berlin_stage_nukes

Manifestation à Berlin le 30 juillet 2020. Photo: Regine Ratke/IPPNW/CC

Ce samedi est la Journée internationale pour l’abolition totale des armes nucléaires. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré que « le monde continue de vivre à l’ombre d’une catastrophe nucléaire. Le danger que représentent ces armes ne fait que croître. La seule sauvegarde contre leur usage est leur complète élimination ».

La Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN), lauréate du prix Nobel de la paix en 2017, nous signale « trois faits inspirants qui démontrent que nous pouvons éliminer ces armes :

  1. L’Afrique du Sud et le Kazakhstan avaient des armes nucléaires mais ont choisi de s’en débarrasser.
  2. Plusieurs pays avaient initié des programmes d’armement nucléaire mais les ont abandonnés : le Brésil, la Suisse et la Suède. Le Canada et la Grèce avaient des missiles américains sur leur territoire, mais s’en sont débarrassé.
  3. La majorité des pays ont voté l’adoption du Traité sur l’abolition des armes nucléaires de l’ONU en 2017. Le Traité a été ratifié par 45 pays, il ne manque que 5 ratifications pour qu’il soit officiellement applicable. »

 

Les neuf pays détenteurs d’armes nucléaires n’ont pas signé le Traité : Chine, France, Inde, Israël, Corée du Nord, Pakistan, Russie, Royaune-Uni et États-Unis, ni le Canada.

Pourquoi le 26 septembre ?

Le 26 septembre 1983, en pleine période de tension entre l’URSS et les É-U, l’officier soviétique Stanislas Petrov enregistra une alerte à Serpukhov-15, le centre de contrôle de surveillance par satellites près de Moscou : attaque de 5 missiles Minuteman américains. Devant décider sur-le-champs de riposter ou pas avec des missiles à partir de sous-marins, Petrov choisit de considérer l’alerte comme une erreur, évitant ainsi une presque certaine escalade nucléaire.

En son honneur, le 26 septembre est devenu la Journée internationale pour l’abolition totale des armes nucléaires. Petrov a reçu le titre de Citoyen du Monde de l’ONU. Il est décédé en 2017.