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Gabriel Nadeau-Dubois. Photo CBC

Les changements climatiques bouleversent la météo et menacent notre planète: le Canada promet à Paris des cibles ambitieuses de réduction de gaz à effet de serre et de retour au pays, il autorise de nouveaux pipelines pour les sables bitumineux. Les riches cachent leur fortune dans les paradis fiscaux de KPMG et c’est nous qui payons les impôts. Pour être élu, le premier ministre Trudeau promet une réforme électorale, puis la laisse tomber une fois au pouvoir. Les ministres de la santé changent les organigrammes et fusionnent les établissements, pendant que les patients continuent d’attendre dans les urgences et que les médecins gagnent toujours plus. Bref, en politique, «plus ça change, plus c’est pareil»!

Pour changer des choses, il faut un vaste mouvement d’opinion en ce sens. On ne sera jamais tous d’accord sur tout. Mais on peut s’entendre majoritairement sur des choses essentielles. Le Québec l’a fait au moment de la Révolution tranquille des années 60. Il l’a fait à nouveau quand il a élu pour la première fois le Parti Québécois en 1976, avec une série de réformes importantes qui servent encore maintenant. Ne sommes-nous pas mûrs pour un nouveau coup de barre important, après toutes ces années de «gestion à la petite semaine», de «déficit zéro», de corruption et d’austérité ?

Gabriel Nadeau-Dubois fait le saut en politique avec Québec Solidaire. À 26 ans, il ne sera pas le Messie ! Mais malgré son jeune âge, il a déjà démontré à plusieurs reprises un leadership différent, un engagement courageux et une préoccupation du bien commun qui fait trop souvent défaut en politique.

Le Québec est capable de grandes choses. Surtout s’il n’a pas besoin, chaque fois, de convaincre le reste du Canada avant de pouvoir décider et agir. Il l’a démontré si souvent, aussi bien par ses artistes, ses scientifiques, ses juristes, ses entrepreneurs ou ses réalisations économiques qui font l’envie du reste du monde.

La jeunesse du Québec peut se mobiliser, comme elle l’a éloquemment montré durant le printemps érable de 2012. L’ingénieur Armand Couture avait 32 ans quand il dirigea la construction du pont-tunnel Hippolyte-Lafontaine. Jacques Parizeau avait 35 ans quand il mis sur pied le Régime des rentes et la Caisse de dépôt et de placement du Québec. Guy Laliberté avait 25 ans quand il a fondé le Cirque du Soleil. Et Yannick Nézet-Séguin avait aussi 25 ans quand il a pris la direction de l’Orchestre métropolitain et 41 ans quand il est devenu directeur artistique du Metropolitan Opera de New York.

Il me semble que l’arrivée de Gabriel Nadeau-Dubois en politique devrait être l’occasion d’un vaste rassemblement autour d’un chantier prioritaire: nous donner enfin un Québec qui nous ressemble, à la mesure de nos rêves et des défis nouveaux qu’il nous faut relever. Seul, il ne pourra rien faire. Tous ensemble, nous pouvons beaucoup plus que nous le croyons! Je nous y invite. Une telle occasion ne repasse pas souvent !

Dominique Boisvert
Scotstown, le 10 mars 2017

OUI, Dominique, nous avons urgent besoin d’un leadership différent. Nous avons d’ailleurs choisi de rajeunir la présidence des APLP et domlebo a répondu à notre appel par un discours inspirant lors du conseil d’administration du 7 mars !

Permets-nous, dans un esprit œcuménique que ton appartenance à l’Église catholique appréciera sûrement, Dominique, de souligner aussi le courage de personnes articulées de moins de cinquante ans tels Guy Caron et Niki Ashton dans la course pour le leadership du NPD et bien sûr, Martine Ouellet dans celle au Bloc Québécois. Car elles aussi sont plus critiquées qu’encouragées, tout comme Emmanuella Lambropoulos qui n’a que 26 ans dans Saint-Laurent où elle succède à Stéphane Dion comme recrue libérale. Elles cherchent toutes à se retrouver à Ottawa.

Auront-elles le courage de faire face au gouvernement qui surexploite, comme tu le dénonces, les sables bitumineux qui causent une grande part du réchauffement climatique mondial responsable en partie de la mort de faim prévisible de 20 millions de personnes (chiffres de l’ONU) en Somalie, au Yémen et au Soudan? Ce gouvernement qui s’apprête à gonfler ses dépenses militaires et se félicite de faire de l’argent en vendant des outils guerriers canadiens à l’Arabie Saoudite? Et cette dernière finance le djihadisme salafiste et le terrorisme qui met à feu et à sang la Syrie, l’Irak, le Pakistan, la Turquie et l’Afghanistan… Et notre premier ministre Trudeau ne trouve rien de mieux que d’aller festoyer au Texas pour recevoir un prix des pétrolières, celles qui sont responsables des guerres moyen-orientales et amies de l’Arabie Saoudite : rappelons-nous le texan George W. Bush en septembre 2001 qui laissait partir un avion avec des dignitaires de l’Arabie Saoudite qui venait de fournir les kamikazés responsables de la chute des tours et que pourtant Trump n’inscrit pas dans sa liste des pays musulmans pénalisés par son décret ! Donc, oui pour la jeunesse, tout en rappelant tristement combien la jeunesse de Trudeau nous inspirait aussi à sa prise de pouvoir et que Françoise David a, à l’opposé, toujours été remarquablement jeune dans son discours féministe !

Oui pour la générosité exemplaire de GND envers l’organisme citoyen coule pas chez nous et dans les tournées de faut qu’on se parle! Mais nous inquiète sa mesquine accusation de TOUS nos politiciens des trente dernières années au PQ et au Parti Libéral provincial et sa façon d’exclure les infidèles (à part l’Option Nationale) hors de la chapelle Québec Solidaire : espérons de sa part un dialogue constructif, avec la CAQ  et un Jean-François Roberge porte-parole en matière d’éducation, de jeunesse, d’enseignement supérieur et de recherche/création et aussi avec le PQ et ses jeunes Paul St-Pierre-Plamondon, Martine Desjardins et Léo Bureau-Blouin. Car c’est au prix d’une recherche imaginative de solutions et non de slogans doctrinaires que commencera à vivre ce « vaste rassemblement » que tu prônes et dont nous rêvons, cher Dominique, non seulement à l’échelle du Québec mais à l’échelle du monde ! Quant à GND, on l’a trouvé plus souriant et ouvert à l’émission Tout le Monde en Parle où il a bien parlé de Manon Massé et laissé une adresse de collaboration pour qu’on lui fournisse encore plus d’idées de justice sociale à GND2018.com.

Pierre J.
vice-président pacifisme APLP, en ce 12 mars

PS Suite par Dominique  http://co22.org/dominiqueboisvert/wp/cest-le-temps-de-faire-le-saut-en-politique-nous-aussi/