Une rétrospective en ce matin du 29 novembre 2021…

En 2021, éclate la riche en informations crise de vedettes à Raoult-Canada [i].

En 2020, nous avons écrit 31 articles sur la COVID19 qui présageaient les mauvaises nouvelles qui monopolisent l’actualité de nos médias (d’où notre titre).

caricature

1Début avril 2020, intitulé brutalement « nos vieux jetables », notre éditorial marquait « la date où le Premier ministre Legault a dérapé hors de son parcours jusqu’alors contrôlé de la crise du Covid-19, en lançant un cri d’alarme paniqué et désordonné sur les CHSLD. Or, la situation qui y prévaut est dénoncée depuis assez longtemps pour que le discours rose de sa ministre des Aîné-es ne soit plus assez crédible pour rassurer, ni ses sautes d’humeur pour inquiéter » : si nous avons tardé à lancer l’alarme, vu nos infos provenant principalement d’une source hospitalocentriste, notre cri du cœur fut illustré (déclenché ?) par une caricature d’André-Philippe Côté (voir ci-dessus). Les APLP comptent rendre en février un hommage collectif aux caricaturistes pour leurs éditoriaux éclairants, toujours à l’avant-garde de l’identification des problèmes de société.

2L’ONU (l’OMS) a des réponses pertinentes au virus mutant Omicron. Important de rappeler ce fait au moment où les pays riches contrôlés par Pfizer et Moderna s’apprêtent à se réunir aujourd’hui au G7… plutôt qu’à l’ONU dont les vérités gênent.

Dès mars 2020, les Artistes pour la Paix et le MQP faisaient signer par cent Canadiens une lettre (avec version anglaise) à M. Trudeau pour lui rappeler la déclaration du Secrétaire-Général de l’ONU Antonio Guterres aux leaders des pays du G20: « J’encourage la levée des sanctions imposées à divers pays, afin de leur assurer l’accès à la nourriture, aux fournitures essentielles à leur santé ainsi qu’au soutien médical COVID-19. Souvenons-nous que dans notre monde interconnecté, nous sommes seulement aussi forts que le système de santé le plus faible. C’est un moment pour la solidarité, non l’exclusion ». Trudeau et Freeland préférèrent écouter Trump et l’OTAN, écrivions-nous hier dans le Journal de Montréal, commenté par la juriste Renée Joyal en l’excellent éditorial d’Emmanuelle Latraverse : « On récolte ce qu’on a semé. »

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Bianca Mugyenyi

Citons aussi in extenso Les trois C, une publication de l’Aut’Journal, ignorée par les autres médias, qui date d’un an et demi, par Pierre Jasmin et Bianca Mugyenyi.

a) Canicules

Quand, dans l’histoire du Canada, est-il jamais arrivé que nous ayons connu deux canicules de trois jours AVANT la Saint-Jean Baptiste ? Si les climatologues refusent des conclusions scientifiques à partir de faits circonstanciels, nous serions enclins à nous référer aux données des conférences de 1200 savants du GIEC (ou IPCC International Panel on Climate Change), présentées au COP21 de Paris, « conférences des parties » issues de consultations de cent quatre-vingt-quinze pays membres de l’ONU. Selon le GIEC, le réchauffement climatique est inéluctable et seule une action internationale concertée sauverait la planète des conséquences dramatiques d’une augmentation de deux degrés : or le Canada, avec ses décisions absurdes [dénoncées par la DUC] d’acheter le pipeline Transmountain ($4.5 milliards) et de l’agrandir ($8 ou 9 milliards), puis de financer jusqu’à $500 millions le gazoduc Coastal Gas Link imposé par la Gendarmerie Royale raciste en territoire Wet’suwet’en (Colombie Britannique) [2], n’est pas seulement en train de saboter complètement ses propres objectifs de réduction des GES, mais contribue à une immense détérioration du bilan planétaire de biodiversité. S’y opposent les centaines de milliers d’adhérents du Pacte (avec Laure Waridel et Dominic Champagne) et leur document 101 idées, né du constat réaliste que les lobbys d’affaires sont en train d’imposer à nos gouvernements des plans de relance post-pandémie ignorant l’urgence environnementale

b) Conseil de sécurité

Depuis le début de l’année, les Artistes pour la Paix ont tenté de refréner l’agressivité du gouvernement canadien, entre autres envers l’Iran et le Venezuela. Nos appels, conjugués à ceux du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et du pape François, de Ken Stone (HCSW) et du député Scott Duvall (NPD), de Victor Ramos et du Regroupement des Universitaires de Québec, ont représenté une levée de boucliers remarquablement suivie.

Alors que la mort en direct de George Floyd suscitait dans les rues des grandes villes une extraordinaire réaction mondiale antiraciste, Bianca Mugyenyi, au nom de l’Institut canadien de politique étrangère, énonçait dix raisons pour lesquelles tous ceux qui chérissent un ordre international basé sur des règles de droit et non sur la puissance militaire, devaient préférer au Canada, souvent colonialiste, militariste et raciste, les candidatures au Conseil de Sécurité de la Norvège et de l’Irlande. Justice a prévalu et les inconscients Trudeau et Champagne ont été ridiculisés par plusieurs journalistes du Journal de Montréal, dont Desplanques, Lester et Tassé, et par un seul du Devoir, non le moindre, le rédacteur-en-chef Bryan Miles, dont les acolytes avaient auparavant reproduit la propagande gouvernementale en écartant nos critiques, même celles qu’on avait voulu exprimer sur la version électronique du journal !

c) COVID-19

En cette période euphorisante de déconfinement dans le monde occidental, en particulier chez nous au Québec, signalons les données de l’Organisation Mondiale de la Santé qui montrent que la planète n’a pas encore atteint le pic maximal de contamination, puisqu’elle défonce jour après jour des records de mortalités enflés par les sombres chiffres américains et brésiliens. La pandémie suscite en outre une floraison vénéneuse de théories conspirationnistes alimentées par Donald Trump contre la Chine : il a même soupçonné un laboratoire militaire de la province du Wuhan d’avoir fabriqué le virus comme arme toxique, ce que dément the Biological and Toxin Weapons Convention (BTWC) à laquelle adhèrent 183 pays, dont les États-Unis : ce n’est pas la première niaiserie du président américain à laquelle des savants américains doivent apporter un démenti… Ses théories de complot avaient stoppé le financement puis attaqué l’OMS dont le directeur africain Ghebreyesus [notons qu’en cette période de guerre entre l’Érythrée, le Tigré et l’Éthiopie, il est sagement remplacé dans les points de presses de l’OMS] a été soupçonné de favoriser… la Chine, sous prétexte qu’elle avait autrefois soutenu l’Éthiopie. De là à englober le milliardaire Bill Gates et son aide médicamentée à l’Afrique (avec une recherche d’intérêt il est vrai suspecte), la conspiration anti-OMS a vite été gonflée par tous les vaccinophobes, plus de 15% de la population mondiale, davantage pour des raisons obscures de religions méfiantes envers la médecine.

3En août 2020, nous reproduisions le message de Riccardo Petrella visionnaire, si on en juge 16 mois plus tard avec l’éclosion du variant d’Afrique du Sud :

Nous soussignés, citoyens et citoyennes profondément touchés par l´avancée de la pandémie du Coronavirus COVID-19 et engagés pour le droit à la santé de nos peuples, rassemblons nos voix pour la défense de la vie et de l´accès universel et gratuit aux vaccins et aux traitements qui se trouvent en état avancé d´approbation scientifique.

– CONSCIENTS qu´une grande partie de l´humanité et, particulièrement celle de notre région latino-américaine, reconnue par l’OMS comme un épicentre de la pandémie, ne doit pas se soumettre aux mandats du complexe médical industriel, pharmaceutique – financier et, spécialement à la délivrance de brevets qui puissent gêner l´accès universel et gratuit aux vaccins scientifiquement validés – CLACSO.

– CONVAINCUS que face à la pandémie, doit prévaloir le sens éthique par-dessus les spéculations économiques et que, dans ces circonstances, la solidarité doit mettre l´emphase prioritaire à “la responsabilité envers l´autre qui est dans une situation de besoin, avec la reconnaissance de sa dignité” – Académie Pontificale pour la Vie – 22/07/2020.

– COÏNCIDANT avec l´approche de la Commission Interaméricaine de Droits Humains dans sa déclaration du 10 avril 2020, nous n’hésitons pas à situer le vaccin du COVID-19 dans le cadre du droit international des Droits Humains : le vaccin doit être considéré patrimoine de l´humanité dans un monde plus égalitaire et solidaire.

Nous PROPOSONS qu’un autre monde est possible, que le défi face à la grave situation que vit l’humanité est aussi de sauver des vies et assurer le droit à l´égalité de tous et de toutes (Forum Social Mondial – FSM) ; que les coûts de recherche, de fabrication et d´application des vaccins d puissent se financer avec le coût économique d´un avion de combat de la dernière génération, d´une bombe nucléaire ou d´un missile intercontinental, qui sont tous des instruments de mort; que ces armes doivent se transformer en charrues – Isaïe 2:4 – ; qu’il faut rappeler à l’esprit et au cœur des gouverneurs et des responsables de la situation mondiale que les peuples souffrent avec la Pandémie du COVID-19 et que nos valeurs humanitaires gardent à l´esprit que prix et valeur ne sont pas identiques. Nous sommes unis par la lutte pour les valeurs qui rendent l´humanité digne d´un monde plus juste et fraternel pour tous.

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Ricardo Petrella

Fondateur d’universités pour le Bien Commun (Belgique-France-Italie), l’humaniste Riccardo Petrella rassemble des soutiens d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie, d’Europe et… du Québec et s’apprête à lancer le 7 décembre 2021 un mouvement de protestation mondiale contre la mainmise sur l’eau des Bourses à Montréal, Bruxelles, Milan etc.

Sa campagne pour un futur vaccin issu d’une politique mondiale commune, publique, coopérative de la santé et de la sécurité de vie, hors marché, sans brevet et libre des logiques du profit, se heurtait, il va sans dire, à l’avidité des États-Unis de Donald Trump et de ses BigPharmas qui ne renonceront pas gaiement aux profits. Elle visait la 75ème Assemblée Générale de l’ONU du 15 au 22 septembre 2020 pour se faire connaître. On sait d’avance qu’elle sera peu bienvenue, aussi pour des raisons idéologiques racistes et antisocialistes étirées jusqu’à l’anticoopératisme, par les Trump, Johnson, Bolsonaro, Le Pen, Salvini, Orban et Erdogan.

4En septembre 2020, « face aux manifestations locales anti-masques des Covidiots, nos dirigeants devraient admettre le rôle positif de nos journalistes : par leurs questions assidues aux conférences de presse régulières de MM Trudeau et Legault (Tam et Arruda) qui ont pris de l’assurance dans leurs communications, ils ont contribué à rendre plus transparentes leurs décisions sanitaires, fortement appuyées par la population, selon les sondages. Nous espérons toutefois que la nouvelle du grand succès du docteur Lamontagne (U. de Sherbrooke) fasse cesser l’hostilité générale invraisemblable de nos médias canadiens à l’égard de l’Organisation mondiale de la santé et de Dre Joanne Liu, ancienne présidente des Médecins sans Frontières ayant dénoncé les bombardements américains sur ses hôpitaux en Afghanistan et au Kurdistan. Ne travaillent-elles pas pour l’intérêt général de l’humanité, en prévenant qu’un futur vaccin ne serve ni les intérêts des BIG PHARMAS, ni d’étroites politiques nationales (Russie ?), ni surtout la réélection de Donald Trump qui a coupé en avril dernier la contribution des États-Unis à l’OMS ?

5En octobre 2020 avec les premières nouvelles sur les vaccins: « En rejetant vendredi le 16 octobre la proposition de suspension des brevets sur la thérapie anti-Covid-19, l’Organisation Mondiale du Commerce a grossièrement empiété sur le domaine de l’Organisation Mondiale de la Santé (ONU), sous l’influence des Big Pharma$ de l’Union européenne, des États-Unis, de la Suisse, du Japon, de la Norvège, du Royaume-Uni, de l’Australie, du Brésil et hélas, du Canada de Trudeau. La suspension des brevets sur les futurs vaccins anti-Covid-19, présentée par l’Inde, l’Afrique du Sud, le Kenya et l’Eswatini, avait pourtant rapidement rassemblé le soutien du Bangladesh, du Sri Lanka, du Pakistan, du Népal, du Venezuela, du Nicaragua, de l’Égypte, de l’Indonésie, de l’Argentine, de la Tunisie, de l’île Maurice, du Mali et du Mozambique. Quatorze autres pays, dont la Chine, le Nigéria, les Philippines, la Turquie, la Thaïlande et l’Équateur avaient aussi appuyé cette suspension, tout en se disant ouverts à de nouvelles discussions sur les détails » (ainsi que l’Agora des Habitants de la TerreRiccardo Petrella et au Québec, les estimés collègues Lucie Sauvé, Hélène Tremblay, Martine Chatelain, Jean-Yves Proulx, Jacques Brodeur et Philippe Giroul). Ce n’est qu’un épisode de la lutte pour la démocratisation de l’ONU, à laquelle les Artistes pour la Paix sont vivement attachés. D’ailleurs, tout en nous envoyant son article qui dresse de sombres constats, M. Petrella nous envoie ce gentil message: « Cher Pierre, tu as raison, il faut maintenir et nourrir l’espoir. Compliments pour l’article. Riccardo ».

6Lettre de l’AHT reproduite par les APLP il y a un an jour pour jour

L’Assemblée Générale de l’ONU vient de convoquer, pour les 3 et 4 décembre prochains, une Session Spéciale sur la pandémie de Covid-19 au niveau des chefs d’État et de gouvernement. Il a fallu plus d’un an de discussions pour surmonter l’opposition de certains États, notamment les États-Unis de l’ancien président Donald Trump. La tenue de cette Session Spéciale (la 37e de l’histoire de l’ONU) constitue une occasion unique pour la définition et la mise en œuvre d’actions communes au plan mondial de lutte contre la pandémie dans l’assurance du droit à la vie et à la santé de tous les habitants de la Terre. Comme l’écrit le Président de l’Assemblée Générale de l’ONU dans sa lettre de convocation : « Let us not forget that none of us are safe, until we are all safe ». Le moment est historique. Il en va de la capacité de nos sociétés de donner à la vie une valeur universelle libérée de toute subordination aux “raisons” marchandes, économiques et de puissance. La santé, la vie, n’est pas une question de business, de profits, ni de puissance nationale, de domination ou de survie des plus forts. Cette session spéciale nous incite à exprimer nos priorités, à faire pression sur nos élus pour que leurs décisions soient conformes aux principes constitutionnels de nos États et à la Déclaration Universelle des Droits Humains et à celle des Droits des Peuples.

Conclusion : nos articles contre la COVID-19 représentent une nouvelle facette du travail des APLP dédié à la paix et à la sécurité RE : l’Enquête populaire d’avril 1992 « À l’heure des grands changements dans le monde : Pour une nouvelle conception de la sécurité. » Trente ans après, le gouvernement libéral a oublié cet appel de 600 organismes canadiens.


[1] http://www.artistespourlapaix.org/?p=20600 lire ses 5 commentaires, très instructifs

[2] La situation empire jour après jour en cette fin novembre 2021.