Louise Champagne

Louise Champagne

Notre très chère vice-présidente des années 90, Louise Champagne, s’est éteinte doucement entourée de ses proches à l’Unité des soins palliatifs de l’Hôpital Notre-Dame à Montréal le 27 mars dernier, suite à un cancer. Elle venait d’avoir 60 ans le 18 mars. Louise laisse dans le deuil son conjoint Louis Poirier (que nous remercions d’avoir communiqué directement avec nous pour atténuer la douleur de ce départ) et son très cher fils Jean-Nicolas (Christine Turgeon), ainsi que toute sa famille et belle-famille. Elle laisse aussi dans le deuil plusieurs amis, sans compter de nombreux collègues de l’UQAM où elle a œuvré pendant 30 ans, ces dernières années comme coordonnatrice à la Faculté de science politique et de droit.

Titulaire d’une maîtrise en études littéraires, profil création, de l’UQAM, Louise était aussi auteure en littérature jeunesse. D’innombrables jeunes lecteurs pleureront la mort de la mère de leur héroïne Zaza qui, tout comme Louise, se donnait pour mission de rendre les gens heureux. C’est en 1992 qu’elle publie son premier recueil de nouvelles, Chroniques du métro, aux Éditions Tryptique.  En 1995, elle remporte un prix au Concours d’œuvres dramatiques radiophoniques de Radio-Canada avec L’amour aveugle. En 2001, un premier roman jeunesse chez Québec-Amérique, Appelle-moi Zaza! a été finaliste au prix Cécile-Gagnon 2002 et élu livre préféré des jeunes de 9 à 12 ans au Palmarès Livromanie de Communication-Jeunesse, comme le seront plus tard L’Effet Zaza! et le troisième tome de cette série, La Toile de Zaza, en 2006. Depuis 2002, l’auteure faisait régulièrement la tournée des écoles et des bibliothèques, où elle adorait échanger avec les jeunes et éveiller chez eux le plaisir des mots. Sa dernière tournée l’avait menée dans la péninsule gaspésienne en mars et avril 2011.

Louise était « très famille », comme en font foi ces mots de remerciements à la fin de son livre  C’est ça, la vie?:  » En terminant la rédaction de ce roman, j’ai fait la constatation suivante: je suis née et je fais partie d’une famille on ne peut plus vivante. Elle n’est peut-être pas la famille idéale (y a-t-il une famille idéale en ce bas monde?) mais elle m’a laissé l’entière liberté de mes choix de vie. Dans cette famille dite traditionnelle, j’ai appris la tolérance, le respect de la différence, la dérision de soi, l’amour de l’autre, le partage et la tendresse  Je souhaite à tous les enfants et à tous les ados de ce monde de connaître cet état d’amour familial un jour. Pas besoin d’être nombreux pour former une vraie famille. Il s’agit d’avoir l’ingrédient essentiel, l’amour. »

La famille tient à remercier tout le personnel du département d’oncologie de l’Hôpital Notre-Dame et l’équipe de la Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal pour l’excellence et la grande humanité de leurs précieux services.

Selon ses souhaits, Louise a été incinérée. Ses cendres seront mises en terre au mois de mai, au cimetière de son village natal de Lanoraie.

Hommages, condoléances et témoignages d’amitié auront lieu au :

Musée du Château Dufresne, 2929, avenue Jeanne-d’Arc,

Montréal, H1W 3W2  (angle Sherbrooke et Pie-IX)

 le lundi 15 avril 2013 de 15 heures à 21 heures. Pierre Jasmin était présent de 15 à 16 heures trente au nom des Artistes pour la Paix dont la 7e réunion annuelle eut lieu à l’UQAM à 19 heures le même soir, dédiée à Louise. Celle qui fut longtemps leur vice-présidente apportait à cette tâche sa grâce habituelle par ses interventions qui avaient le souci d’être équilibrées par l’amour qu’elle portait notamment à la jeunesse et par les griffes qu’elle ne manquait pas de distribuer au passage aux politiciens et hommes d’affaire à la tête de compagnies d’armement qui le méritaient. Sans nul doute, elle aurait été horrifiée par les bombes qui ont explosé à Boston au même moment qu’on lui rendait hommage, elle qui a lutté avec les Artistes pour la Paix pour dénoncer la violence…

Les personnes qui désirent exprimer leurs condoléances de façon plus particulière, peuvent faire parvenir leurs dons en mémoire de Louise à La Société de soins palliatifs à domicile du Grand Montréal  (514-272-7200 poste 224). http://www.societedesoinspalliatifs.com/

Le samedi 6 avril 2013 | Le Devoir | Livres | pages C-9

Titre : Décès de l’auteure Louise Champagne

http://www.ledevoir.com/culture/livres/375048/deces-de-l-auteure-louise-champagne

La Presse du 12 avril sous la plume de Marie-Christine Blais lui rend également hommage avec photos et de l’auteure et de la couverture du premier Zaza. Le Journal de Montréal lui avait aussi rendu hommage.