abolition of nuclear weapons, creative nonviolent protests in New York and in national capitals around the world, and student and youth organizing campaigns.

Presenting the Nuclear Abolition Flame to Ambassador Cabactulan, President of the NPT Review Conference.

Presenting the Nuclear Abolition Flame to Ambassador Cabactulan, President of the NPT Review Conference.

The Nuclear Non-Proliferation Treaty – which entered into force in 1970 – is one of the seminal international agreements of the 20th century. Its three pillars committed the non-nuclear nations never to acquire nuclear weapons, while in exchange the nuclear powers committed in Article VI to engage in good faith negotiations to completely eliminate their nuclear arsenals. It also recognizes the right of all NPT signatories to develop nuclear energy for peaceful purposes – a serious flaw in the Treaty.

A Review Conference is held at the United Nations every five years, providing the world’s nations an opportunity to hold one another accountable to their Treaty commitments. Should the 2015 NPT Review Conference fail to mandate the commencement of abolition negotiations, the Treaty itself could fail, accelerating nuclear weapons proliferation and increasing the likelihood of catastrophic nuclear war.

The network’s coordinating and advisory committees for the Spring 2015 Mobilization include representatives of major peace, justice and environmental networks and organizations, as well as scholars and physicists. They include: Abolition 2000 (international), American Friends Service Committee (US), Campaign for Nuclear Disarmament (Britain), Earth Action (international), International Association of Peace Messenger Cities, International Peace Bureau, International Physicians for the Prevention of Nuclear War, Japan Council against A- & H-Bombs (Japan), Mayors for Peace (international), Le Mouvement de la Paix (France), Nuclear Age Peace Foundation (US), Parliamentarians for Nuclear Non-Proliferation and Disarmament (international), Pax Christi International, Peace Action (US), Peace Boat (Japan), Western States Legal Foundation (US), United Methodists (US), United for Peace and Justice (US), World Peace Council, World Council of Churches, and many others. The new Campaign web page is under construction. The Call to Action and list of Coordinating and Advisory Committee members can be found at http://afsc.org/resource/2015-npt-related-organizing.

Sept. 26, 2014
CALL TO ACTION: SPRING 2015

MOBILIZATION for a nuclear free, fair, democratic, ecologically sustainable and peaceful future

A nuclear weapons-free world can and must be achieved. Together, people’s movements and governments committed to securing human survival by eliminating the world’s nuclear arsenals can prevail. Building on our popular mobilizations since the indefinite extension of the Nuclear Non-Proliferation Treaty (NPT) in 1995, we call on all people who want to build a fair, democratic, ecologically sustainable and peaceful future to join us in the streets and meeting halls in New York and in your own capitals and cities worldwide in late April and early May, 2015, during the NPT 5-year Review Conference. Joining with “move the money” and climate change forces we will press the nuclear powers to fulfill their Article VI commitments to engage in good faith negotiations for the complete elimination of their nuclear arsenals, for deep reductions of military spending in order to meet human needs, and for measures to reverse the devastation being wrought by climate change.

We issue this call at a crucial juncture in history, a moment when the unresolved tensions of a deeply inequitable society, great power ambitions and the destructive effects of an unsustainable economic system are exploding into overlapping crises. Tensions among nuclear-armed countries are rising amidst circumstances that bear worrisome resemblances to those that brought the world wars of the last century. For the first time in the nuclear age we are in a sustained global economic crisis that is deepening the gulf between rich and poor in a starkly two-tier world. Both climate change and fossil-fuel based economies generate conflicts within and among states. Extreme economic inequality and the economic policies that create it, NATO’s aggressive expansion, struggles over diminishing fossil fuels, food price spikes and crop failures drive wars and revive arms races from Iraq to Syria to Ukraine to South Asia and the Western Pacific. We face a moment in which policies that benefit a fraction of the world’s population feed conflicts that could precipitate catastrophic wars, even nuclear wars, and in which the power to make war is wielded by largely unaccountable elites.

The 2010 NPT Review Conference reaffirmed “the unequivocal undertaking of the nuclear-weapon States to accomplish the total elimination of their nuclear arsenals leading to nuclear disarmament.” Five more years have passed; another Review Conference is in the offing. Nuclear stockpiles of civilization-destroying size persist, and even limited progress on disarmament has stalled. Over 16,000 nuclear weapons remain, with 10,000 in military service and 1800 on high alert. All nuclear-armed states are modernizing their nuclear arsenals, manifesting the intention to sustain them for decades to come.

Nuclear-armed countries spend over $100 billion per year on nuclear weapons and related costs. Those expenditures are expected to increase as nuclear weapon States modernize their warheads and delivery systems. Spending on high-tech weapons not only deepens the reliance of some governments on their nuclear arsenals, but also furthers the growing divide between rich and poor. In 2013, $1.75 trillion was spent on militaries and armaments – more than the total annual income of the poorest third of the world’s population.

The capacity to sustain a nuclear fuel cycle and to operate reactors provides the technological base for the production of nuclear weapons. Many of the same institutions that insist that nuclear weapons provide political security claim that nuclear power can provide energy security. While the NPT bargain wrongly includes the right of all countries to develop peaceful nuclear energy, it does not obligate them to do so. With the dangers of proliferation and in the wake of the Fukushima power plant disaster, it should be clear that the human and ecological costs of nuclear power are unacceptable.

Countries that are free of nuclear weapons, supported by peace organizations around the world, have responded to the growing atmosphere of conflict and confrontation involving nuclear-armed states with renewed, urgent calls for disarmament – calls the nuclear weapon states have largely ignored:

  • At the 2010 NPT Review Conference, the parties agreed unanimously to organize a conference on a Middle East Zone Free of Nuclear and other Weapons of Mass Destruction, to be held in 2012 and to be convened “with the full support and engagement of the nuclear-weapon States.” That conference has yet to be convened.
  • In November, 2011, the International Red Cross reminded the world that nuclear weapons cause “incalculable human suffering” and that as a consequence there is an “absolute imperative” to prevent any use of nuclear weapons. It called for negotiations to “completely eliminate nuclear weapons.” In March, 2013, Norway hosted a conference on the Humanitarian Impacts of Nuclear Weapons, with 127 governments in attendance. Mexico hosted a follow-on conference in Nayarit in February, 2014, with 146 governments present. Both conferences were boycotted by the P-5 nuclear weapon possessing nations. A third conference, hosted by Austria, is scheduled for December, 2014 in Vienna.
  • The P-5 also boycotted the Open-Ended Working Group which was mandated “to develop proposals to take forward multilateral nuclear disarmament negotiations for the achievement and maintenance of a world without nuclear weapons,” established by the UN General Assembly in 2012. The General Assembly also initiated an unprecedented High Level Meeting on nuclear disarmament in September, 2013, to which the P-5 sent only low-level representatives.
  • In April, 2014, The Republic of the Marshall Islands initiated a challenge in the International Court of Justice, urging the ICJ to find the nine nuclear-armed states in noncompliance with their obligations to disarm under international law. This courageous action by direct victims of nuclear colonialism reminds us that disarmament depends on collective action by the people of the world, using all available peaceful means. We urge governments of non-nuclear weapons States to participate by intervening in the Marshall Islands cases or by filing their own parallel applications.

2015 marks the 70th anniversary of the United States atomic bombings of Hiroshima and Nagasaki. It also marks 45years since the first five nuclear powers agreed in Article VI of the NPT to undertake good faith negotiations for the elimination of their nuclear arsenals. It is long past time for the world’s people to call to account all those who exercise power by threatening nuclear annihilation.

  • We call upon the parties to the NPT to use the 2015 Review Conference to immediately, without delay, develop a time-bound framework for negotiating the total ban and elimination of all nuclear arsenals.
  • We call on the four states outside the Treaty that have nuclear arms, India, Israel, North Korea, and Pakistan, to join in any such negotiations, immediately and without delay.
  • We urge all people who hope to build a fair, democratic, ecologically sustainable and peaceful future to join us in New York City and around the world for international days of action, including:
  1. An international peace, justice and environmental conference – April 24 & 25;
  2. A major international rally, march to the United Nations and peace festival – April 26;
  3. Nonviolent demonstrations, protest actions and numerous side events to press our demands for the complete elimination of nuclear weapons, and for economic justice and environmental sustainability;
  4. The presentation to the NPT Review Conference of millions of signatures on petitions calling for nuclear weapons abolition;
  5.  Youth and student organizing; and
  6.  An Interfaith Service for Nuclear Weapons Abolition

Let our numbers be so large that our voices are certain to be heard inside the UN and around the world!