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Après une explosion de bombe dans la province de Nangarhar en octobre 2019. Photo Noorullah Shirzada/AFP

Le récent rapport de la mission UNAMA de l’ONU publié hier révèle qu’il y a eu 1293 victimes civiles en Afghanistan – 533 morts et 760 blessés – pendant les 3 premiers mois de 2020. Ce nombre est 29% moins élevé que pour la même période l’année dernière, ce qui est en soi encourageant, mais ce conflit demeure l’un des plus meurtier pour les civils, aggravé par la pandémie qui menace toute la population d’Afghanistan.

Le rapport désigne les « forces anti-gouvernementales » incluant les Talibans et Daech, comme responsables de 55% des victimes, soit 282 morts et 428 blessés. D’autre part, les « forces pro-gouvernementales » qui comprennent les Forces nationales de sécurité afghanes et les militaires internationaux, sont responsables de 32% des victimes civiles, soit 198 morts et 214 blessés.

Le rapport affirme que « les forces pro-gouvernementales sont responsables de plus de blessures chez les enfants qte les éléments anti-gouvernementaux pendant les 3 premiers mois de l’année, et de deux fois plus de morts chez les enfants à cause des frappes aériennes et des tirs indirects lors d’affrontements au sol ».

Les Forces nationales de sécurité afghanes seraient responsables de 21% des victimes civiles, et les militaires internationaux de 8%.

Ces chiffres sont dévoilés un mois après l’appel du Secrétaire général de l’ONU à un cessez-le-feu mondial, auquel s’opposent les États-Unis et la Russie. Mme Deborah Lyons, représentante du Secrétaire général pour l’Afghanistan et directrice d’UNAMA, a déclaré « j’appelle toutes les parties à sauter sur l’occasion offerte par le Secrétaire général, de cesser les hostilités pour nous concentrer sur la lutte à la pandémie. Afin de sauvegarder les vies de nombreux civils et donner à l’Afghanistan une perspective d’avenir, il faut absolument que le conflit s’arrête par un cessez-le-feu et que s’amorcent les négociations pour la paix ».