montreal-nord

Photo: Valérian Mazataud Le Devoir

Le 29 avril, un collectif a lancé un cri d’alarme relayé par Le Devoir et la télé de Radio-Canada et maintenant par l’Aut’Journal : « Montréal-Nord est devenu dans les dernières semaines l’endroit au Québec où le nombre de cas de COVID-19 croît le plus rapidement : (…) la santé et la sécurité des personnes vulnérables de notre communauté sont plus que jamais à risque, les prochaines semaines font maintenant craindre le pire. Cette situation était prévisible. Une crise sanitaire comme celle que nous connaissons jette un éclairage plus saisissant sur les inégalités systémiques vécues par la population nord-montréalaise. Notre arrondissement se caractérise par des problèmes sociaux qui auraient dû alerter les autorités bien plus tôt : ressources insuffisantes en santé et en services sociaux, déserts alimentaires, organismes communautaires sous-financés, absence d’alternatives aux transports en commun, manque d’accès à Internet, insalubrité des logements, etc. En outre, Montréal-Nord est marqué par une densité de population exceptionnellement forte qui favorise la propagation du virus. C’est pourquoi, pendant que l’attention du Québec s’est tournée, à juste titre, vers les foyers d’éclosion dans les résidences pour aînés, la transmission communautaire s’est accélérée dans Montréal-Nord ».

Le collectif réclame :

  • ▪ La capacité à réaliser des tests sur place.
  • ▪ La transparence des autorités relativement aux cas de COVID-19 à Montréal-Nord.
  • ▪ L’accélération de la mise en place de corridors sanitaires.
  • ▪ La création de brigades d’information qui arrêteraient l’injuste distribution par le service de police de constats d’infraction qui risque d’exacerber les problèmes et les tensions dans une communauté déjà marquée par le profilage.
  • ▪ L’atténuation de la fracture numérique : l’accès à Internet est un service essentiel.
  • ▪ Une action immédiate dans les immeubles locatifs face aux propriétaires.
  • ▪ La prise en considération des préoccupations et des besoins des personnes issues de la diversité et marginalisées, résidentes du quartier.
  • ▪ Si les gouvernements dégagent des sommes gigantesques pour soutenir l’entreprise privée, une partie de ces fonds par souci de justice et d’équité doit servir à construire un plan de développement socio-économique local, par et pour la communauté.

 

L’artiste cinéaste Will Prosper, co-fondateur de Hoodstock, en est un des co-signataires.