Pierre Jasmin (APLP et Pugwash Canada), Debbie Grisdale (Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire) et Steven Staples (Institut Rideau et ceasefire.ca) encadrent l’ambassadrice Elayne Whyte du Costa Rica, le 25 septembre 2017, à Ottawa.

Pierre Jasmin (APLP et Pugwash Canada), Debbie Grisdale (Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire) et Steven Staples (Institut Rideau et ceasefire.ca) encadrent l’ambassadrice Elayne Whyte du Costa Rica, le 25 septembre 2017, à Ottawa.

Le Ministère des Affaires étrangères m’invite pour la troisième année à participer le 28 mars à l’édifice Lester B. Pearson (Ottawa) au Forum d’affaires mondiales Canada sur la non-prolifération, le contrôle des armements et le désarmement. On utilise trois mots pour masquer l’incompétence du ministère de madame Freeland à saisir la gravité du retrait par Donald Trump de l’accord sur le nucléaire iranien, sous l’influence vociférante de Benyamin Nétanyahou : l’an dernier, j’avais dû, dans les vingt dernières minutes de la réunion, imposer ce sujet qu’on avait omis de mettre à l’ordre du jour !

On nous fera discutailler « en prévision de la conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) en 2020 », alors que ses dernières réunions de 2010 et 2015 se sont soldées par deux échecs retentissants et surtout, alors qu’est sur la table le Traité d’éradication des armes nucléaires (voir ICAN.org) de notre amie Elayne Whyte-Gomes du Costa-Rica : incidemment, un reportage à Radio-Canada s’émerveillait ce matin de la capacité unique de ce pays de rencontrer les objectifs environnementaux de la COP21 en énergie écologique, sans mentionner que ce pays était SANS ARMÉE !

Aura-t-on enfin une réponse cohérente à notre lettre du 9 octobre à la ministre russophobe l’enjoignant à « porter attention aux soucis que nous partageons concernant le Traité sur les Armes Nucléaires Intermédiaires », bien sûr déchiré par Donald Trump le 2 février avec l’appui de ladite russophobe ministre Freeland ? Cette lettre était signée par les membres exécutifs du Réseau canadien pour l’abolition de l’arme nucléaire Rob Acheson, Dr. Adèle Buckley, Dr. Nancy Covington, Bev Tollefson Delong, Dr. Jonathan Down, Cesar Jaramillo, Pierre Jasmin et Earl Turcotte, ce dernier devenu entretemps président. La lettre était appuyée par L’Honorable Douglas Roche O.C., président émérite de l’Initiative des Puissances Moyennes, Mme Peggy Mason et M. Paul Meyer, tous trois ex-Ambassadeurs canadiens pour le Désarmement, ainsi que par M. Ernie Regher de l’Université de Waterloo. Les groupes membres suivants avaient exprimé leur appui: l’Alliance canadienne pour la paix, les Artistes pour la paix, l’Association des Nations-unies – Canada, Canadian Disarmament Information Service (CANDIS), Canadian Federation of University Women, Canadian Voice of Women for Peace/Voix des Femmes, Canadian Pugwash Group, Centre de Ressources sur la Non-Violence, le Groupe des 78, L’Institut Rideau, la Ligue Internationale des Femmes pour la Paix et la Liberté-Canada, le Mouvement Fédéraliste Mondial, le Mouvement Québécois pour la Paix, les Professionnels de la santé pour la survie mondiale, Project Ploughshares, le Regroupement canadien pour la surveillance du nucléaire, Religions et Paix Canada, Science pour la Paix, Vancouver Island Peace and Disarmament Network. On s’interroge tous à savoir si on gaspille notre énergie à se prêter à un exercice de moins en moins démocratique avec un déplacement à nos frais… une décision sera prise incessamment.

Enfin, Pugwash Canada organisera le 26 septembre à l’Université d’Ottawa une journée sur le thème de « l’accélération vers l’abîme : la course actuelle à l’armement/la sécurité globale », tandis que les éditeurs de Black Rose Books comptent organiser à Montréal une conférence sur l’arme nucléaire, à deux semaines de l’échéance électorale fédérale pour forcer les tiers-partis à prendre position sur cet enjeu à nos yeux crucial.