Engagement, conscience, sagesse et beauté, jeunesse, esprit militant de Gilles Vigneault et de Karine Vanasse

En coulisses, dans le couloir, tout juste avant d’entrer dans la salle où se déroule une plénière du symposium international sur l’uranium animée par Pierre Jasmin qui reçoit Arielle Denis (ICAN.org) et l’illustre Helen Caldicott (If you love this planet), on reconnaît l’acteur américain et activiste Ed Bergley Jr (le plus grand !), Shawn Iserhoff, conseiller au Conseil de la Nation crie de Mistissini, à côté de lui, l’actrice allemande Nadine Badewitz au centre de la photo, Jamie Moses du film "The Wolverine", Karine Vanasse, en sourire et jambes du printemps, Héloïse Fernandez, responsable des communications et de la collecte de fonds, Joshua Iserhoff, le grand chef des jeunes de la Première Nation Crie tout à droite. À gauche, derrière Gwenaelle Minot-Kohl, agente de projets Biodiversité, Cyril Frazao, tous deux de Nature Québec : leurs sourires montrent bien leur plein contrôle de l’événement sur lequel ils ont tant travaillé collectivement.

En coulisses, dans le couloir, tout juste avant d’entrer dans la salle où se déroule une plénière du symposium international sur l’uranium animée par Pierre Jasmin qui reçoit Arielle Denis (ICAN.org) et l’illustre Helen Caldicott (If you love this planet), on reconnaît l’acteur américain et activiste Ed Bergley Jr (le plus grand !), Shawn Iserhoff, conseiller au Conseil de la Nation crie de Mistissini, à côté de lui, l’actrice allemande Nadine Badewitz au centre de la photo, Jamie Moses du film « The Wolverine », Karine Vanasse, en sourire et jambes du printemps, Héloïse Fernandez, responsable des communications et de la collecte de fonds, Joshua Iserhoff, le grand chef des jeunes de la Première Nation Crie tout à droite. À gauche, derrière Gwenaelle Minot-Kohl, agente de projets Biodiversité, Cyril Frazao, tous deux de Nature Québec : leurs sourires montrent bien leur plein contrôle de l’événement sur lequel ils ont tant travaillé collectivement.

Article en 6 parties, dont une invitation pour les Montréalais cinéphiles le 23 avril (ENGLISH FOLLOWS) +  Déclaration de Québec sur l’uranium (et programme complet du symposium)

 

1

La conscience, l’engagement et la sagesse de Karine Vanasse !

Karine Vanasse est venue le 16 avril au soir à Québec lancer le Festival du film sur l’uranium en grande pompe (voir sa magnifique photo ténébreuse du 16 avril sur sa page instagram), à la salle de bal de l’hôtel Concorde.

Cette actrice avait commencé à attirer notre attention dans Polytechnique, film de Denis Villeneuve (lui aussi dans l’actualité pour la sélection de son film Sicario dans la compétition officielle du Festival de Cannes; nous avons écrit deux articles dithyrambiques sur ses films Polytechnique et Incendies, ce dernier réalisé à partir d’un roman de notre APLP 2006 Wajdi Mouawad. Son tournage avait fait l’objet d’un film documentaire par Anaïs Barbeau-Lavalette, APLP2012).

Karine Vanasse est devenue une étoile à Hollywood grâce à deux séries télévisées à succès, appelées Pan Am et Revenge. Dans un excellent article pleine page de Sandra Godin dans le Journal de Montréal, puis dans le Journal de Québec (16 avril, p. 46), elle se déclare artiste engagée, sensibilisée aux menaces environnementales et nucléaires par deux films dont elle a assuré la narration, La ruée vers le carbone et Changements climatiques : l’état des données scientifiques. Elle affirme modestement « il n’est jamais trop tard pour commencer à se poser les bonnes questions. (…) Ce n’est pas seulement pour les activistes et il ne faut pas attendre d’avoir un savoir complet avant de s’engager. Il s’agit juste qu’on voie un documentaire, qu’on lise un article, pour que, tout d’un coup, on porte cette conscience. Et il ne faut pas avoir honte de ne pas en savoir plus. Car c’est choquant qu’on ne soit pas plus conscient. Souvent on est dans le déni, car c’est facile de se convaincre du confort dans lequel on vit, en se disant qu’il n’y a pas d’alarme. »

Au Québec, Karine Vanasse est une actrice sur laquelle la réalisatrice et productrice Fabienne Larouche compte : la quotidienne 30 vies et maintenant Blue Moon utilisent son immense talent … et sa sagesse précoce. Et le monde a besoin de son engagement à quelques mois du Sommet crucial sur les changements climatiques à Paris. On trouvera plus loin une invitation de la part du Festival international du cinéma sur le nucléaire pour une soirée cinéma à Montréal le 23 avril.


 

2

La jeunesse, la beauté et l’esprit militant de Gilles Vigneault

Gilles Vigneault dans sa loge avec Cyril Frazao, chargé de projets Biodiversité et coordonnateur du Symposium mondial sur l’uranium

Gilles Vigneault dans sa loge avec Cyril Frazao, chargé de projets Biodiversité et coordonnateur du Symposium mondial sur l’uranium

C’est aux Artistes pour la Paix qu’est revenu l’honneur de présenter aux congressistes venus de trente pays, Gilles Vigneault, un de nos cofondateurs en 1983 et prix hommage 2010 APLP avec Raôul Duguay. Fervent militant, d’ailleurs un des 200 signataires du récent manifeste de l’Élan global (voir http://artistespourlapaix.org/?p=7056 ),Vigneault, de sa vive jeunesse octogénaire, est entré en scène en coup de vent, venant me serrer chaleureusement la main alors que je finissais de le présenter au micro et il est sorti de scène, après sa prestation magnifiquement accompagnée par le pianiste Jean-François Groulx, en sautant (!) du haut de l’estrade pour me resserrer la main vigoureusement!

Du haut de sa belle prestance, il a pris le temps de raconter aux délégués comment, très inquiet de voir débarquer à Natashquan des savants équipés de compteurs geiger en avant-garde de projets de prospection uranifère, il a été immédiatement rassuré de voir toute la communauté de Natashquan, en particulier les jeunes, se lever pour dire non à l’exploration uranifère, ce qui lui a inspiré sa chanson doucement ironique envers les promoteurs!

Voici mon discours aux délégués : « Gilles, vous me pardonnerez de vous présenter en anglais qui est la langue commune des 300 délégués internationaux ici présents. Vice-president of Artists for Peace, executive member for Pugwash Canada & the Canadian Network to Abolish Nuclear Weapons, it is a great honour for me to introduce to you Gilles Vigneault, who is the equivalent for the Québec people of what a composite of Joni Mitchell and Leonard Cohen would represent for English-speaking people in North America! His fight against nuclear weapons started, to my knowledge, in 1982-3 when he gave different recitals in Montreal for the benefit of an international organization called Performing Artists for Nuclear Disarmament, led as you know by singer Harry Belafonte and Swedish actress Liv Ullman, along with Quebec artists such as Judi Richards, our actual vice-president, Yvon Deschamps, Raôul Duguay and Margie Gillis, all four still actively demonstrating for the causes put forward by Les Artistes pour la Paix. We are so grateful to see, joining our struggle, a young artist such as Karine Vanasse who was present yesterday evening at the opening ceremony of the International Uranium Film Festival [1], along with photographer Bob Del Tredici who had some of his photos exhibited and a Cree filmmaker who presented at the Concord hotel his short and moving documentary with the allegory of a skunk, representing the uranium mining industry.

Artists for Peace are so proud to have Guylaine Maroist as our president, who realized with Éric Ruel the famous documentary Gentilly or not to be, illustrating our fight culminating in 2012 by the closing of this dangerous and ruinous nuclear plant near Trois-Rivières. Now the fact that Gilles Vigneault is here, among us, is a tribute to the fantastic organizers of this symposium (you may applaud here, yes!) and his performance will be a fitting artistic conclusion to these three full days. Yes, those three days have witnessed a terrific junction between artists, people of science and aboriginal people from Australia, Mongolia and all First Nations of Canada. There’s been also a great junction between elders, like pioneer Helen Caldicott and a young rising organisation like ICAN, the International Campaign to Abolish Nuclear Weapons, represented by Arielle Denis from France [2].

Here comes Gilles Vigneault, champion of the Global Manifesto, which gave the impulsion for the Climate March in the streets of Quebec city Saturday: you delegates were privileged to see the marvelous short documentary about this march, concluded with a giant man-made thermometer in front of l’Assemblée Nationale (voir http://artistespourlapaix.org/?p=7056 ). It is a tribute to our modern age and the rapidity of its internet exchanges that I saw for the first time this video of an event sponsored by les Artistes pour la Paix and happening in Québec, thanks to Michelle Gin from University of Minnesota!!! This artistic video was illustrating how the world’s rising temperature, accompanied by a greater possibility of war, is in Canada mostly due to our Conservative Harper government: latest deed, he greeted the Indian prime minister in Ottawa and announced the selling yesterday by COMECO of 3000 tons of uranium to India, a country which still has not signed the Non-Proliferation Treaty[3]. Now, please welcome a giant of our culture in Québec!

[1] Christian Lévesque, un des principaux organisateurs du festival et ancien député de la CAQ (rafraîchissant de voir un représentant de ce parti se joindre au combat contre l’arme nucléaire), a dit y regretter l’absence de Guylaine Maroist, qu’il admire tellement et dont un film ouvre présentement un festival important en Suisse

[2] I received from Ugo Lapointe (Quebec meilleure mine) the great honour to introduce these two giant activists in a plenary session on April 15th, 1h 30 PM, which also greeted our friends from the International Uranium Film Festival

[3] « Le programme d’armement nucléaire de l’Inde est bien actif, avec notamment des essais nucléaires de bombardement faits il y a à peine quelques années. Les tensions entre le Pakistan et l’Inde sont également très élevées. L’attitude du Canada est inquiétante et irresponsable », selon Shri Prakash, l’un des participants indiens au Symposium mondial sur l’uranium.


 

3

Le symposium international sur l’uranium

Présent les 15 et 16 avril, deux derniers jours du symposium international de Québec sur l’uranium, j’y représentais les Artistes pour la Paix que je remercie pour leur confiance (et le remboursement de mes dépenses d’hôtel)! Quant aux repas, ils m’ont été gracieusement fournis par celui qui est à la tête de Pour que le Québec ait meilleure mine, Ugo Lapointe, infatigable organisateur de l’événement avec l’aide de Nature Québec (Christian Simard) et de ses bénévoles.

La principale source de financement du symposium est venue de la Nation Crie, présente avec une douzaine de jeunes et leur inébranlable chef Matthew Coon-Come avec qui j’ai eu le loisir de m’entretenir. Chef Konrad Sioui a souhaité la bienvenue au nom de la nation Huron-Wendat. Des Innus étaient aussi présents, dont le sage Ghislain Picard chef des Premières Nations au Québec-Labrador, Roger Michel ainsi que le fils de Florent Vollant (APLP 1994) qui m’a annoncé que son père ferait à la fin du mois le lancement d’un nouvel album. Marc Fafard de Sept-îles sans uranium était là, bien entendu! Ugo était principalement assisté par les docteurs Dale Dewar et Éric Notebaert.  Ce dernier m’a présenté de façon trop élogieuse lors de l’animation de la plénière du 15 avril après-midi où j’avais l’honneur de présenter moi-même, à la foule des délégués réunis en plénière :

  • Arielle Denis, dirigeante du Mouvement de la Paix de France pendant les années de 2002 à 2010 et responsable pour ICAN.org en France, Afrique et Moyen-Orient,
  • ainsi que la grande Helen Caldicott : à la tête des Physicians for Social Responsibility de 1977 à 1986, une organisation regroupant 23 000 médecins désirant informer la population des risques de l’énergie nucléaire, elle a aussi formé l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) qui a remporté le prix Nobel de la Paix en 1985. On la connaît ici pour avoir participé au court métrage documentaire canadien If you love this planet réalisé par Terri Nash en 1982 et récompensé par un Oscar 1983 : catalogué « propagande politique » par l’administration américaine de Ronald Reagan, le documentaire a reçu l’insigne honneur d’être interdit de projection aux États-Unis, ce qui évidemment lui a assuré une diffusion clandestine remarquable!

Formidable de voir attelés à l’organisation de ce grand symposium tant de médecins dévoués, j’ai nommé Dale, Éric et Helen, mais il y avait aussi Isabelle Gingras, Michael Dworkind, Juan Carlos Chirgwin, Cathy Vakil, Nancy Covington rencontrée à Pugwash en 2007 et revue grâce au CNANW à Ottawa presque chaque année, Pierre Band et Brigitte Guérin, professeure au Département de Médecine Nucléaire et en Radiobiologie dont le cyclotron remplace avantageusement la suintante centrale nucléaire de Chalk River : c’est à l’Université de Sherbrooke (où œuvre aussi mon épouse Colette Bellavance); et enfin le londonien spécialiste du tritium Ian Fairlie présent au Cegep du Vieux-Montréal à une journée d’informations que le Mouvement pour Sortir le Québec du Nucléaire avait organisée en 2009 : j’avais mangé à cette occasion en tête à tête avec le futur chef néodémocrate Thomas Mulcair. L’un de ses députés était présent au symposium de Québec, Jean Rousseau; Sylvain Gaudreault du Parti Québécois était aussi présent.

J’ai retrouvé en outre de grands amis de Pugwash Canada, telle Erika Simpson dont les enquêtes sur l’OTAN et ses bombes atomiques sont explosives, si j’ose dire : elle était accompagnée de sa toute jeune fille, reprenant une tradition instaurée par Élizabeth May! De Pugwash également, les professeurs Michel Duguay et Gordon Edwards ont tant fait pour débarrasser le Québec de la centrale nucléaire Gentilly. Comme l’ont fait aussi nos amis présents au symposium François Lachapelle, Christian Simard, Michel Fugère et son épouse, Philippe Giroul, Raymond Stone Iwaasa, qui nous a donné des nouvelles du chef Mohawk traditionnaliste Stuart Miyow jr qui marche des Rocheuses jusqu’à Montréal, sans compter d’éminents Canadiens de Toronto telle Janis Alston de Voices of Women, avec son mari.

J’ai aussi rencontré Angela Bischoff d’Ontario Clean air et l’ingénieur français Bruno Chareyron dont le CRIIRAD accomplit un travail d’analyse fantastique jusqu’à Tchernobyl et Fukushima : ses analyses démontrent combien les industries nucléaires n’hésitent pas à mentir sur le degré des radiations (quand ils en avouent!) et combien les gouvernements sont prêts à censurer et même harceler ceux qui veulent révéler la vérité des mesures de radiations. Doug Weir en connaît un bout sur la censure, lui dont l’organisme International Coalition to Ban Uranium Weapons révèle les dommages causés par l’utilisation, principalement américaine (entre autres à Fallujah en Irak), des obus à uranium appauvri.

Autre révélation du symposium, c’est la présence courageuse et déterminée de nombreuses femmes autochtones des Premières Nations du Canada, Navajo des USA, Inuïtes, Dénés et représentantes des aborigènes d’Australie, auxquelles se sont joints des Africains du Mali, du Cameroun et d’Afrique du Sud (où aura lieu le prochain symposium sur l’uranium). Remarquables aussi cette députée groënlandaise Sara Olsvig dont le discours articulé et étayé par des diapositives éclairantes a été une révélation (encore plus que la série Borgen!) et cette activiste de Mongolie, Odontuya Shourd, hélas persécutée par la police d’état, complice de la multinationale Areva.

Le symposium a connu son apothéose avec la spectaculaire mise en scène de la déclaration des participants (on vous la présente plus loin; je l’ai signée au nom des Artistes pour la Paix, ému par sa pertinence et ses articles si logiquement rédigés) : il y avait sur scène un nombre élevé de femmes admirables protectrices de notre terre.


 

4

Avant que vous lisiez la déclaration émanant du symposium, voici une invitation que vous ne pouvez refuser :

Le festival international du film sur l’uranium organise une soirée spéciale à Montréal le 23 avril prochain au 360 rue St-Jacques Ouest. La soirée débutera par un 5 à 7 (bouchées et cocktails) et se poursuivra par des projections de film sur l’énergie nucléaire en compagnie de réalisateurs de films tel Éric Ruel. L’entrée est gratuite.  Voici les films projetés :

À 19h 15, jusqu’à 20h 50

ARE VAH !
France | 2014 | 71 min | Documentaire Directeurs: Micha Patault et Sarah Irion | Producteur: Antoine Cayrol. Langues originales: Hindi, Anglais, Français (Sous-titres français)
Discussion privilégiée avec la directrice du film:  Sarah Irion

21 h 00 à 22 h 30

THE WORLD MUST STAND TOGETHER
USA | 2013 | 2 min | Image film | Produit par Global Zero, www.globalzero.org

SEVEN YEARS OF WINTER
Germany/Denmark/Ukraine | 2011/12 | 21 min 52 | Fiction. Directeur: Marcus Schwenzel | Producteur: Hans Henrik Laier et Marcus Schwenzel. Langue originale: Russe | Sous-titres Anglais

NUCLEAR HOPE Canada | 2015 | 55 min | Documentary. Directeurs:  Colin Scheyen and Shane Smith | Producer:  C. Scheyen, Jason Scheyen et S. Smith. Langue originale: Anglais (Sous-titres français)
Discussion privilégiée avec le directeur du film: Colin Scheyen


 

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Programme du symposium international (du 14 au 16 avril)

LIEU : CENTRE DES CONGRÈS DE QUÉBEC

Day 1 – April 14

WELCOMING & OPENING SPEECHES
Facilitators Dale Dewar &Eric Notebaert, co-chairs of the Symposium’s Program Committee
1| Konrad Sioui | Grand Chief , Huron-Wendat Nation
2| Matthew Coon Come | Grand Chief, Grand Council of the Crees (Eeyou Istchee)
3| NaotoKan | Japan | Premier of Japan at the time of the Fukushima catastrophe (videomessage)

PLENARY | URANIUM MINING & THE NUCLEAR FUEL CHAIN: ISSUES & CONTROVERSIES
Facilitator Carole Graveline, former Radio-Canada journalist, media-relation director at McGill University
1| MarietteLiefferink | SouthAfrica | Federation for a Sustainable Environment
2| IanFairlie | United Kingdom | Former advisor to UK government on radiological risks of the nuclear industry
3| Helen Mary Caldicott | Australia | Co founder of Physicians for Social Responsibility

WORKSHOPS A  | URANIUM MINING, HEALTH & THE ENVIRONMENT

1| Basics of ionizing radiation & uranium mining wastes issues in Germany
G. Edwards (CAN) & G. Wippel (DEU)
2| Uranium mining and health issues in the USA
D. Brugge (USA) & L. Morgan (USA)
3| Black magic? Health issues & Jadugoda uranium mines in India
S. Rahman & S. Prakash (IND)
4| Institut national de la santé publique du Québec’s 2013 review
I. Gingras & E. Notebaert (CAN)
5| Radon health effects & uranium effects on maternity care
M. Dworkind (CAN) & M.Gin (USA)

WORKSHOPS B | URANIUM MINING, HEALTH & THE ENVIRONMENT (CONT’D)

1| Uranium mining wastes in North-America: best practices & issue
CNSC video (CAN) & P. Robinson (USA)
2| Uranium mining & the nuclear fuel chain legacy in Australia
D. Sweeney & P.Watts (AUS)
3| Uranium mining & environmental issues in Saskatchewan, Canada
P. Prebble & J. Tsannie (CAN)
4| Reclamation issues of uranium sites in France & Germany
B. Chareyron (FRA) & G. Wippel (DEU)
5| US National  Acadey of Sciences 2012 review of uranium mining issues
P.A. Locke video & M. Pucci (USA)

PLENARY | URANIUM MINING & THE NUCLEAR FUEL CHAIN: THE QUEBEC & CANADIAN SITUATIONS
Facilitator Carole Graveline
Gordon Edwards | Canadian Coalition for Nuclear Responsibility  

WORKSHOPS C | URANIUM MINING FRONTIERS & COMMUNITY RESPONSES

1| Greenland & Nunavut: uranium issues & Inuit community responses
S. Olsvig (GRL) & H. Tagoonas (CAN)
2| Community & uranium mining issues in Africa
D. Bayang (CAM) & M. Diallo (Mali)
3| Ongoing issues with uranium in the Grand Canyon & Western USA
P. Robinson & A.M. Tapp (USA)
4| Uranium in Quebec: a lack of social license?
J. Pinet & M. Fafard (CAN)
5| Uranium mining & nuclear waste disposal in Ontario & Sask., Canada
L. Rekmans & C. Paul (CAN)

PLENARY | URANIUM MINING, HEALTH & THE ENVIRONMENT: PULLING IT TOGETHER
Summary of workshops | Jim Harding (facilitator) | Canada | Retired professor, University of Regina

Day 2 – April 15

PLENARY | NUCLEAR POWER GLOBAL ISSUES: ANOVER VIEW
Facilitator Jean-Pierre Rogel, independent scientific journalist (Radio-Canada’s Découverte, Québec Sciences)
Mycle Schneider | France | International energy & nuclear policy consultant, author World Nuclear Industry Status Report
Arnie Gundersen | USA | Expert on nuclear safety, former industry executive, engineer at Fairewinds Energy Education

WORKSHOPS D | NUCLEAR POWER ETHICS, ECONOMICS, HEALTH & THE ENVIRONMENT

1| Impacts of the Fukushima catastrophe: 4 years later
A. Gundersen (USA) & K. Furitsu (JPN)
2| Nuclear power & health issues
I. Fairlie (GBR) & C. Vakil (CAN)
3| Is nuclear a problem to climate change? Alternatives for Ontario & Quebec
A.Bischoff & R. Reid (CAN)
4| New ways of producing medical radioisotopes without nuclear reactors
B. Guérin & M. Duguay (CAN)
5| Radioisotopes in health applications: issues, opportunities & alternatives
D. Dewar (CAN) & H.M. Caldicott (AUS)

WORKSHOPS E | NUCLEAR POWER ETHICS, ECONOMICS, HEALTH & THE ENVIRONMENT

1| Beyond nuclear: designing energy policy based on intelligent energy services
M. Schneider (FRA)
2| Chernobyl and Three Miles Islands impacts, decades later…
D. Siedentopf (DEU) & A. Gundersen (USA)
3| Risky Business: transport, centralization & burial of nuclear waste
B. Lloyd (CAN) & D. D’Arrigo (USA)
4| From Fukushima to France: nuclear environmental & safety issues
B. Chareyron (FRA) & M. Duguay (CAN)
5| Global phase out of uranium mining & nuclear power: how to do it?
A. Nidecker (CHE) & G. Wippel (DEU)

PLENARY | NUCLEAR WEAPONS GLOBAL ISSUES
Facilitator Pierre Jasmin, Artists for Peace, Pugwash Canada, Canadian Network to Abolish Nuclear Weapons
Introduction video (starting with the immortal words by the Einstein-Russell manifesto: “Remember your humanity and forget the rest”)|Hibakusha living victims of Hiroshima bombing & international campaign to abolish nuclear weapons
Arielle Denis | Switzerland | International campaign for the abolition of nuclear weapons (Europe/Middle-East/Africa)
Helen Mary Caldicott | Australia | Co founder of Physicians for Social Responsibility

WORKSHOPS F | NUCLEAR ARMAMENTS: HEALTH, ETHICS & SECURITY ISSUES

1 | Nuclear power and nuclear weapons dual technology issues
F. Boulton (GBR) & A. Meyer (USA)
2 |Military site contamination & depleted uranium weapons issues
D. Weir (GBR) & J. Howieson (USA)
3| From Hiroshima to Australia:  health & social impacts of nuclear bombings
K. Furitsu (JAP) & P. Watts (AUS)
4| International campaign on abolition of nuclear weapons
A. Denis (CHE) & L. Gunter (USA)
5| International campaign on abolition of nuclear weapons
N. Covington & E. Simpson (CAN)

PLENARY | NUCLEAR POWER & NUCLEAR WEAPONS: PULLING IT TOGETHER
Summary of workshops | Jim Harding (facilitator) | Canada | Retired professor, University of Regina

Symposium group picture

Free Art Gala, Cocktail (food & drinks) & Opening of the International Uranium Film Festival (Hotel Le Concorde, Ballroom, 3rd level)

Day 3–April 16

PLENARY | HUMAN’S & INDIGENOUS PEOPLE’S RIGHTS VS NUCLEAR FUEL CHAIN (INTERNATIONAL)
Facilitator Carole Graveline
1| Sara Olsvig | Greenland | Leader of the Inuit Ataqatigiit Party, elected member of Inatsisartut, Greenlandic Parliament
2| Barb Shaw | Australia | Kaytetye-Arrernte & Warlpiri-Warramungu Nations, Tangentyere Women’s Committee
3| Odontuya Shourd | Mongolia | Foreign relations coordinator, Delhiin Mongol Nogoon Negdel
4| David Bayang | Cameroon | Deputy National Coordinator, National Service for Justice and Peace
5| Katsumi Furitsu | Japan | Expert in radiation, genetics & victims of nuclear bombings and catastrophe

PLENARY | HUMAN & INDIGENEOUS PEOPLE’S RIGHTS VS NUCLEAR FUEL CHAIN (LOCAL & NATIONAL)
Facilitator Carole Graveline
1| Shawn Iserhoff | Quebec  | Councillor to the Council of the Cree Nation of Mistissini, Cree Nation of Mistissini
2| Hilda Snowball | Quebec | Nunavik  Inuit, Mayoress Northern Village of Kangiqsualujjuaq
3| Kirstin Scansen | Saskatchewan | Nehithaw Cree, Researcher inIndigenous Governance, Victoria University
4| Lorraine Rekmans | Ontario | Serpent River Nation (Elliot Lake), former director National Aboriginal Forestry Association
5| Ghislain Picard | Quebec | Regional Chief, Assembly of First Nations of Quebec and Labrador

PLENARY | SONG BY PERFORMING ARTIST GILLES VIGNEAULT & EXPOSÉ BY CREE YOUTH

Introduction words by Pierre Jasmin
Gilles Vigneault | Quebec poet, songwriter and singer, singing his new song “Uranium”
Joshua Iserhoff | Youth Grand Chief, Cree Nation, spokesperson of the 800km Uranium Walk (Mistissini to Montreal)

PLENARY | URANIUM & THE NUCLEAR FUEL CHAIN: WHICH WAY FORWARD?
Proposal & Signing of the World Uranium Declaration–Quebec 2015 | All five continents represented

CLOSING REMARKS & CLOSING CEREMONY
Matthew Coon Come | Grand Chief, Grand Council of the Crees (Eeyou Istchee)

END OF SYMPOSIUM

Belle reconnaissance accordée à UGO LAPOINTE


 

6

Déclaration du Symposium mondial sur l’uranium 2015

VERSION PDF (lien externe)
Québec, Canada | 16 avril 2015 

Nous, les signataires de cette déclaration, incluant les participants du Symposium mondial sur l’uranium, provenant de vingt pays des cinq continents, réunis dans la ville de Québec, au Canada, en avril 2015 :

Commémorons le fait que la Ville de Québec fut, en 1943, le lieu où les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada conclurent une entente pour développer les premières armes nucléaires, lesquelles ont notamment servi aux bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, il y a 70 ans, en 1945;

Respectons le moratoire sur l’exploration et l’exploitation de l’uranium décrété par la Nation Crie d’Eeyou Istchee dans le Nord du Québec; appuyons le large consensus contre l’exploitation de l’uranium exprimé par l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, les Inuits du Nunavik et plus de 300 municipalités de partout au Québec;

Saluons la prise de conscience croissante quant au fait que l’énergie nucléaire n’est ni une solution, ni une mesure économique, sûre et appropriée pour combattre les changements climatiques; saluons également la formidable croissance de l’utilisation des énergies renouvelables et les efforts notables accomplis au cours des dernières années pour réduire ou pour éliminer l’énergie nucléaire dans plusieurs pays;

Reconnaissons le besoin d’assurer un développement soutenable des collectivités tout en assurant la protection l’environnement;

Reconnaissons les dangers uniques que représente l’ensemble de la chaîne du nucléaire pour la santé, l’environnement et la société, et ce, de l’exploration à l’exploitation de l’uranium, à la production d’énergie nucléaire, à la fabrication d’armes nucléaires, jusqu’au stockage des déchets radioactifs;

Reconnaissons que le risque de contamination découlant de l’extraction, de l’utilisation et du stockage des substances radioactives représente une menace sérieuse pour tous les organismes vivants, leurs habitats et les milieux aquatiques, au-delà de toutes frontières géographiques, politiques et temporelles;

Reconnaissons que la planète est parsemée de sites de déchets nucléaires qui ne sont pas adéquatement isolés de leur environnement;

Reconnaissons qu’il y a des preuves scientifiques de plus en plus nombreuses concernant l’absence de dose sûre liée à l’exposition à la radioactivité, et que même de petites doses peuvent comporter des risques pour la santé, notamment des mineurs, des populations, de la faune et de la flore;

Reconnaissons qu’il faut faire davantage pour comprendre et connaître l’étendue et la gravité des torts déjà occasionnés et des effets à court et à long terme de l’uranium et de la chaîne du nucléaire sur la santé, l’environnement et la société;

Reconnaissons que les technologies utilisées dans la production de l’énergie nucléaire peuvent également servir à la production et à la prolifération d’armes nucléaires, contre lesquelles il n’existe aucune mesure de protection efficace; reconnaissons également que les installations de production d’énergie nucléaire représentent une menace en soi en cas de catastrophes, d’accidents ou d’attaques;

Exigeons que les organismes qui contrôlent le nucléaire œuvrent de manière indépendante et uniquement dans l’intérêt des personnes, des populations et de l’environnement touchés par les activités liées à la chaîne du nucléaire;

Rappelons les tragédies de Three-Mile Island, de Chernobyl, de Fukushima Daiichi et de nombreux autres endroits sur la planète;

Persuadés que toute utilisation de l’uranium à des fins autres que militaires, y compris à des fins énergétiques et médicales, peut être remplacée par des solutions de substitution de façon économique et efficiente;

Exigeons que les armes nucléaires, y compris celles utilisant de l’uranium appauvri, soient interdites et criminalisées, et que les signataires du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires soient imputables face aux obligations énoncées dans ledit Traité;

Consternés par les conséquences dévastatrices des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en 1945; préoccupés par la prolifération des armes nucléaires; persuadés que la seule façon d’éviter de nouvelles attaques nucléaires appelle non seulement à la nécessité d’éliminer les armes nucléaires, mais également à l’élimination des installations et des structures qui permettent leur fabrication;

Affirmons qu’il en va de la survie de l’humanité et de la vie sur cette planète que les armes nucléaires ne soient plus utilisées, et ce, en aucun cas;

Reconnaissons que les personnes les plus directement touchées par les activités liées au nucléaire et à l’uranium ne disposent pas toujours des capacités et des ressources qui leur seraient essentielles, et que, conséquemment, ce type d’activités porte atteinte aux droits de la personne les plus fondamentaux, notamment ceux liés à leur vie et à leur sécurité;

Affirmons notre engagement au respect des principes régissant un développement soutenable et équitable, dans le respect des droits fondamentaux de la personne et des peuples, pour les générations actuelles et futures;

Reconnaissons que des cultures et des environnements uniques et irremplaçables ont été compromis et continuent de l’être par les activités liées au nucléaire et à l’uranium;

Reconnaissons que les peuples autochtones ont assumé une part disproportionnée des torts, des préjudices et des impacts occasionnés par les activités liées au nucléaire et à l’uranium;

Rappelons que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones reconnaît les droits à l’autodétermination et à l’intégrité environnementale, sociale et territoriale des peuples autochtones, y compris le consentement libre, préalable et éclairé atteint par un processus impartial, transparent, juste et indépendant, et reconnaissons que la survie et le bien-être des peuples autochtones reposent sur le respect total de ces droits fondamentaux;

Résolus à réduire le fardeau des générations futures attribuable à l’extraction et à l’utilisation des matières radioactives liées à la chaîne du nucléaire;

Engagés à œuvrer pour un avenir sans nucléaire;

NOUS DÉCLARONS SOLENNELLEMENT CE QUI SUIT :

1.Nous réaffirmons les conclusions de la Declaration of the World Uranium Hearing à Salzburg, en Autriche, en 1992; de l’Indigenous World Uranium Summit à Window Rock, Navajo Nation, aux États-Unis en 2006; et de l’IPPNW-World Conference à Bâle, en Suisse, en 2010

2.Nous demandons de mettre fin à l’exploration, l’extraction et le traitement de l’uranium à l’échelle mondiale, de même qu’à la mauvaise gestion et au retraitement des déchets nucléaires;

3.Nous appelons tous les États, autorités et peuples à reconnaître et à respecter les droits des peuples autochtones, y compris les droits à l’autodétermination et au consentement libre, préalable et éclairé, atteint par un processus impartial, transparent, juste et indépendant, et à mettre fin aux activités liées au nucléaire et à l’uranium sur les terres des peuples autochtones en violation de ces droits;

4.Nous exhortons tous les États, autorités et peuples à garantir une réparation complète, juste et équitable aux personnes victimes d’activités liées au nucléaire et à l’uranium, et à s’assurer que les responsables rendent des compte et soient tenus imputables de leurs gestes et de leurs omissions;

5.Nous demandons à tous les États, autorités et peuples de s’engager dans la voie de l’élimination de la production et de l’utilisation de l’énergie nucléaire, et de plutôt s’engager dans le développement et le déploiement de services énergétiques intelligents basés sur des sources d’énergie renouvelables, soutenables et sûres;

6.Nous exhortons tous les États, autorités et peuples à renforcer leurs engagements relatifs au désarmement et à la non-prolifération des armes nucléaires, incluant le démantèlement complet des armes existantes, l’arrêt du déploiement des technologies permettant leur fabrication, et l’établissement d’un traité international qui interdirait les armes nucléaires;

7.Nous exhortons tous les États, autorités et peuples à s’assurer que toutes les substances, matières et structures radioactives issues de l’ensemble de la chaîne du nucléaire, de l’extraction à l’utilisation de l’uranium à des fins civiles et militaires, soient isolées selon les meilleures technologies disponibles pour la protection des personnes, de la faune et de la flore.

Québec Declaration on Uranium 2015 | April 16 2015

To endorse this resolution go to the link below: http://uranium2015.com/en/news/quebec-declaration-uranium

We, the signatories of this Declaration, including the participants of the World Uranium Symposium 2015 coming from 20 countries on five continents, having gathered in Quebec City, Canada, the traditional territory of the Huron-Wendat Nation, in April 2015;

Acknowledging that in 1943, Quebec City was the site where the United States, the United Kingdom, and Canada entered into a formal cooperation agreement to develop the first atomic bombs, resulting in the bombing of Hiroshima and Nagasaki in 1945;

Respecting the moratorium imposed by the Cree Nation of Eeyou Istchee in Northern Quebec on all uranium-related activities on their lands, as well as the broad consensus against uranium development by the Assembly of First Nations of Quebec and Labrador, the Inuit of Nunavik and over 300 municipalities across the province of Quebec;

Recognizing the growing awareness that nuclear power is not a cost-effective, timely, practical or safe response to climate change, and applauding the enormous expansion of the use of renewable energy and the significant strides made in recent years to phase out nuclear power;

Acknowledging the need for sustainable development and responsible environmental stewardship;

Recognizing the unique health, environmental and social dangers present at all stages of the nuclear chain, from the exploration, mining and milling of uranium, to nuclear power generation, the development of nuclear weapons and the storage of radioactive waste;

Recognizing that the risk of contamination resulting from the extraction, use and storage of radioactive substances presents a unique and grave threat to all living creatures, their environments and watersheds, transcending all political and geographic boundaries and enduring for eons to come;

Recognizing that there are stores of radioactive waste throughout the world that have not been effectively isolated;

Recognizing that there is compelling scientific evidence that there is no safe dose of exposure to radioactive emissions, and that even small doses can present health risks to miners and local populations, animals and plant life;

Recognizing that more must be done to understand, recognize and acknowledge the full scope and extent of all social, health and environmental short and long term impacts of uranium and nuclear-related activities on human life, wildlife and plant life;

Recognizing both that the technological development of nuclear energy opens the door to the development of nuclear weapons against which there is no effective protection, and that nuclear power generation facilities present a serious threat in and of themselves; Insisting that nuclear regulating bodies be independent and work solely in the best interests of people, animals and plant life;

Recalling the tragedies at Three-Mile Island, Chernobyl, Fukushima Daiichi and many other places around the world;

Convinced that all non-military end-uses of uranium, including medical uses, can be readily satisfied in an alternative manner; Insisting that nuclear weapons and those using depleted uranium be criminalized andthat all signatories be held accountable to the obligations set out in the Non-Proliferation Treaty;

Appalled by the nuclear destruction of Hiroshima and Nagasaki, alarmed by the maintenance and proliferation of nuclear arsenals, and convinced that the devastating consequences of nuclear detonations can be avoided only when all nuclear weapons and the systems that manufacture them have been eliminated;

Affirming that it is in the interest of the survival of humanity and of life on this planet that nuclear weapons are never used again, under any circumstances;

Recognizing that those most immediately affected by uranium and nuclear related activities often lack proper capacity and resources and that, as a result, such activities infringe their fundamental human rights to life and security of the person;

Affirming our commitment to the principles of sustainable and equitable development, and respect for the fundamental human rights of all individuals and peoples for all time; Acknowledging that unique and irreplaceable cultures and landscapes have been and continue to be endangered by uranium and nuclear related activities;

Acknowledging that the world’s Indigenous Peoples have disproportionately borne the harmful burdens of the global uranium industry, nuclear activities (including nuclear testing) and the dumping of radioactive waste;

Recalling that the United Nations Declaration on the Rights of Indigenous Peoples affirms the rights of the world’s Indigenous Peoples to self-determination, and to territorial, social and environmental integrity which includes free, prior and informed consent achieved through an independent, fair, transparent and impartial process, and recognizing that the survival and well-being of Indigenous Peoples depends on full respect for these fundamental and inalienable rights;

Determined to reduce the burden on future generations resulting from the extraction and use of radioactive substances;

Dedicating ourselves to a nuclear-free future;

WE SOLEMNLY DECLARE THAT:

1. We reaffirm the Declaration of the World Uranium Hearing in Salzburg, Austria in 1992, of the Indigenous World Uranium Summit in Window Rock, Navajo Nation, USA in 2006, and of the IPPNW-World Conference in Basel, Switzerland in 2010: Uranium and its associated radioactive substances must remain in their natural location.

2. We demand a worldwide ban on uranium exploration, mining, milling and processing, as well as the reprocessing of nuclear waste, and the irresponsible management of radioactive waste;

3. We call on all states, authorities and Peoples to recognize and respect the rights of Indigenous Peoples including the right to self-determination and to free prior and informed consent achieved through an independent, fair, transparent and impartial process, and to cease the pursuit of uranium- and nuclear-related activities on Indigenous Peoples’ lands in violation of these rights;

4. We urge all states, authorities and Peoples to provide full, fair and equitable redress to all those harmed by uranium- and nuclear-related activities and to ensure that those responsible are held accountable for their actions and failures;

5. We demand that all states, authorities and Peoples phase out and eliminate nuclear power generation and use, and dedicate themselves to the development and use of intelligent energy services based on sustainable, safe and renewable energy resources;

6. We call on all states, authorities and Peoples to strengthen their commitments to nuclear non-proliferation and disarmament, to eliminate all existing nuclear weaponry, to cease any and all development of nuclear weapon technologies, and to support and advance a legal treaty to ban all nuclear weapons;

7. We call on all states, authorities and Peoples to ensure that all existing radioactive products, material and structures from all phases of the nuclear weapons and power systems are secured and managed in accordance with the best and safest available technology for the people, animals and plant life.