pugwash_doha

La 63e réunion internationale Pugwash avec M. Cotta-Ramusino aura lieu à Doha en mars 2020.

pugwash_logo_FRPortons notre attention sur les pourparlers des autorités mondiales de Pugwash avec les Taliban ou avec des officiels palestiniens. Leurs constats ont l’avantage d’exposer sobrement des faits à partir desquels on peut exercer notre imagination afin de les influencer positivement. Par exemple, le rapport de leur réunion du 11 novembre dernier avec des Palestiniens fait état que :

  • La condition quotidienne de leurs vies s’est aggravée en 2019, face à ce qu’ils considèrent comme un programme de colonisation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza, avec la complicité de l’administration américaine.
  • La décision de cette dernière de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël y est vue comme contraire aux accords d’Oslo où son statut était « négociable ».
  • Le retrait des États-Unis de l’UNWRA et la mise en otage des transferts de taxes à l’Autorité palestinienne a ébranlé la sécurité sociale et économique en Cisjordanie.
  • Cette oppression est vue comme une forme de « nettoyage ethnique » qui fait fuir les jeunes Palestiniens éduqués hors de leurs territoires.
  • Les négociations du Premier ministre Netanyahou avec les états du Golfe, le Koweit et l’Arabie saoudite, sont perçus comme nuisant aux droits humains et à la normalisation des liens palestiniens avec les pays arabes.
  • Constatant en outre que l’Iran et la Turquie défient l’autorité sur le monde de l’Islam de l’Arabie saoudite, ils ne croient pas au plan « de paix » Kushner.
  • La solution de deux états est leur seule façon d’envisager un avenir où ils pourraient exercer un contrôle sur leur état, considérant qu’Israël ne considère plus un seul état DÉMOCRATIQUE comme option viable.
  • Les Palestiniens sont en faveur d’élections parlementaires, puis présidentielles pour rafraîchir leur démocratisation et leur unité, et pour atténuer la séparation entre la Cisjordanie et Gaza.
  • Présentement, ils n’ont AUCUNE CONFIANCE en les États-Unis et regardent plutôt vers l’Europe pour une aide concrète.
  • Le mouvement BDS est vu positivement par les Palestiniens.
  • Malgré leur perte de confiance envers un rapprochement avec Israël, ils restent ouverts à des rencontres du même type que celle-ci initiée par Pugwash.

 

On peut comprendre la méfiance des Palestiniens lorsqu’on examine, par exemple, «l’accord technique » signé par la Commission européenne en 2005 avec Israël pour traiter du commerce des produits des colonies, que l’UE garde secret à la demande d’Israël. Même si la Commission européenne a demandé à plusieurs reprises à Israël de cesser ses activités de colonisation de peuplement, les Palestiniens lui reprochent à bon droit cette diplomatie secrète et que, ne joignant pas l’acte à sa parole, elle garantit que les colonies de peuplement d’Israël prospèrent et s’étendent à leur détriment, donc à celui de la paix.