Photos : Communications Narimane à qui les APLP disent un immense merci !

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De gauche à droite au premier rang : M. le maire, Andrée Lachapelle, Andréane Melançon, Janette Bertrand, René Derouin, Benoît Brière et Caroline Dhavernas; au second rang : Sébastien Dhavernas, Pierre Jasmin, Donald Janson, domlebo et Maxime Le Flaguais.

Les Artistes pour la Paix ont célébré la remise annuelle de leurs Prix à l’Hôtel de ville de Montréal, le vendredi 7 avril, devant des sièges bien remplis d’invitéEs.

Le président des APLP domlebo a chaleureusement ouvert la cérémonie en souhaitant la bienvenue à tous.

Bonjour tout le monde, camarades, partenaires, médias, amiEs, amiis, femmes et hommes politiques et/ou artistiques.

Parce que c’est quand même pas mal ça les artistes pour la paix hein: un groupe de femmes et d’hommes, de vraiment toutes les disciplines artistiques possible, qui, depuis plus de 30 ans, s’expriment, collectivement, par des voies tantôt artistiques, tantôt politiques, tantôt un peu des deux.

Artistique et politique ? Bien oui, car n’est-ce pas notre rôle aux artistes de créer, d’émerveiller, de toucher, d’inspirer, de questionner et puis, de s’inscrire dans notre époque, dans la cité, avec nos semblables; pour mieux vivre ensemble dans un monde plus juste, plus sain et plus harmonieux ?

D’ailleurs, je nous félicite et nous remercie d’être ici ce matin. Ouais ! C’est important, c’est nécessaire et c’est souvent réconfortant, ce beau rendez-vous annuel qu’on se donne. Ce moment où l’on prend la peine de souligner le travail et l’engagement extraordinaires, hors normes, plus grand que nature, de certaines et certains de nos pairs.

Un rendez-vous qui serait impossible sans l’apport, entre autres, des membres de notre conseil d’administration, conseil que je préside maintenant, reprenant le flambeau des mains de Daniel Gingras, poète, et de Guylaine Maroist avant lui, documentariste. Un gros gros gros merci à vous deux !

Je dois aussi souligner l’immense travail, à distance, de mon amie Judi Richards, chanteuse, qui est malheureusement absente aujourd’hui. Salut Judi, on pense à toi, merci !

Vous savez, si notre organisation arrive à remplir sa mission, c’est essentiellement grâce à l’énergie, au temps et au don de soi d’une quinzaine de personnes : sans subvention, sans entente, sans affiliation et donc, sans autre financement que les cotisations de ses membres, qu’ils soient artistes ou ami/e/s des artistes. Je vous invite donc à vous joindre à nous, à aller voir Izabella et Jean-François qui sont à la table d’accueil. Merci d’avance.

Pour terminer, mes remerciements les plus chaleureux vont à la Ville de Montréal et à son bureau du protocole; quelle chance et quel bonheur d’être aussi bien accueillis et aussi bien épaulés, chapeau ! Merci, encore une fois, monsieur Denis Coderre, maire pour la paix, maire de Montréal, ville sanctuaire.

Ville sanctuaire, ce n’est pas anodin cette dénomination, cette affirmation généreuse et courageuse, cette prise de position publique à la face du monde. Un monde où, depuis quelques temps, la méfiance, le jugement, le mensonge, la peur de l’autre, la haine, la menace et parfois l’horreur…, se font trop souvent voir et entendre, encouragés même on dirait; et bien, ce titre de ville sanctuaire est le bienvenu et on l’apprécie beaucoup monsieur le maire, croyez-moi, ça nous fait chaud au coeur.

Toutes mes félicitations à nos lauréats, mes salutations à leurs proches qui sont présents. À toutes et à tous, bon 375ième anniversaire et bonne cérémonie.

Notre hôte, le maire Denis Coderre, qui est resté pour toute la cérémonie et une demi-heure de plus pour parler aux journalistes et aux invités, a offert le premier discours, lui qui est membre des Maires pour la Paix, groupe de plus de 7000 maires à travers le monde, formé à Hiroshima, pour conscientiser les gouvernements à la cause du désarmement nucléaire.

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Le Maire Denis Coderre s’adresse aux invités des APLP dont on n’aperçoit que la moitié des rangées.

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Le vice-président des APLP, Sébastien D., semble très fier de sa fille, la comédienne Caroline Dhavernas, revenue de Cannes où elle présentait mercredi une série télévisée dont elle est la vedette. Sur cette photo, elle est entourée par Maxime Le Flaguais et le poète Odelin Salmeron pour la lecture du poème d’André Jacob JE SUIS LA PAIX.

Nos lecteurs connaissent le poème d’André Jacob que les spectateurs ont redécouvert grâce à une lecture imaginative où chaque membre du trio alternait avec une strophe, parfois en anglais et en espagnol, car le Cercle universel des ambassadeurs de paix a traduit le poème (aussi en portugais et en russe). Et les trois artistes ont su créer des surprises artistiques avec Odelin parfois en anglais et Maxime parfois en espagnol, alors que Caroline s’exprime parfaitement aussi dans la langue de Shakespeare !

Je suis la paix

Yo soy Paz / I am Peace

Au bord d’une mer étale
irisée par la lumière de l’aube
un rideau se lève la paix se dessine
à travers des cirrostratus.

Nymphe évanescente
elle avance à tâtons
en équilibre instable
sur un fil de fer.

Je l’observe, je tremble.

Elle peut basculer
dans le vide de l’horizon
mystère aux mille visages
je l’appelle je l’implore.

Pour briser le mur de la peur
je crie à pleins poumons
je suis la paix.

Pour adoucir les deuils
je clame en mille poèmes
je suis la paix.

Pour rappeler la tolérance
je sculpte un gigantesque monument
Je suis la paix

Pour dénoncer la haine
je chante fortissimo
je suis la paix.

Pour exiger le respect
j’écris en lettres d’or
je suis la paix.

Pour casser les murs
je peins une fresque infinie
je suis la paix.

Pour éradiquer l’intolérance
je sculpte en lettres majuscules
je suis la paix.

Pour vivre dans la dignité
je décline en poésie
je suis la paix.

Pour établir la justice sociale
je filme en gros plan
je suis la paix.

Pour faire taire les canons
je rejoue sur toutes les scènes
je suis la paix.

Pour stopper les producteurs d’armes
je gueule sans vergogne
je suis la paix.

Pour réinventer le monde ensemble
parlons écrivons chantons dansons
sculptons et peignons
je suis la paix.

Pour briser le silence
L’écho reprend en chœur
Je suis la paix.

La chanteuse Sarah Toussaint-Léveillé a ensuite interprété sa chanson Pas à pas, qu’elle a présentée par des mots admirablement adaptés à son nouvel environnement d’artiste pour la paix. La foule a su goûter la justesse impeccable de sa voix, qu’elle transforme par touches discrètes en instrument à percussion, usant aussi de sifflotements au gré de la chanson. Et que dire de sa maîtrise guitaristique ! Quelle assurance en cette jeune femme, aussi très applaudie !

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Sarah Toussaint-Léveillé

Sébastien Dhavernas eut tôt fait de dévoiler le contenu du parchemin orné de lettres d’or remis à chacun de nos trois lauréats : René Derouin, artiste pour la paix de l’année 2016 (voir cette page), André Melançon, prix posthume 2017 et Janette Bertrand, prix carrière 2017 (on peut lire les détails sur cette page). Chaque parchemin est une œuvre de la calligraphe Brigite Papineau, présente à nos cérémonies et qui crée en lettres d’or avec les mots immortels de Richard Séguin et Raymond Lévesque, ce dernier nous ayant exprimé son regret de ne pouvoir assister à la cérémonie 2017.

Nos armes de paix sont la musique, les arts visuels,
le cinéma, la chanson, le théâtre,
la poésie, la danse, le cirque…

Nos armes de paix sont nos gestes et nos paroles
Nos armes de paix sont nos engagements
Nos paroles et actions résonnent
dans le présent de ce monde et
trouveront écho dans les générations à venir

 « Quand les hommes vivront d’amour
Les soldats deviendront troubadours »

Soulignons que nos invités ne nous ont pas quittés le ventre vide grâce en partie à deux commanditaires à qui nous disons merci : la fromagerie du Presbytère de Warwick et la boulangerie des Voiles.

La Ville assurait avec générosité le service des vins et autres boissons.

C’était la deuxième fois que le Maire Coderre accueillait cet événement dans le grand Hall de l’Hôtel de ville de Montréal. Les APLP tiennent à lui adresser leurs remerciements, ainsi qu’au personnel du bureau du Protocole et espèrent y tenir un troisième rendez-vous le 14 février 2018 !