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Sylvia Cloutier, Beatrice Deer (chanteuses de gorge), Dominique Fils-Aimé et Elisapie Isaac célèbrent la Journée nationale des peuples autochtones. /Photo : C. Lamontagne

Désormais, la fin juin verra deux grandes célébrations précéder la Saint-Jean Baptiste, notre fête nationale bien-aimée : la Juneteenth Freedom Day pour célébrer la lutte antiraciste des Noirs aux États-Unis en commémorant le 19 juin 1865 qui décrétait la fin de l’esclavage et, pour souligner dignement la Journée nationale des peuples autochtones, désignée par le gouvernement du Canada le 21 juin 1996, le Grand solstice.

« C’est à notre tour de raconter notre histoire », explique Samian (Artiste pour la Paix 2015) au début de l’émission d’une heure préenregistrée en plein air, sur le site du Théâtre de la Dame de Cœur, à Upton, en Montérégie.

Elisapie Isaac qui a écrit les textes anime sa diffusion à 20h aujourd’hui 21 juin par ICI TÉLÉ et Télé-Québec : en vedettes, Dominique Fils-Aimé, Louis-Jean Cormier, l’Orchestre Métropolitain et une vingtaine d’artistes issus des nations autochtones ou Inuit, comme elle-même. Elle proclame :

« J’ai envie que tout le Québec réalise que nous sommes tout un peuple millénaire, avec onze nations qui couvrent une grande partie du Québec. C’est quand même une richesse incroyable. À un moment donné, il faut nous voir; si on ne nous voit jamais, personne ne comprendra qui on est. »

Qui de mieux que Dominique Fils-Aimé, artiste noire de jazz, pour nous parler de sa participation à ce grand solstice : « J’ai beaucoup de reconnaissance envers les communautés autochtones. Je suis aussi grandement inspirée par la démarche artistique d’Elisapie. J’ai toujours eu cette envie commune avec elle de faire des rapprochements, de créer des événements rassembleurs. La possibilité de collaborer avec elle représente une forme de rapprochement à une autre échelle.

Je désire du mieux que je peux être une alliée, parce que je pense qu’il est important d’aider à unifier les voix et à élever les leurs. Les communautés autochtones n’ont pas toujours eu l’occasion d’être écoutées ou respectées. On a beaucoup de pain sur la planche pour guérir les blessures du passé et construire un meilleur futur. J’ai été très chanceuse de contribuer à une pièce entonnée par Elisapie et deux chanteuses de la communauté qui font des chants de gorge. J’ai été vraiment honorée de pouvoir contribuer, d’être présente. C’était un moment d’échange où on a fait un cadeau à la nature qui nous entoure ainsi qu’à nos ancêtres. Ça a été une très belle journée.

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